« Les Aventures de Gérard Crétin » est une bande dessinée en une page proposée dans le mensuel Mikado des éditions jeunesse Milan, entre 1989 et 1994, et c’est la première série de gags que l’immense Florence Cestac (1) a créée spécifiquement pour la presse ! Son antihéros a tendance à être vantard et gaffeur : il croit souvent savoir tout faire mieux que les autres et être le meilleur en tout… Mais il est quand même attachant, car terriblement naïf ! Ainsi, il enchaîne les situations hilarantes et embarrassantes, incarnant, avec une tendre absurdité, certains travers humains. Le trait de la reine du gros nez en BD y est déjà unique, même si elle juge avoir fait quelques progrès depuis. Mais comme le dit elle-même : « un petit coup de nostalgie, ça ne peut pas faire de mal ! »
Lire la suite...NOUVELLE FORMULE POUR W.I.T.C.H MAG : avec beaucoup plus de BD !

W.i.t.c.h Mag. n’est guère connu des amateurs de bandes dessinées, mais avec une audience qui totalise aujourd’hui 677 000 lecteurs et un tirage de 135 000 exemplaires (et une diffusion de 58 630 validée par l’OJD), ce mensuel édité par Disney Hachette Presse est pourtant très prisé par les filles de 8 à 12 ans, lesquelles représentent son c?ur de cible !
Ne serait-ce que parce qu’elles peuvent y lire les aventures des « W.I.T.C.H. », une série fantastique de bande dessinée d’origine franco/italienne, basée sur une idée originale d’Elisabetta Gnone, et dont les premiers épisodes italiens, réalisés entre 1997 et 2000, sont dus à Alexandro Barbucci et Barbara Canepa (les auteurs de « Sky Doll »), dans le magazine Topolino (le Journal de Mickey transalpin) !
Lancé en 1994 comme un hors-série du Journal de Mickey, Minnie Mag renouait alors avec la presse généraliste pour les filles ; une tradition qui était pourtant encore bien présente dans les années cinquante et soixante ! Ce magazine devint rapidement mensuel et changea de nom, en 2002, pour devenir W.I.T.C.H Mag.
Or, depuis le 2 mars, une nouvelle formule au prix attractif de 3,90 euros est présente en kiosque et tente de rester aussi proche que possible de ses jeunes lectrices. Son ambition est donc de séduire une nouvelle génération de filles en les fédérant autour de la lecture, et plus particulièrement autour de la bande dessinée. Se basant sur leur expérience avec différents éditeurs « grand public » qui ont mené au succès de la formule actuelle du Journal de Mickey, la rédaction a sélectionné diverses héroïnes vedettes pour accompagner et animer le rédactionnel du journal (actualités, dossier, jeux, tests, énigmes, cours de dessin, courrier des lectrices, shopping, conseils de mode, journal intime…) ; à l’instar de la mise en cases de « Tara Duncan », adaptation des romans de fantasy à succès de Sophie Audouin-Mamikonian (par Emma Viecelli et Chloé Citrine pour les dessins et Véronique Grisseaux pour les scénarios) que l’on peut aussi retrouver en album chez Jungle.
Au total, 24 pages de bandes dessinées aux graphismes, à quelques exceptions près, tendance « fusion » (entre manga et franco-belge ») et plus ou moins longues (en gags ou à suivre) comme « Cuties » de Paolo Campinoti et Lucio Leoni, « We et ses amis » d’Alberto Zanon et Gaja Arrighini, « Marie-Lune » d’Yllya et Sylvia Douyé (Vents d’Ouest), « W.I.T.C.H. » par Daniela Vetro et Maria Muzzolini, « Secrets de Girlz » de Dentiblu, Jacky Goupil et Sylvia Douyé (Jungle), « Le Guide junior » de Fabio Lai, Éric Miller, Jacky Goupil et Sylvia Douyé (Vents d’Ouest), « Les Vétos » de Péral et François Gilson (Bamboo),
« Studio danse » de Crip et Béka (Bamboo), « Ma mère et moi » par Thierry Nouveau et Marc Cantin (Clair de Lune) ou encore « Zoé & Pataclop » de Benoît Dupeloux (Bamboo).
On y retrouve même « Les Sisters » de William et Christophe Cazenove (Bamboo), mais sous forme d’enquêtes romancées et illustrées d’une douzaine de pages !
Les intellos du 9ème art passeront certainement leur chemin, mais ils ne pourront pas nier que le concept est sympa et qu’il est plutôt bien réalisé : d’ailleurs, de nombreux amateurs se sont formés (et se formeront encore !), dans leur jeunesse, avec ce genre de revues !
Gilles RATIER