Le 3 décembre dernier à Strasbourg, le Conseil de l’Union européenne a approuvé le déclassement du loup dans l’échelle des espèces animales à protéger. Il est ainsi passé d’espèce « strictement protégée » à « protégée », ce qui a pour conséquence de faciliter son abattage. La raison invoquée pour cette modification est une mesure de protection du bétail face à une augmentation de la population lupine. Invité sur le plateau de Millevaches durant une année, le dessinateur Troubs s’est penché sur la question de la cohabitation entre le loup et l’homme… et rend compte de ce travail.
Lire la suite...« Les Gardiens de la galaxie : L’Intégrale 1969-1977 », collectif
Je vous propose d’aborder la rentrée tranquillement avec du mainstream sympatoche avant de nous pencher les prochaines semaines sur des ouvrages plus exigeants signés Moore et Hickman… Ça ne vous aura pas échappé, cet été a été marqué par la sortie du film improbable tiré des « Gardiens de la galaxie », série cosmique made in Marvel des années 70 qui – sans manquer de qualités – ne fait pas vraiment partie de ce qu’on pourrait appeler les grandes réussites de la Maison des Idées… Au milieu des différentes publications sorties à cette occasion, je vous parlerai bien sûr de l’ouvrage de référence, celui-là même qui vous permettra de découvrir les origines de cette création contrastée…
Même si la science-fiction a toujours été présente dans l’univers Marvel (rayons cosmiques ou Galactus pour les FF, par exemple…), l’ensemble des super-héros initiés par Stan Lee garde néanmoins une identité ne versant pas directement dans un contexte SF, contrairement aux super-héros DC. Chez Marvel, les technologies futuristes sont des éléments déclencheurs de la dramaturgie et non l’installation d’un contexte général nous sortant hors du monde. Voilà pourquoi, à côté des Spider-Man, Daredevil, Captain America ou Hulk sont apparus à partir de la fin des années 60 des super-héros constituant une sorte de « section cosmique » de Marvel : Captain Marvel, Nova, Adam Warlock, etc., alors qu’une autre « section » – cette fois-ci horrifique – naîtrait dans les années 70… En janvier 1969, dans Marvel Super Heroes #18, les fans de Marvel firent la connaissance d’une équipe de super-héros cosmique nommée les Gardiens de la Galaxie, personnages extra-terrestres défendant la Terre contre la race des Badoons. Scénarisé par Arnold Drake et dessiné par Gene Colan, ce one-shot n’engendra pas de série, ces personnages n’ayant pas rencontré d’écho retentissant auprès du public. Mais on les retrouva çà et là, apparaissant de manière sporadique pendant des années au sein de diverses séries Marvel. Ceci explique le laps de temps relativement important que couvre le premier volume de cette Intégrale, de 1969 à 1977…
Ces premières aventures des « Gardiens de la galaxie » publiées dans différents titres avant que cette équipe obtienne enfin sa propre publication des années plus tard sont bien évidemment l’intérêt majeur de cet album, nous permettant de remonter aux sources de cette création parfois mal aimée… Il faut dire qu’on n’a pas là affaire au chef-d’œuvre du siècle, mais ces premiers épisodes nous offrent néanmoins de très bons moments de SF, avec juste ce qu’il faut de patine pour que ça en devienne délicieusement kitsch… Bien sûr, la première histoire dessinée par Colan retiendra tout particulièrement notre attention, celui-ci réalisant une nouvelle fois des images puissantes par leur cadrage et leur sombre évanescence (j’ai d’ailleurs toujours été étonné de voir qu’on a appelé Colan pour lui faire dessiner des séries de SF comme « Captain Marvel », par exemple, son style étant bien plus proche de l’esprit fantastique ou horrifique, mais ceci est un autre sujet). Donc, après l’épisode originel de Marvel Super Heroes vous pourrez lire dans cette Intégrale les autres histoires où apparurent les Gardiens de la Galaxie jusqu’en 1977 : les Marvel Two-in-One #4 et #5 avec La Chose (1974), le Giant-Size Defenders #5 et Defenders #26 à #29 (1975), et enfin Marvel Presents #3 à #12 (1976-77). Après le duo Drake/Colan, on retrouvera les noms de Steve Gerber, Roger Stern, Al Milgrom ou Sal Buscema au générique. Amateurs de SF bon enfant, plongez-vous avec délice dans ce XXXIe siècle vu depuis les années 70, « Les Gardiens de la galaxie » ayant indubitablement un petit côté vintage qui devrait en ravir plus d’un…
« Les Gardiens de la galaxie : L’Intégrale 1969-1977 », collectif
Panini Comics (29,95€) – ISBN : 978-2-8094-4147-5
bonjour,
il manque des couvertures ,c’est la spécialitée de panini.
merci de votre réponse
Il ne fait pas se moquer de panini, qui fait ce qu’il peut pour faire semblant de s’intéresser à ces « merveilleux » personnages de papier (pour vous, car mou, j’ai passé l’âge adulte!!). Cet éditeur italien a commencé par imprimer des papiers d’emballage pour boulangers, d’où son nom. Cela n’a rien de ridicule, car Monsieur Dupuis (le fondateur de l’hebdo Spirou, toujours frétillant, malgré son âge avancé. Je parle de l’hebdo évidemment) avait lui fait fortune grâce à l’impression de papiers d’emballages pour pharmaciens.
Comme quoi les moyens d’arriver à la BD sont multiples et variés.
Hello
tu as oublié de préciser (peut-être est-ce dans la préface dudit ouvrage, que ces personnages sont les originaux (situés dans le futur) et n’ont rien à voir avec ceux du film qui vient de sortir (situés dans le présent).
Panini devrait sortir un second volume avec les origines séparées de Star-Lord, Rocket raccoon, Drax, Gamora et les autres, ce qui commercialement aurait davantage de sens.
JC