« Champignac » met à l’honneur l’un des personnages les plus généreux et des plus attachants de la galaxie « Spirou », en dévoilant son passé dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, avant qu’il rencontre le héros donnant son titre au journal des éditions Dupuis. Outre le fait de divertir efficacement, le but de cette série dérivée est de vulgariser des sujets scientifiques et sociologiques pour toucher les jeunes lecteurs. Dans cet encore très réussi tome 4, où un Pacôme irritable et dépressif croise d’éminents confrères de l’époque (Einstein, Feynman ou Oppenheimer, récemment mis en lumière avec le film de Christopher Nolan), les Béka et David Etien abordent, avec authenticité et psychologie, le problème de la fabrication de la bombe atomique, à laquelle notre original mycologue va inconsciemment contribuer…
Lire la suite...LA MORT DE MICHEL CRESPIN
MichelCrespin,est mort mercredi, à la suite d’une rupture d’anévrisme, chez lui, dans les Hautes-Alpes, à l’âge de 45 ans, Dessinateur hors normes , il racontait des histoires humanistes, dans un amour absolu de la nature
«Dans mes histoires, il y a bien sûr des personnages qui s’agitent mais la nature, ses couleurs, ses lumières, l’odeur de la pluie ou de la poussière y sont des acteurs à part entière, la nature est partie prenante de l’histoire autant et même plus que les personnages qui l’habitent», confiait-il à Marie-Pierre Larrivée de l’ AFP, en 1999, quand il obtint le «Grand boum» du festival « BD BOUM »de Blois.
Aquarelliste sensible et délicat,Michel Crespin débute professionnellement dans Métal Hurlant’ en 1977. Après quelques histoires brèves il. publie en 1979 Armallie 16 . Cette vaste saga post-atomique regroupe les épisodes Marseil ; Armallie 16; Lune blanche; Dorianne et les Infêmets publiés en albums aux Hurnanoïdes Associés.
En 1983, il illustre le portfolio le Chant du loup-cervier et met en scène la Forêt perdue sur un scénario de Herlé en 1988.
En 1991, il entreprend Troubadour, une série publiée directement en aIbums par Vents d’Ouest., puis, il s’associe avec Karel Dhoyen, pour dessiner Faust; en 1995 (une saga poursuivie chez Casterman, à partir de 1998).
Sur un texte de Georges Carpentier, il met en images I;Évangile de Marc; publié aux éditions des Deux Coqs d’Or
L’éditeur japonais Kodansha lui demande de collaborer à sa revue Morning. Il dessine Élie; un long récit mettant en scène un jeune homme poète à ses heures, (traduit en France chez Casterman (1996) ).
Michel Crespin après un long périple aux Etats-Unis( été 1999) en compagnie de Laurence Harlé, sa scénariste, préparait une saga se passant chez les indiens Sioux des Hautes plaines, Le premier album devait sortir, chez Dargaud, fin 2001.
C’était tragique. Il était irremplaçable : non seulement par la qualité de ses dessins, mais surtout par les valeurs transmises.
15 ans sont passés, ses enfants ont grandi, et si ils ont leurs propres enfants, ils devraient être très fiers de leur montrer les chef-d’œuvres de leur grand-père.
Paix et du grand bonheur pour chacun d’eux…
Je n’oublierai jamais l’immense artiste que j’ai eu l’honneur autant que le bonheur, d’avoir comme complice dans quelques uns des tout premiers contes à bulles au festival du quai des bulles à St Malo. Son souvenir est, pour moi, installé pour toujours dans la couverture de mon CD « chall ha Dichall » , dernier témoignage de notre collaboration.
Le projet avec Laurence Harlé n’ était ce pas une histoire sur les Cheyennes plutôt ?