Même quand on est adulte, on aime lire les albums jeunesse scénarisés par Loïc Clément. Le récit est toujours surprenant, avec de l’action ou des thématiques traitées toujours profondes et intéressantes… Et pour agréger actions, personnages attachants et émotions, le scénariste n’oublie jamais d’ajouter une bonne dose d’humour. On retrouve tous ces ingrédients dans « Les Larmes du yôkaï » : une enquête policière amusée et amusante dans un Japon médiéval revisité.
Lire la suite...Le retour de Bob Morane… en intégrale !
Alors que l’aventurier d’Henri Vernes fait un retour remarqué dans un reboot étonnant dû à Dimitri Armand (aux dessins), Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray (aux scénarios), parfaitement orchestré avec tambours et trompettes par Le Lombard (1), ce même éditeur en profite pour reproposer les premières péripéties en bandes dessinées de Bob Morane dans une intégrale fort bien maquettée, dont le premier volume vient de paraître. Cet épais volume de deux cents pages reprend les trois mythiques histoires de ce héros sans peur et sans reproche qui ont inauguré cette louable adaptation (dessinées par Dino Attanasio, sur des scénarios originaux d’Henri Vernes, elles sont alors publiées dans l’hebdomadaire féminin Femmes d’aujourd’hui, entre le 21 mai 1959 et le 23 février 1961), accompagnées d’un succinct dossier de présentation.
À leur lecture (ou relecture), il est troublant de voir combien, aujourd’hui, ces aventures à la limite de la science-fiction ont gardé un charme certain. Rien d’étonnant à ce qu’elles aient pu marquer des générations de lecteurs. Quant aux six trop courtes pages de présentation illustrées par de nombreux documents bienvenus, dues à Jacques Pessis, elles reviennent sur la création de cette version BD d’un héros de roman publié à l’origine dans le n° 16 de la collection Marabout junior des Verviétoises éditions éponymes, le 10 décembre 1953 : « La direction du magazine belge Femmes d’aujourd’hui propose de publier les aventures de Bob Morane sous forme d’un feuilleton de bande dessinée. Des discussions interminables s’engagent sur la forme du projet. En un temps où, pour certains décideurs, un long texte sous un dessin est encore une référence, l’idée d’une histoire où les bulles seraient intégrées aux cases est très controversée. En attendant que tout le monde se mette d’accord, Vernes écrit pour l’hebdomadaire deux histoires sans le moindre phylactère, “À l’assaut de l’Everest”, en 1955, et l’année suivante, “Fawcett, le naufragé de la forêt vierge”. Les illustrations sont confiées à Dino Attanasio. Ce dernier a réalisé la couverture des “Conquérants de l’Everest” et signe régulièrement quatre illustrations dans les romans de “Bob Morane”, dont Pierre Joubert assure le dessin de couverture.
Les mentalités évoluant petit à petit, six ans plus tard, on commande enfin à Henri Vernes une aventure inédite de Bob Morane en une soixantaine de planches où les bulles seront intégrées aux cases. Dino Attanasio en devient tout naturellement l’illustrateur. »
Il aurait peut-être été bon de rajouter que les quarante pages de trois bandes de deux images, imprimées en vert, d’« À l’assaut de l’Everest » (un texte repris en fait des « Conquérants de l’Everest », un mince volume que Vernes avait donc publié deux ans plus tôt dans la collection Marabout junior, sous couverture d’Attanasio) ont en effet été publiées dans Femmes d’aujourd’hui, du n° 507 du 16 janvier 1955 au n° 546 du 16 octobre 1955, puis dans Reflets (organe du club Bob Morane), du n° 49 de mars 1999 au n° 54 de juin 2000.
