Disparu il y a déjà sept ans, René Pétillon — bien connu pour ses dessins d’humour dans Le Canard enchaîné, mais aussi pour son inénarrable détective Jack Palmer dont l’enquête corse a notamment fait parler de lui, car adaptée au cinéma — (1) avait travaillé, depuis 2008, sur ce scénario quasiment achevé. Bien qu’il en ait également assuré partiellement le découpage et les crayonnés (donc, il ne restait pratiquement plus qu’à dessiner l’album), il avait abandonné cet ultime projet pour différentes raisons, dont la nécessité d’honorer d’autres entreprises en cours. C’est le célèbre Manu Larcenet (2), récemment auréolé de son adaptation de « La Route », qui a été approché pour s’approprier l’histoire, la terminer et la mettre en images : un très bon choix !
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Le début : En 1932, les infortunés héros des drames de Pavlos se retrouvent à Paris pour dénouer la machination dont ils sont l’objet.Alban Méric, Dora Mars, Elias Cohen et Nafsika Vasli se retrouvent à Paris, seize ans après les drames …
Le début : En 1932, les infortunés héros des drames de Pavlos se retrouvent à Paris pour dénouer la machination dont ils sont l’objet.Alban Méric, Dora Mars, Elias Cohen et Nafsika Vasli se retrouvent à Paris, seize ans après les drames passionnels qu’ils ont vécus à Pavlos, pendant la première guerre mondiale. La découverte – fortuite ? – d’une malle ayant appartenu au colonel Villemomble les replonge dans le passé et éclaire d’une lumière machiavélique les tragédies personnelles qu’ils ont vécues en Grèce. Ils vont faire ensemble les derniers pas qui les séparent de la vérité. Leur destin peut-il encore leur échapper ?
Notre avis :Voilà un album singulier pour un critique dans la mesure où il est impossible d’en parler sans dévoiler – même une mince partie, ce qui n’est pas souhaitable – de l’intrigue. Le mieux est donc de laisser la parole à Frank Giroud, scénariste de ce « Quintett » – sans conteste une de ses séries phares – et que clôt « La Chute », un album qui montre un nouvelle fois le talent de l’auteur à embarquer les lecteurs vers des chemins rarement empruntés : « Contrairement aux quatre autres, le dernier tome ne peut pas se lire de façon indépendante. Il est indissociablement lié aux précédents. On y découvre qu’Alban, Dora, Elias et Nafsika, narrateurs et figures centrales des quatre premiers mouvements, n’étaient finallement que des pions, incapables de comprendre ce qui se passsait vraiment autour d’eux. Cette « chute » raconte leur lente et pénible prise de conscience, quinze ans parès les événements. Et attention … Le simple fait d’apercevoir certaines cases, certains visages, certaines scènes, même brièvement, ôterait au lecteur une bonne partie de son plaisir final. » LT
Dupuis – 14,00€