Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« LiverFool : l’histoire vraie du premier manager des Beatles » par Vanders et Gihef

Voilà, pour finir l’année, un très agréable petit roman graphique sur les débuts, un peu chaotiques, de l’un des groupes les plus célèbres de toute l’histoire du rock : Les Beatles ! Ou, tout du moins, sur leur premier agent artistique, un certain Allan Williams… : une belle surprise pour cette toute fin d’année !
Les plus érudits d’entre vous répliqueront, peut-être, que le manager de ces quatre garçons dans le vent, celui qui les plaça vraiment sous les feux de la rampe, s’appelait Brian Epstein et non Allan Williams ! Certes, mais celui qui fut le premier à les repérer et à croire en eux, c’est cet obscur plombier devenu gérant de bars et de boîtes de nuit. C’est son histoire quelque peu romancée que Gihef (cette fois-ci dans la peau du scénariste) et son complice Damien Vanders se sont amusés à nous narrer, et de fort belle façon, d’ailleurs…
Tout commence de nos jours, avec un vieux looser qui aborde deux couples de français se promenant dans le quartier de Liverpool où ont été révélés les Beatles. Contre un coup à boire, il va leur raconter comment il va devenir propriétaire d’un pub où se produisaient, dans la cave, de jeunes freaks « musicos » ; dont un certain John Lennon et son copain Stuart Sutcliffe dont le groupe s’appelait, déjà, « The Beatles ». Ils étaient jeunes, sympathiques et dynamiques, mais ils jouaient comme des casseroles… Néanmoins, Allan Williams va leur donner leur chance, et à plusieurs reprises…
Ce récit qui a, par ailleurs, nécessité un véritable travail de documentation et de recherche, est enjoué et plein d’humour, notamment grâce à l’omniprésence de ce protagoniste haut en couleur. Mythomane ou véritable looser qui a laissé filer la fortune entre ses doigts ? Le lecteur jugera par lui-même… Alors que ce « vrai-faux » biopic use (et peut-être abuse un peu) de récitatifs, on sent pourtant la passion des auteurs pour leur histoire. Ne serait-ce que par le rythme que Gihef, dessinateur réaliste de séries policières comme « Les Enchaînés » ou « Haute sécurité » scénarisées par Joël Callède, est parvenu à imposer. Quant au graphisme énergétique de Damien Vanders, il convient parfaitement au « style » roman graphique ; la complicité, tout comme l’équilibre narratif, entre les deux auteurs, étant évidente dès les premières pages !
Gilles RATIER
« LiverFool : l’histoire vraie du premier manager des Beatles » par Vanders et Gihef
Éditions EP Emmanuel Proust Éditions (21 €) – ISBN : 978-2-84810-414-0
Ping : LiverFool, Beatles manager
La simple vision des 3 planches et le résumé me donnent irrésistiblement envie d’aller me procurer l’album ! (GROS fan des Beatles que je suis, mais aussi intrigué par ce récit, que je connais de manière incomplète, et appâté par le graphisme). Merci pour ça !
)