Quel plaisir, après des années et des années de chroniques sur les nouvelles parutions concernant le 9e art, de continuer à découvrir des auteurs prometteurs qui, d’emblée, semblent vraiment maîtriser les codes narratifs et graphiques de la bande dessinée ! C’est d’autant plus méritoire quand il s’agit d’un premier album en ce domaine : ce qui est le cas de Pierre Alexandrine avec son « Amourante ». Ce dense ouvrage de 230 pages, édité chez Glénat, nous propose un voyage aussi palpitant qu’amusant à travers les époques et les lieux, en remettant en question notre obsession tout à fait compréhensible de plaire perpétuellement et de ne pas mourir…
Lire la suite...RENCONTRE L’envers des planches de…Maurice Rosy.
Maurice Rosy… Ce nom évoque peu de choses pour le grand public de la BD, et pourtant ce dessinateur-scénariste belge est un des grands « inventeurs » de l’école « Spirou » des années 50?/60.
Reconnu aujourd’hui par ailleurs pour sa signature dans l’illustration et le dessin de presse, son parcours est atypique : « J’ai été engagé chez Dupuis en 1953 comme « donneur d’idées ». J’avais envie de travailler pour des gens comme eux, car je pensais qu’il y avait pas mal de choses à réaliser dans leurs diverses publications.
À la même époque j’avais présenté des dessins aux rédactions parisiennes et mes premières oeuvres ont été publiées dans « Match ». Mon optique était de faire du dessin humoristique.
J’avais aussi des idées pour des histoires mais je ne me sentais pas assez bon pour les dessiner. «
Maurice Rosy nous explique en effet que les exigences au niveau du dessin étaient différentes selon les éditeurs. « Les auteurs qui travaillaient pour « Pilote » avaient une liberté de trait qui n’existait pas chez Dupuis cinq ou six ans auparavant. » Et donc, notre auteur proposa ses scénarii : « J’ai rencontré André Franquin. J’ai donc commencé à écrire quelques histoires de « Spirou« . En particulier l’album remarquable, N.D.L.R.) « Le dictateur et le champignon« . Puis les éditions Dupuis m’ont demandé de reprendre « Tif et Tondu » aux côtés de Will. Après avoir analysé les épisodes précédents, j’ai eu envie d’y introduire quelque chose de nouveau. J’ai donc proposé le profil du personnage de « Monsieur Choc ». En fait ce fut mon premier véritable scénario. » Ce personnage étrange au visage perpétuellement recouvert d’un heaume reste une des figures marquantes parmi les « méchants » de la bande dessinée franco-belge de l’époque. Maurice Rosy oeuvrera sur cette série jusqu’en 1968, tout en partageant sa créativité avec d’autres grandes pointures du métier…
(à suivre)
Gilles Ratier/ Michel Janvier
(à suivre)
Gil/es Ratier Michel Janvier