Elles seront reprises, en janvier 2005, dans le tome 21 de la première intégrale des BD de « Bob Morane », volume alors publié par les éditions bruxelloises Miklo (Ananké) qui contenait aussi les trois premières aventures signées Attanasio, ainsi qu’en juin 2010 dans un tirage de luxe des éditions L’Âge d’or limité à cent vingt exemplaires sous une couverture signée René Follet (voir René Follet, le flamboyant… [première partie] et René Follet, le flamboyant… [2ème partie]).
Quant aux quarante pages de « Fawcett, le naufragé de la forêt vierge » (récit inspiré du troisième roman avec Bob Morane, « Sur la piste de Fawcett », paru en 1954 et qui sera adapté en bandes dessinées par Felicísimo Coria en 2012), elles seront également publiées dans Femmes d’aujourd’hui, du n° 595 du 27 septembre 1956 au n° 634 du 27 juin 1957, puis dans Reflets, du n° 14 de juin 1990 au n° 24 de décembre 1992.
Elles seront également reprises, en janvier 2005, dans le tome 22 de la première intégrale des BD de « Bob Morane » chez Miklo (Ananké) qui contenait aussi les trois autres longues aventures signées Attanasio et la courte histoire « Alerte aux V1 », ainsi qu’en juin 2010 dans un autre tirage de luxe des éditions L’Âge d’or limité également à cent vingt exemplaires, sous une couverture de René Follet.
Notons que ces deux aventures historiques avaient été compilées précédemment, en janvier 2010, dans un ouvrage (avec un ex-libris) : un tirage spécial à seulement cinquante exemplaires numérotés et signés par Henri Vernes et Dino Attanasio, réalisé pour l’assemblée générale du Club Bob Morane.
Rappelons aussi que Femmes d’aujourd’hui, hebdomadaire féminin qui reste le plus ancien et le plus vendu des magazines féminins en Belgique francophone, était édité et imprimé, depuis le 1er avril 1933, par le Hollandais Jan Meeuwissen, par ailleurs éditeur de la revue pour la jeunesse Bravo, laquelle proposait des bandes dessinées signées Edgar P. Jacobs, Jacques Laudy, Edmond François Calvo ou Jen Trubert, pour ne citer que les plus célèbres.
Par ailleurs, même s’il y avait une volonté certaine de la part de la rédaction de Femmes d’aujourd’hui de faire dans la BD éducative, il est certain, comme le précise Dino Attanasio dans l’ouvrage « Dino Attanasio 60 ans de BD » écrit par Alain De Kuyssche et Denis Coulon, paru chez Miklo en 2006, qu’« En 1953, Madame Verbeeck, la rédactrice en chef du magazine n’aimait pas les bandes dessinées telles qu’il s’en trouvait dans Tintin et Spirou, c’est-à-dire avec des ballons. »
Comme nous l’avons vu, Dino Attanasio fut donc le dessinateur qui donna les premiers traits à Bob Morane, dans les quatre illustrations intérieures du roman « La Vallée infernale » (n° 16 de la collection Marabout junior en décembre 1953), dont la couverture avait été confiée à Pierre Joubert).
Et, comme vous le savez tous, il fut aussi aussi le premier à adapter ses aventures en bande dessinée.
