« Les Aventures de Gérard Crétin » est une bande dessinée en une page proposée dans le mensuel Mikado des éditions jeunesse Milan, entre 1989 et 1994, et c’est la première série de gags que l’immense Florence Cestac (1) a créée spécifiquement pour la presse ! Son antihéros a tendance à être vantard et gaffeur : il croit souvent savoir tout faire mieux que les autres et être le meilleur en tout… Mais il est quand même attachant, car terriblement naïf ! Ainsi, il enchaîne les situations hilarantes et embarrassantes, incarnant, avec une tendre absurdité, certains travers humains. Le trait de la reine du gros nez en BD y est déjà unique, même si elle juge avoir fait quelques progrès depuis. Mais comme le dit elle-même : « un petit coup de nostalgie, ça ne peut pas faire de mal ! »
Lire la suite...LES MANGAS : IMAGES ET MIRAGES

Vénérée par les uns, méprisée par les autres, la Bande Dessinée japonaise (Manga) ne laisse pas indifférente. Elle est pourtant très méconnue. Bdzoom vous offre un panorama historique complêt de cet art graphique venu du pays du soleil levant …
LES MANGAS : IMAGES ET MIRAGES. Le manga se présente sous la forme d’albums comprenant des centaines de pages, imprimés en principe en noir et blanc, utilisant parfois une trame 50 grisée, avec peu de vignettes par page, mis en page avec une grande liberté, peu de dialogues, rapides, des histoires basées sur un réalisme cinématographique souvent violent, mettant en scène des personnages stéréotypés aux yeux ronds. Cette technique narrative, accélérée, met en relief l’une des caractéristiques particulières du manga un visuel basé sur une action découpée en une succession d’images donnant une nouvelle dynamique à la page dessinée. Ici, on peut penser à Osamu Tezuka qui a introduit cette technique dès les années quarante et fut absolument ignoré de ses contes occidentaux. . Aujourd’hui quelques auteurs américains et européens commencent à utiliser cette technique. L’histoire, dans les mangas, n’a pas toujours de fin heureuse. Comme on adjoint le tragique, la violence et un dénouement pessimiste, les personnages souffrent réellement, même si parfois le rire et l’humour sont présents. Le lectorat est âgé de huit ans à vingt cinq ans, aux deux tiers masculin.