Quel plaisir, après des années et des années de chroniques sur les nouvelles parutions concernant le 9e art, de continuer à découvrir des auteurs prometteurs qui, d’emblée, semblent vraiment maîtriser les codes narratifs et graphiques de la bande dessinée ! C’est d’autant plus méritoire quand il s’agit d’un premier album en ce domaine : ce qui est le cas de Pierre Alexandrine avec son « Amourante ». Ce dense ouvrage de 230 pages, édité chez Glénat, nous propose un voyage aussi palpitant qu’amusant à travers les époques et les lieux, en remettant en question notre obsession tout à fait compréhensible de plaire perpétuellement et de ne pas mourir…
Lire la suite...Les coeurs boudinés 2
Le début : Les filles rondouillardes dans un monde où il est bien vu de flotter dans un petit 38 : voilà un problème joyeusement résolu par Krassinsky à travers trois histoires dont les héroïnes au coeur boudiné, Fanny, …
Le début : Les filles rondouillardes dans un monde où il est bien vu de flotter dans un petit 38 : voilà un problème joyeusement résolu par Krassinsky à travers trois histoires dont les héroïnes au coeur boudiné, Fanny, Martha et Mimi, ont également beaucoup de charme et de répondant. En trois « courts-métrages » situés à Toulouse, New York et Pontcharmin, Krassinsky nous offre des portraits de filles tout à fait réjouissants : fortes dans tous les sens du terme, roublardes à l’occasion, parfois cafardeuse mais pas du tout prête à se laisser faire, elles affrontent avec humour et fermeté l’attitude (pour le moins médiocre) des hommes..
Notre avis : C’est, assis à une terrasse de café, en entendant des gens discuter des passantes et notamment se moquer des plus corpulentes d’entre elles, que Jean-Paul Krassinsky eut l’idée des Cœurs boudinés. C’était décidé : il serait « vengeur de grosses » ! Après un premier opus qui ne l’avait visiblement pas complètement défoulé, il nous livre aujourd’hui un deuxième recueil composé de trois nouveaux courts récits aux tons doux-amers, touchants et drôles à la fois, mettant en scène des héroïnes « bien portantes », comme on dit avec savoir vivre. Et toutes ont ce point commun d’avoir un caractère affirmé et une détermination sans faille quand il s’agit de réaliser leurs objectifs … même de vengeance ! On sourit beaucoup et on se laisse entrainer durant un moment de lecture mêlant intelligence et jubilation, qu’on regrette trop court. Allez, Jean-Paul, un troisième volume aussi pulpeux ! Laurent Turpin