Voici enfin le second volet de l’adaptation en BD de la célèbre trilogie de Philip Kerr : les lecteurs du premier album piaffaient d’impatience d’en découvrir la suite. Ce long récit de 144 pages permet de retrouver le détective privé Bernhard (dit Bernie) Gunther enquêtant sur les viols de jeunes filles au sein d’une Allemagne nazie qui s’apprête à conquérir l’Europe. Une enquête menée tambour battant, qui le conduira dans l’entourage des futurs maîtres du pays. Un régal pour les passionnés d’histoire et de polar, mais aussi pour les nostalgiques de la ligne claire.
Lire la suite...La première bande dessinée suédoise

Oskar Andersson, le pseudonyme O.A., est sans doute le premier créateur des bandes dessinées en Suède, né à Stockholm le 11 janvier 1877. A vingt ans, il trouvait une situation comme dessinateur dans un journal humoristique qui s’appelait Sôndags-Nisse.
O.A. lisait toutes les bandes dessinées américaines qui lui tombaient sous la main: The Yellow Kid, The Katzenjammer Kids, Little Bears and Tigers, etc. La plus connue des bandes dessinées d’O. A. s’appelle Mannen som gôr vad som falier honom in ( L’Homme qui fait tout ce qui lui vient à l’idée ). Il s’agissait d’un surhomme qui avait une voiture pliée dans sa poche intérieure et qui, d’une façon souveraine, jetait son parapluie quand la pluie a cessé de tomber. Cette bande dessinée rendait hommage à la libre volonté de l’homme individuel et elle était une protestation contre les choses mécanisées dans l’existence.
Mannen som gôr vad som falier honom in était une bande dessinée de bonne qualité. Elle aurait sans doute pu devenir un très grand succès même à l’étranger si on l’avait publiée plus régulièrement. Malheureusement, on n’a publié qu’une vingtaine d’histoires entre 1902 et 1906.
O.A. s’est suicidé en 1906. Sur sa pierre tombale, qui se trouve sur l’Île Ekerô, en dehors de Stockholm, on peut lire l’inscription: ,< Ici se repose O. A. ».
Sture Hergefors