On le sait, l’Espagnol Josep Homs (1) est un dessinateur aussi original que talentueux : il nous l’a prouvé à maintes reprises, ne serait-ce qu’avec sa série « Shi » écrite par Zidrou, dont il prépare le sixième épisode, toujours chez Dargaud. Par ailleurs, avec cet étonnant et glaçant roman graphique de 100 pages qu’il met lui-même en couleurs (et quelles couleurs !) — où une jeune juive très indépendante peut voir et converser avec une incarnation du diable —, il devient, pour la première fois, son propre scénariste. Tout en ressuscitant le mythe du golem et en reprenant le thème philosophique du bien et du mal, il nous démontre que le manipulateur n’est pas toujours celui qu’on croit !
Lire la suite...LA MORT DE JEAN- MARIE RUFFIEUX
Jean-Marie Ruffieux est décédé le 01/04/2002.Né à Alger (Algérie) le 11 avril 1936, Jean-Marie Ruffieux suit des études d’architecture, exerce quelques années, puis se tourne finalement vers la bande dessinée en 1971.
Cette année-là, il publie chez Éric Losfeld un album intitulé Escalade. Il conçoit un an après deux bandes dessinées dans France-Soir et réalise enfin, en 1973, sa première bande historique, Nasser (textes Naaman Zakri en langue arabe – éditions Jeune Afrique), thématique qui devient bientôt sa grande spécialité. Quatre ans après, il participe à la collection Il était une fois… que produisent les éditions Fayolle et dessine cinq volumes : De Gaulle (1977), L’Europe (1979) L’Afrique-Le Togo en bref (1981), L’Afrique (1982) et L’Afrique-Le Cameroun en bref (1983).
En 1979, les éditions Futuropolis éditent un western intitulé Violence à Blue River (scénario Jacques Prévot), puis, en 1982, Jean-Marie Ruffieux est, entre autres dessinateurs, sollicité par Claude Moliterni pour travailler à une imposante collection en cinq volumes éditée par Dargaud : Les Religions de la Bible. Certaines parties dessinées par Ruffieux seront ensuite rééditées en albums classiques chez le même éditeur : David et Salomon (1986), Hérode le grand Roi des Juifs (1986), Massada (1988).
Entre-temps, Jean-Marie Ruffieux collabore avec les éditions Atlas pour La Révolution française (douze fascicules réunis en quatre volumes écrits par Laurence et Castellar et co-dessiné par Goepfert, 1984), puis entreprend, l’année suivante, Le Triérarque sans nom chez Lavauzelle, sur un scénario de Saint-Michel (un second volume paraît en 1992 chez Soleil Productions).
Il réalise en 1987, une belle adaptations d’un ouvrage de Georges Duby consacré à Guillaume le Maréchal (éditions Dargaud), puis dessine en 1990 un nouvel album consacré à De Gaulle (scénario Saint-Michel – éditions G.D.G.).
En 1989, Jean-Marie Ruffieux réalise, sur un scénario de Bruno Lagrange, un très bel ouvrage consacré à Alexandre le Grand (éditions Dargaud, réédité chez Soleil Productions en 1991).
Depuis, Jean-Marie Ruffieux se consacre principalement à l’illustration et travaille chez Hachette et Hatier-L’École des Loisirs, entre autres éditeurs.et collabore sur certains ouvrages dirigés par Jacques Mazrtin chez Dargaud.