Disparu il y a déjà sept ans, René Pétillon — bien connu pour ses dessins d’humour dans Le Canard enchaîné, mais aussi pour son inénarrable détective Jack Palmer dont l’enquête corse a notamment fait parler de lui, car adaptée au cinéma — (1) avait travaillé, depuis 2008, sur ce scénario quasiment achevé. Bien qu’il en ait également assuré partiellement le découpage et les crayonnés (donc, il ne restait pratiquement plus qu’à dessiner l’album), il avait abandonné cet ultime projet pour différentes raisons, dont la nécessité d’honorer d’autres entreprises en cours. C’est le célèbre Manu Larcenet (2), récemment auréolé de son adaptation de « La Route », qui a été approché pour s’approprier l’histoire, la terminer et la mettre en images : un très bon choix !
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Valentina a été le fantasme de nombreux lecteurs de Linus pendant de logues années .Inspirée par l’actrice Louise Brooks, Guido Crepax a déliré sur tous les thèmes de l’érotisme.
Créé par Guido Crepax et paru dans le second numéro de Linus en mai 1955, Neutron, doué d’un regard paralysant, a la possibilité d’arrêter ou de ralentir le temps sans qu’on ne s’en aperçoive. Dans la vie « réelle », il était l’indolent critique d’art américain et détective dilettante Philip Rembrandt, une espèce de Philo Vance moderne. Riche en références culturelles, l ‘histoire était assez originale. Très vite, Neutron arrive même à renoncer à son identité secrète, et doit se contenter d’un rôle tout à fait secondaire, celui de fiancé, puis de mari de la splendide et sans-gêne photographe ValentinaRosselli qui semblait jusqu’alors destinée au rôle habituel d’éternelle fiancée. Elle devient en fait le véritable personnage principal de la série en très peu de temps. C’est dans Ali-Babaque Valentinaacquiertson indépendance. Valentina paraît en France dans Charlie Mensuel en 1970, publiée par les éditions Losfeld (1969), Dargaud (1983), du Square (1976), Futuropolis (1985-1986) et AlbinMichel (1991).