Le 3 décembre dernier à Strasbourg, le Conseil de l’Union européenne a approuvé le déclassement du loup dans l’échelle des espèces animales à protéger. Il est ainsi passé d’espèce « strictement protégée » à « protégée », ce qui a pour conséquence de faciliter son abattage. La raison invoquée pour cette modification est une mesure de protection du bétail face à une augmentation de la population lupine. Invité sur le plateau de Millevaches durant une année, le dessinateur Troubs s’est penché sur la question de la cohabitation entre le loup et l’homme… et rend compte de ce travail.
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Le 9 juin, le canard le plus célèbre du cinéma fêtera son anniversaire en grande pompe à Disneyland Paris. Le parc retracera le parc retracera le fabuleux destin du canard au caractère bien trempé et à la voix nasillarde, qui a participé a plus de 160 films. www.disneylandparis.co, ou 0160306030. Du 9 juin au 30 juillet.
Donald Duck
Etats-Unis
1934
Al Taliaferro- Bob Karp
Créé pour le cinéma d’animation, le 9 juin 1934, dans le cadre d’un Silly Symphonie de Walt Disney (The Wise Little Hen) par Art Babbit (dessin) et Dick Huemer (scénario), le plus célèbre canard de la planète devra patienter jusqu’au 16 septembre 1934 avant d’accéder au rang de comédien de papier. À cette date, dans un supplément du dimanche (sunday page), Al Taliaferro (dessin) et Bob Karp (scénario) réalisent une adaptation de The Wise Little Hen. Orné d’un long bec et vêtu de son célèbre costume de marin, Donald va rester quelque temps dans un relatif anonymat. Avec les années, son bec rétrécit et l’importance de son rôle augmente, au point de devenir, en 1935, avec Goofy (Dingo), un second de Mickey. Cependant, ces avantages sociaux ne sont qu’un début, puisque Donald accède ensuite à une planche dominicale (août 1936) dépendant toutefois encore du cadre des Silly Symphonies. En 1937, ses trois neveux Huey, Dewey et Louie (Riri, Fifi, Loulou) font leur apparition ; ils seront suivis, en 1940, par celle de Daisy, l’éternelle fiancée. En décembre 1937, quelques mois après avoir conquis une pleine indépendance vis-à-vis des Silly…, la bande disparaît jusqu’en février 1938, date à laquelle Taliaferro lance la bande quotidienne. Décembre de cette même année fêtera le retour de la planche du dimanche.
1942. Carl Barks, qui n’avait jusque-là rien à voir avec la bande dessinée, réalise une aventure de Donald destinée à un comic book et intitulée Donald Duck Finds Pirate Gold. Son trait vif et souple le fait instantanément remarquer ; aussi lui proposera-t-on, dès l’année suivante, de composer chaque mois un épisode de Donald et de ses neveux. Trop à l’étroit, Barks crée en décembre 1947, dans Christmas on Bear Montains, le seul personnage qui parviendra à faire de l’ombre à Donald : Uncle Scrooge Mac Duck (oncle Picsou). Plusieurs autres protagonistes feront, petit à petit, leur apparition. Parmi les principaux citons Grandma Duck (grand-mère Donald) et son dormeur de Gus the Goose (Gus), sans oublier l’inénarrable Gyro Gearloose (Géo Trouvetou) et les Beagle Boys (les Rapetou). Celui qui reste, sans doute, le meilleur dessinateur de Donald, a su durant des décennies imposer un nouveau genre d’histoires, liant grande aventure et thèmes légendaires… des merveilles !
De nombreuses épopées de Donald ont été réalisées en Italie, dès 1937, par Federico Pedrocchi puis par Mario Pinochi. Après la guerre, des auteurs de talent tels que Giovan Battista Scarpi et, plus tard, Don Rosa leur succéderont pour des histoires de grande qualité, le plus souvent publiées en France dans Le Journal de Mickey et son supplément Mickey Parade ainsi que dans Picsou Magazine.
Râleur, irascible, coléreux, couard, prétentieux… les qualificatifs les plus désobligeants ont été attribués à Donald. Il n’en reste pas moins un des personnages les plus sympathiques du dessin animé et de la bande dessinée ! PM
BARKS, Carl
États-Unis (1901- 2000)
Né le 27 mars 1901 à Merril en Oregon, Carl Barks entre dans le métier de cartoonist à la fin des années vingt en vendant ses premiers dessins à College Humour et Judge. Il collabore aussi à The Calgary Eye-Opener. Engagé en novembre 1935 par la Disney comme apprenti animateur au salaire de vingt dollars la semaine, Carl Barks passe six mois plus tard, au bureau des sujets. En 1942 il dessine avec Jack Hannah, qui deviendra plus tard chef animateur et metteur en scène, Donald Duck Finds Pirate Gold, la première longue histoire de Donald réalisée aux États-Unis directement pour les comic books. Stressé par la routine des studios, il démissionne et commence à réaliser des B.D. pour la Dell Western Publishing, la maison d’édition qui publie les histoires avec les personnages « disneyiens ». Son premier travail personnel paraît dans le n° 31, d’avril 1943. Très vite reconnu comme « l’homme consacré aux canards », Barks apporte toujours plus de caractère à la psychologie de Donald, lui donnant sa propre image et ressemblance. Il en fait le héros de courtes histoires humoristiques et de longues aventures aux quatre coins du monde : The Mummy’s Ring, Frozen Gold, Volcano Valley et crée aussi d’importants personnages : Uncle Scrooge (Christmas on Bear Mountain, en 1947) Gyro Gearloose, Gladstone Gander et The Beagle Boys. Il se retire à l’âge de 65 ans et se consacre à la peinture. Il a peint des tableaux de Donald & Co. très recherchés. Il meurt le 25 août 2000, à l’âge de 99 ans. CM