Dans une autre interview, publiée dans le n° 22 de la revue spécialisée L’Âge d’or de mars 1992 (2), il précise cependant à son interlocuteur, Stéphane Pescheloche, que « Pour la bande dessinée, j’ai fait la première planche, je ne sais plus où elle est passée, et c’était une adaptation de “La Vallée infernale”, le premier livre. Cette planche n’est jamais parue, c’était un essai. Pour “L’Oiseau de feu”, c’est plus tard que les planches de ce premier album sont parues dans l’hebdomadaire Femmes d’aujourd’hui, en noir et blanc. Cela se situait dans les années 1959. Plus tard, l’éditeur Marabout a créé les cinq premiers albums de BD de Bob Morane. »
Dans la même entrevue, le créateur de « Spaghetti » nous confirme que c’est bien Charles-Henri Dewisme, alias Henri Vernes, qui a écrit les scénarios de ces cinq premiers albums (3), alors que c’était la première fois qu’il réalisait des scénarios de bande dessinée (« Il faut reconnaître qu’il s’en est bien tiré… », dixit Attanasio) et que c’était essentiellement sa femme (Joanna Walckiers qui vient de disparaître, le 12 octobre 2015, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans), sa fille et lui-même qui s’occupait des couleurs : « Pour les rééditions, les couleurs ont été refaites et elles n’ont pas plu à tout le monde. De toute façon, on avait perdu les originaux, les films, à part quelques-uns ; alors il fallait tout refaire, parce qu’à l’époque, on jetait tout. J’ai dû remettre du noir sur les journaux où le personnage paraissait durant cette période en noir et blanc, et cela pendant deux ou trois mois. Maintenant, les jeunes gardent tout et les originaux deviennent des pièces de collection. »
Donc, face au succès grandissant du personnage des romans d’Henri Vernes, les dernières rétentions avaient fini par céder et c’est ainsi que furent publiées, dans Femmes d’aujourd’hui, « Bob Morane et l’Oiseau de feu » (du n° 733 du 21 mai 1959 au n° 762 du 10 décembre 1959, après des bandes-annonces dans les n° 731 et 732 du 7 et du 14 mai), « Bob Morane et le secret de l’Antarctique » (du n° 763 du 17 décembre 1959 au n° 792 du 7 juillet 1960),
« Bob Morane contre la terreur verte »
(du n° 796 du 4 août 1960 au n° 825 du 23 février 1961, après une bande-annonce au n° 795 du 28 juillet 1960), « Bob Morane et les tours de cristal »
(du n° 832 du 13 avril 1961 au n° 861 du 2 novembre 1961, après de courtes annonces dans les n° 829, 830 et 831) et « Bob Morane et le collier de Civa » (du n° 865 du 30 novembre 1961 au n° 892 du 7 juin 1962, après de courtes annonces dans les n° 862, 863 et 864).
À noter qu’avec le succès grandissant, la respectable Maison de la Bonne Presse (futures éditions Bayard) publiera aussi « Bob Morane et l’Oiseau de feu » dans son magazine Bayard, du n° 216 du 14 août 1960 au n° 245 du 5 mars 1961, au milieu d’autres bandes dessinées signées Loÿs Pétillot, Julio Ribera, Pierre Forget, Jean Chakir, Ramon Monzon…
Cette histoire a été novellisée par Henri Vernes dans la collection Pocket Marabout, en 1969, sous une couverture illustrée par Pierre Joubert. Il en sera de même pour les quatre suivantes : en 1965, 1969, 1970 et 1966.
Comme l’a précisé aussi Dino Attanasio dans l’interview pour L’Âge d’or, certaines planches de ces cinq aventures de Bob Morane furent retravaillées pour l‘édition en album chez Marabout, entre 1960 et 1963,
et ce sont ces versions qui sont proposées dans l’actuelle intégrale du Lombard, mais aussi dans les éditions précédentes chez Miklo, Claude Lefrancq (de 1989 à 1990, avec une illustration de couverture différente et deux hors-textes inédits d’Attanasio pour chacun des albums ; quatre pour « Le Collier de Civa »), aux éditions Loup (tirage de luxe à deux cents exemplaires en 2003 pour « L’Oiseau de feu »), Bédésup (tirage broché à deux mille cinq cents exemplaires de « Bob Morane et le secret de l’Antarctique » en 1985), MJC Longwy (tirage broché en noir et blanc à deux mille cinq cents exemplaires de « Bob Morane contre la terreur verte » en 1985 et du « Collier de Civa » en 1983), Michel Deligne en 1979 ou Récréabull en 1987 (éditions, respectivement brochée et cartonnée, de « Bob Morane et les tours de cristal »).
