Un premier voyage dans les Terres australes et antarctiques françaises — retranscrit dans le très bel ouvrage « Voyages aux îles de la Désolation » — n’a pas rassasié le dessinateur Emmanuel Lepage (1) : 12 ans après, en 2022, il embarque à nouveau pour les îles Kerguelen. N’ayant pas pu, lors de sa première excursion, vivre au plus près le quotidien de tous ceux qui travaillent sur cet archipel au relief montagneux d’origine volcanique, situé au sud de l’océan Indien, il y reste cette fois-ci deux mois et demi : s’attachant donc plus aux personnes qui partent avec lui, tout en montrant les changements déjà à l’œuvre sur la nature, en raison du réchauffement climatique. Du beau, écologique et humaniste, voire quasiment poétique, récit de voyage en BD !
Lire la suite...Les bio-pics en BD ont la cote !
							Les biographies en bandes dessinées, c’est un genre qui est presque aussi vieux que la BD elle-même ! Elles étaient, notamment, très abondantes dans les journaux des années cinquante, mais leur fréquence avait diminué depuis que l’album en est devenu le média prépondérant. Pourtant, force est de constater que ce qu’on appelle désormais des biopics (anglicisme entré dans le langage courant) reviennent, aujourd’hui, à la mode. C’est du moins l’impression que l’on a en découvrant les nouveaux titres des collections publiées par Jungle (« Gainsbourg » par Alexis Chabert et François Dimberton) et par Naïve Livres (Grands Destins de femmes) : « La Pasionara » par Bernard Ciccolini et Michèle Gazier ou « Marie Curie » par Stéphane Soularue et Laura Berg. Un bon moyen de rencontrer quelques personnages célèbres, sans avoir à ingurgiter de gros bouquins à forte pagination.
Après le « Gainsbourg » de Joann Sfar au ciné, pour tout savoir sur ce fils d’émigrés russes qui a révolutionné la variété française des années soixante-dix, voici celui, un peu moins onirique, mais également très bien documenté, d’Alexis Chabert et François Dimberton.
L’approche narrative chronologique bien structurée et un dessin entre classicisme et modernité nous permettent de parfaitement bien comprendre comment le propre échec de Gainsbourg dans la chanson à texte lui a permis de bouleverser les codes de la chanson populaire et comment cette rage de gagner sa place dans un domaine qui n’était pas le sien lui aura brûlé les ailes, aussi sûrement qu’il nous aura donné d’innombrables chefs-d’œuvre musicaux (prix de vente public : 14,95 €).
La collection Grands Destins de femmes propose, quant à elle, des petits livres qui nous permettent de relire l’histoire de l’humanité au travers des biopics de femmes extraordinaires. Mais on est loin des « Belles Histoires de l’Oncle Paul », car les sujets explorés et les graphismes utilisés sortent vraiment des sentiers battus.
On y appréciera, plus particulièrement, le travail effectué par Bernard Ciccolini, vieux routier de l’édition BD (en tant que directeur artistique, puis comme éditeur et, enfin, comme illustrateur de presse ou pour l’édition jeunesse) : après « Coco Chanel », « Virginia Wolf » et « Dian Fossey », voilà qu’il met en images un scénario de Michèle Gazier sur la vie de Dolorès Ibarruri, plus connue sous le nom de la Pasionaria : une figure légendaire de la guerre d’Espagne.
Gilles RATIER












Le Gainsbourg me semble sympathique! Je vais y jeter un oeil….sans oublier de le récupèrer ensuite.