Saviez-vous qu’en 1916, à Unicoi (comté de l’État du Tennessee, aux États-Unis), une éléphante prénommée Mary a été condamnée à mort et pendue à une grue pour avoir écrasé la tête du dresseur qui la battait ? Eh oui, en Amérique, à cette époque-là, on ne rigolait pas avec la loi, même en ce qui concernait les animaux à qui ont accordait, suivant la croyance populaire, une conscience morale. La plupart d’entre eux devant alors être exécutés, il y aurait eu, d’après l’excellent narrateur et dessinateur David Ratte (1), des bourreaux assermentés qui devaient parcourir tout le pays pour appliquer la sentence suprême à ces bestioles assassines, à la suite de décisions issues des procédures fédérales. C’était d’ailleurs le métier du jeune Jack Gilet : un type un peu paumé qui aimait tellement les animaux qu’il ne voulait pas qu’on les abatte comme des bêtes…
Lire la suite...« Wet Moon » d’Atsushi Kaneko : Prix Asie de la Critique ACBD 2014 !
Dans le cadre du festival Japan Expo, l’ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée) décerne le Prix Asie de la Critique ACBD 2014 à « Wet Moon » d’Atsushi Kaneko, dont les deux premiers tomes sont publiés aux éditions Casterman/Sakka. Ce prix distingue une bande dessinée asiatique parue en français entre juillet 2013 et juin 2014.
Influencé par l’underground américain, ses fanzines et les pochettes des disques punks, Atsushi Kaneko s’est forgé un style graphique souvent comparé à celui de dessinateurs comme Charles Burns ou Paul Pope : une sorte de ligne claire rehaussée de grands à-plats noirs qui lui donnent une ambiance irréelle, quasi surréaliste. Cette singularité est mise au service de thrillers magnifiques et bizarres.
« Wet Moon », récit en trois volumes, met en scène l’inspecteur Sata dans une ville rongée par la corruption, à la fin des années 1960. Depuis un mystérieux accident dont il a tout oublié, Sata porte dans le crâne un inquiétant bout de métal qui lui cause hallucinations et amnésies. Comment mener son enquête dans ces conditions ?
Voir aussi la chronique de Gwenaël Jacquet sur BDzoom.com : « Wet Moon » T1 par Atsushi Kaneko.
Avec « Wet Moon », quatre autres titres étaient en compétition pour le Prix Asie de la Critique ACBD 2014 :
- « Cesare » de Fuyumi Soryo, chez Ki-oon
- « Le Chef de Nobunaga » de Takurô Kajikawa & Mitsuru Nishimura, chez Komikku
- « San Mao, le petit vagabond » de Zhang Leping, chez Fei
- « Space Brothers » de Chûya Koyama, chez Pika
L’ACBD remercie Japan Expo pour son soutien.
Jérôme BRIOT,
coordinateur du Prix Asie de la Critique ACBD 2014
et le bureau de l’ACBD
Personnellement, je m’intéresse plus au polar qu’au baseball, donc j’essaierai de feuilleter ce manga, histoire de voir si les policiers japonais sont plus doués que leurs collègues français. Même si le problème vient peut être en fait des juges qui relâchent leurs prises. Et même si la corruption et la magouille financière semble surtout en vedette dans un grand parti politique français.