Ceci à l’exception des fac-similés numérotés et signés de « L’Oiseau de feu » et du « Secret de l’Antarctique » édités par Ananké en 2010, lesquels reprennent l’intégralité des planches parues dans Femmes d’aujourd’hui.
Il est également nécessaire de signaler que, pour l’aider à tenir le rythme contraignant de publication (à coups de deux pages par semaine), Dino Attanasio doit embaucher quelques assistants.
Ce sera le cas de son frère Gianni, son épouse Joanna pour les couleurs et le lettrage, Lucien Meys, Mittéï… et William Vance (4), afin qu’ils le secondent sur les aventures de Bob Morane, comme nous l’avons déjà souligné dans notre dossier sur William Vance dans Femmes d’aujourd’hui (1ère partie), en laissant la parole à celui qui reprendra « Bob Morane » bien plus tard, à la suite de Gérald Forton : « en 1961, Lucien Meys (qui, à l’époque, exécutait les crayonnés de “Bob Morane” et de “Modeste et Pompon” pour Dino Attanasio) me contacta pour travailler dans l’atelier de ce dernier. Là, j’ai réalisé les crayonnés de l’épisode “Le Collier de Civa”, une aventure de “Bob Morane”, ainsi que la mise à l’encre des décors. Cette histoire a aussi représenté les premiers essais de coloriage de ma femme : Petra. »
Et, d’après le principal intéressé, c’est à la suite d’un différend avec Attanasio qu’Henri Vernes prendra lui-même contact avec Gérald Forton (voir : Gérald Forton), dont il appréciait le travail dans Spirou (« Kim Devil », « Alain Cardan »…) ou dans Bonnes Soirées. Évidemment, dans l’interview publiée dans L’Âge d’or, quand Stéphane Pescheloche lui demande pourquoi il a arrêté « Bob Morane », Attanasio ne donne pas la même version : « Disons que j’avais beaucoup de travail et qu’il fallait faire un choix. J’avais “Spaghetti”, “Modeste et Pompon”, des séries pour l’Italie, la Hollande… J’ai arrêté “Bob Morane” à contrecœur, assurément, mais c’était très dur de tenir… » (5)
Pourtant, contre toute attente, Attanasio réalisera une nouvelle aventure de l’aventurier contre tout guerrier aux éditions Claude Lefrancq, en 1994 : « La Galère engloutie ». Profitant de la mise en avant des rééditions de ses albums de « Bob Morane » et de ceux de Gérald Forton chez cette petite structure belge, il exhumera et retravaillera l’adaptation en quarante-six planches d’une aventure de Bob Morane déjà publiée dans un roman éponyme d’Henri Vernes en 1954, dans la collection Marabout junior. Un retour inattendu, qui n’aura pas de suite… Forton tentera, alors, d’en faire de même à la même époque, sans remporter plus de succès… Espérons que le reboot dû à Dimitri Armand, Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray, lui, portera mieux ses fruits…
Gilles RATIER
(1) Rappelons que, parallèlement, les éditions Joe proposent une version plus nostalgique de l’aventurier, puisqu’elle est dessinée par l’un des anciens illustrateurs de la série : Gérald Forton (voir Les retours de Bob Morane : l’aventurier contre tout guerrier…). Rien à voir avec le reboot de la série réalisé par Dimitri Armand, Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray.
(2) Ce même numéro du fanzine L’Âge d’or proposait « Alerte aux V1 », une aventure inédite en six pages mettant en scène la première rencontre entre Bob Morane et Bill Ballantine (avec Jeannette Pointu en guest-star), écrite par Marc Wasterlain pour son vieux maître Dino Attanasio chez qui il avait débuté sa carrière de dessinateur. Reprise en 2003 dans le tirage de luxe de « L’Oiseau de feu » chez Loup, puis en janvier 2005 dans le tome 22 de la première intégrale des BD de « Bob Morane » chez Miklo (Ananké), il n’est pas évident qu’elle soit prévue dans les prochains tomes de l’actuelle intégrale du Lombard. Aussi, comme un tient vaut mieux que deux tu l’auras, la voici sur votre site préféré, dans sa version d’origine.
