Même quand on est adulte, on aime lire les albums jeunesse scénarisés par Loïc Clément. Le récit est toujours surprenant, avec de l’action ou des thématiques traitées toujours profondes et intéressantes… Et pour agréger actions, personnages attachants et émotions, le scénariste n’oublie jamais d’ajouter une bonne dose d’humour. On retrouve tous ces ingrédients dans « Les Larmes du yôkaï » : une enquête policière amusée et amusante dans un Japon médiéval revisité.
Lire la suite...Superbe et élégante exposition Juillard à la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges !
Du 19 novembre 2011 au 4 janvier 2012, dans le hall, la Bibliothèque francophone multimédia proposera une exposition permettant de découvrir l’oeuvre d’André Juillard à travers une centaine de planches originales, des années 80 à nos jours.
Cette exposition donnera à voir la ligne claire, la richesse graphique, la diversité de l’œuvre de l’artiste qui s’est affirmé au fil des ans comme un des maîtres incontestés de la bande dessinée francophone.
Dès ses débuts, André Juillard multiplie les bandes dessinées historiques, avant d’entamer une collaboration fructueuse avec le scénariste Patrick Cothias. Ils publient, en 1984, « Masquerouge » , « Les Sept Vies de l’Épervier », puis, entre 1995 et 2002, « Plume au vent ».Éprouvant parfois le besoin d’échapper à l’histoire, il écrit l’intimiste « Cahier bleu », premier album sans scénariste et traitant du monde contemporain, qui lui vaut de nombreux prix dont le prix du meilleur album (1995) et le Grand prix (1996) du Festival d’Angoulême. Illustrateur très recherché pour la clarté de son trait, il est sollicité par de nombreux grands scénaristes comme Pierre Christin ( « Léna » ) ou Yann ( « Mezek » ), mais aussi Yves Sente avec lequel il reprend des aventures de « Blake et Mortimer » .
Cette élégante exposition, réalisée par Pierre-Marie Jamet et la Bfm de Limoges, rassemblera des planches originales de l’artiste, de la galerie Oblique (Paris) et du collectionneur Franck Faugère.
Parallèlement, la Bfm proposera trois visites guidées de l’exposition, par Gilles Ratier, la diffusion du film « BD story » sur André Juillard et des bandes dessinées de la collection personnelle de Franck Faugère.
Après l’exposition Hermann en 2010, la Bfm continue dans son désir de donner à voir au plus grand nombre les Å“uvres originales d’artistes du neuvième art. Cette minirétrospective consacrée à André Juillard réunit une centaine de planches originales, des années 1980 à nos jours. L’occasion idéale de découvrir la richesse graphique et la diversité de l’oeuvre de celui qui s’est affirmé au fil des ans comme un des maîtres incontestés de la bande dessinée francophone.Bibliothèque francophone multimédia de Limoges
2, Place Aimé Césaire
87000 Limoges
Plus d’infos sur le site de l’exposition.
Pistes de lecture pour mieux appréhender André Juillard
André Juillard, né en 1948 à Paris, est auteur-phare de la bande dessinée historique francophone, mais son œuvre réaliste est assez protéiforme.
Sa passion du dessin venant des traces laissées par ses lectures d’enfants où il dévorait les bandes dessinées de l’hebdomadaire Tintin, rien d’étonnant à ce qu’il développe une certaine « ligne claire » chère à Hergé (« Tintin ») ou à Edgar P. Jacobs (le créateur de « Blake et Mortimer »), notamment en reprenant, avec le scénariste belge Yves Sente, les aventures rocambolesques de « Blake et Mortimer », tout en s’affirmant comme l’un des maîtres du genre.
Le manuel d’histoire de sa classe de sixième sera sa seconde grande influence. Dès ses débuts, il multiplie les bandes dessinées historiques avant d’entamer une collaboration fructueuse avec le scénariste Patrick Cothias. Ils publient « Masque Rouge » et, surtout, « Les Sept Vies de l’Épervier » (et, bien plus tard, « Plume au vent »), série qui se déroule sous le règne d’Henri IV et met en scène le personnage de la belle Arianne de Troil. Il s’impose alors comme classique de la bande dessinée historique, créant une véritable école composée de quelques talents et de beaucoup d’ersatz.
Cependant, comme tous les grands dessinateurs, André Juillard se sent de temps à autre des ailes pour écrire un récit qu’il met ensuite en images. Éprouvant parfois le besoin d’échapper à l’histoire, sa maîtresse favorite, il publie l’intimiste « Cahier bleu » qui lui vaut, en janvier 1995, le Prix du meilleur album au Festival d’Angoulême avant d’être honoré, l’année suivante, par le Grand Prix de ce même festival. Cette histoire traitant du monde contemporain est suivie par « Après la pluie », un autre one-shot où l’on retrouve certains de ses protagonistes.
Très recherché pour la clarté de son trait, il travaille aussi avec de nombreux grands scénaristes comme Pierre Christin (« Léna ») ou Yann (« Mezek » ). Il continue ainsi à explorer au mieux la géopolitique du monde contemporain, l’histoire et les histoires ; ce qui fait de lui un auteur moderne qui n’oublie jamais de tirer les leçons du passé !
 Gilles RATIER
PS : voir aussi le reportage télé réalisé par la chaîne locale 7 à Limoges : http://www.dailymotion.com/
Dans votre présentation du travail de JUILLARD, vous avez omis de signaler le magnifique travail réalisé avec Jacques MARTIN sur la série ARNO parue chez GLENAT (3 albums).
Cordialement,
Noel
Oui, vous avez raison, l’article a été très vite écrit, juste avant l’inauguration de l’expo !
Heureusement, nos lecteurs sont là pour réparer nos oublis !
Merci encore !
Gille Ratier
Voir aussi le reportage télé réalisé par la chaîne locale 7 à Limoges : http://www.dailymotion.com/video/xmjuwl_andre-juillard-a-la-bfm_tv !