Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« Hypertext » tome 2

De nos jours, une journaliste abandonne son article sur le livre qu’elle a découvert dans les profondeurs du sous-sol parisien ; au Moyen-âge, un moine copiste tourmenté peine à terminer sa copie… ; et un homme venu du futur est projeté dans une librairie de notre époque pour localiser une terroriste responsable de la destruction des écrits… : trois héros et trois époques pour une trilogie inquiétante qui tourne autour d’un livre maudit?
Déjà, le premier tome de ce nouveau triptyque nous avait plutôt convaincu ; alors que, d’habitude, ce genre de série d’anticipation nous tombe des mains au bout de quelques pages… Et le tome deux confirme tout le bien que nous en pensions, même s’il a fallu patienter trois ans pour le lire !
C’est qu’il a certainement fallu beaucoup de temps, au scénariste d’animation Sébastien Viaud, pour concocter une narration ambitieuse et efficace, ou pour lier subtilement ses différents personnages sur plusieurs périodes.
Quant au graphisme réaliste d’Adrien Villesange, sa précision et son dynamisme, qui se mettent entièrement au service de l’histoire en lui procurant une grande lisibilité, nécessitent également un travail de longue haleine ; ce qui est « amusant », c’est que son trait clair et classique se rapproche un peu de celui de l’Angoumoisin Servain (« L’Histoire de Siloë », « L’Esprit de Warren »…) qui, lui aussi, n’est pas des plus rapides : serait-ce contagieux ?
Quoi qu’il en soit, pour leur deuxième apparition dans le monde de la bande dessinée, ces deux débutants forts prometteurs ont su tirer les bonnes cartes pour accrocher le lecteur : il ne leur reste plus qu’à trouver un meilleur rythme de production pour le fidéliser !
Gilles RATIER