(3) « Toutes ces histoires sont de facto inédites » commente Henri Vernes, lui-même, dans un entretien avec Frédéric Bosser publié dans le n° 98 des dBD de novembre 2015. Le romancier y explique aussi que quand Madame Verbeeck, la rédactrice en chef de Femmes d’aujourd’hui, un journal pour lequel il travaillait régulièrement, lui propose de les écrire, il s’est dit « pourquoi pas » et s’est exécuté. Et quand son intervieweur lui demande pourquoi ces premières bandes dessinées paraissent sous forme d’albums aux éditions Marabout, il répond, sans mâcher ses mots : « C’était logique, puisqu’elles éditaient mes romans. Mais les ventes n’ont pas suivi, car elles n’avaient pas la structure adéquate pour bien les diffuser et, donc, les vendre. Lorsque j’ai récupéré mes droits, j’ai contacté Georges Dargaud pour qu’il en prenne la succession. Puis, il y a eu cette brouille avec lui, car je trouvais qu’il ne s’occupait pas bien de moi, accaparé qu’il était à ce moment-là par la réussite d’“Astérix”. J’ai alors pris contact avec Guy Leblanc [fils de Raymond Leblanc], alors directeur du Lombard. Je dois dire que les deux ne s’aimaient pas trop et qu’ils étaient alors en pleine bisbille… Puis, le groupe Ampère [ancêtre de Média-Participations] a acheté les deux structures et les personnes mises en place à leur tête sont devenues des industriels. J’en suis parti… »
(4) Ensuite, Dino Attanasio formera d’autres jeunes dessinateurs qui se feront aussi un nom dans le monde du 9e art, à l’instar de Marc Wasterlain, Pierre Seron, Daniel Hulet ou Daniel Kox, mais aucun d’eux ne travaillera sur « Bob Morane ».
(5) Pour en savoir plus sur Dino Attanasio, voir « Dino Attanasio, 60 ans de BD » par Alain De Kuyssche et Denis Coulon aux éditions Ananké/Miklo, ainsi que notre « Coin du patrimoine » sur « Spaghetti ».
« Toujours chez L’Âge d’or, ces deux aventures historiques avaient été compilées précédemment, en janvier 2010, dans un ouvrage (avec un ex-libris) tiré seulement à cinquante exemplaires numérotés et signés par Henri Vernes et Dino Attanasio. »
Petit rectificatif, ce n’est pas l’age d’or qui a réalisé cette compilation, c’est un tirage spécial réalisé pour l’AG du Club Bob Morane et il n’a rien à voir avec cette librairie
Merci pour vos précisions et votre lecture attentive : nous corrigeons tout de suite cette information que nous avions trouvé sur le site bedetheque.com, voir : http://www.bedetheque.com/BD-Fawcett-le-naufrage-de-la-foret-vierge-TT-Fawcett-le-naufrage-de-la-foret-vierge-A-l-assaut-de-l-Everest-104543.html.
Bien cordialement
La rédaction
Bonjour
Puis-je savoir à combien d’exemplaire a été éditée l’édition RECREABULE de l’album : LES TOURS DE CHRISTAL ?
Merci de votre aimable réponse
Bien cordialement
Robert faraboz – 5 rue Jules Vernissat – Les Acanthes B2 – 26100 ROMANS SUR ISERE
Votre site est super, merci
Désolé, nous n’avons pas plus de précisions et le site BDgest non plus ; voir http://www.bedetheque.com/BD-Bob-Morane-9-Divers-Tome-3-Bob-Morane-et-les-tours-de-cristal-22329.html.
Bien cordialement et respectueusement
La rédaction