Après deux diptyques d’une série sans personnages récurrents particulièrement réussis (1), le scénariste Zidrou et le dessinateur Arno Monin continuent de mettre en cases le thème de l’adoption en publiant — toujours sous forme d’une comédie mélancolique pour le grand public — un cinquième tome qui peut se lire sans qu’on ait eu connaissance des précédents : un one shot qui privilégie l’émotion, la douceur et la délicatesse (tant dans l’idée et la narration que dans le graphisme), en scénographiant trois jeunes filles qui sont devenues sœurs…, puis orphelines de leur papa adoptif. Une belle histoire familiale écrite avec optimisme, pour nous aider à surmonter, plus facilement, les épreuves que la vie nous fait régulièrement subir…
Lire la suite...LES 25 ANS DE FLUIDE GLACIAL
Après Pilote et la courte expérience de L’Echo des Savanes aux cotés de Claire Bretécher et Nikita Mandryka, Gotlib, associé avec Jacques Diament, décide de lancer sa propre maison d’édition. Leur première opération sera bien sûr de créer un journal d’humour qu’il nomme Fluide Glacial et qui ne propose que des histoires complètes. D’abord trimestriel, Fluide… parait pour la première fois en mai 1975.
Au fil des années les plus grands noms de la bande dessinée collaborent à Fluide, créant des personnages ou des séries dont beaucoup sont aujourd’hui des classiques du genre : Superdupont de Gotlib et Alexis puis Solé, Les Idées noires de Franquin, Les Bidochons de Binet etc. ainsi que de nombreux récits complets de Cabanes, Kurtzman, Forest, Lob, Masse, Mandryka, Lacroix …
Toujours à l’affut, Gotlib ne cesse d’ouvrir les pages du journal à tous les nouveaux talents. Ainsi, l’équipe du journal s’aggrandit grâce à l’arrivée d’auteurs comme Goossens, Boucq, Hugot, Coucho, Tronchet, Edika, Lelong, Foerster, Maëster et, dans les années 90, Gaudelette, Coyote ou encore Ferri…
En mai 2000, à l’occasion de la sortie du numéro 286, Fluide Glacial a donc atteint l’âge vénérable de 25 ans, “un quart de siècle, ça fait zéro virgule vingt-cinq” précise à ce propos l’ami Gotlib dans son “édito-genèse”…
Ne reculant devant aucun sacrifice, le magazine d’Umour et bandessinées a offert en “cadeau anniversaire” une réimpression du premier numéro (sa cote de 150FF dans le dernier BDM risque d’en prendre un coup…).