Yannick Corboz (1), déjà remarqué pour ses « Célestin Gobe-la-Lune » et « L’Assassin qu’elle mérite » avec Wilfrid Lupano, sa version BD des polars à succès de Pierre Lemaître (« Brigade Verhoeven ») avec Pascal Berho ou son diptyque « Les Rivières du passé » avec Stephen Desberg, s’est attaqué à la mise en cases du roman sombre, fantasque, historique et romantique du célèbre avocat Richard Malka : « Le Voleur d’amour », sorte de retranscription du mythe de Dracula et de la jeunesse éternelle, publié chez Grasset en 2021. Le résultat, qui privilégie le narratif sur le plan des textes, est graphiquement lumineux et éblouissant…
Lire la suite...Il y a de plus en plus de femmes talentueuses dans le 9e art !
D’après le rapport de l’ACBD sur la production de la bande dessinée, 173 auteurs professionnels en ce domaine seraient des femmes, alors qu’on n’en recensait que 80 quinze ans plus tôt ! L’association Artémisia, dont l’objectif est de mettre à l’honneur la production féminine dans la bande dessinée pour le scénario et/ou le dessin, n’a donc eu que l’embarras du choix pour décerner son prix annuel en 2016. La conséquence en est que, pour sa neuvième édition, le jury du Prix Artémisia (toujours proclamé un 9 janvier, date anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir) a jugé bon de distinguer deux auteures : Sandrine Revel pour son album « Glenn Gould, une vie à contretemps » et Théa Rojzman pour son album « Mourir (ça n’existe pas) ».
Le Prix Artémisia 2016 est donc attribué à « Glenn Gould, une vie à contretemps » de Sandrine Revel, magnifique biographie dessinée, parue aux éditions Dargaud, qui explore la vie du célèbre pianiste : un ouvrage riche et documenté permettant de découvrir la personnalité cachée de l’artiste et qui tente de percer le mystère de ce génie de la musique. Sandrine Revel succède à Barbara Yelin récompensée, en 2015, pour son album « Irmina » (voir : « Irmina » de Barbara Yelin lauréate du Prix Artemisia 2015 de la bande dessinée féminine !).
Par ailleurs, une mention spéciale du jury a aussi été décernée à « Mourir (ça n’existe pas) » de Théa Rojzman paru aux éditions La Boîte à Bulles : un récit intimiste et poignant, magnifiquement réalisé en couleurs directes à l’aquarelle, abordant les thèmes forts du traumatisme, de la souffrance et de la folie.
Pour sélectionner ces ouvrages qui montrent, une fois de plus, la place importante des femmes dans le monde du 9e art, la bédéaste et fondatrice du Prix Artémisia Chantal Montellier s’est entourée d’un compétent jury composé de :
- Eva Almassy : écrivaine, complice des « Papous dans la tête » sur France Culture.
- Odile Conseil : journaliste, créatrice du festival Ciné Salé, également « Papou ».
- Jean-Christophe Deveney : scénariste de bande dessinée, enseignant.
- Céline du Chéné : productrice à France Culture, chroniqueuse et reporter pour « Mauvais genres ».
- Karim Miské : réalisateur et romancier.
- Catel Muller, dite Catel, bédéaste et illustratrice.
- Patrig Pennognon : correcteur, poète, journaliste culture.
- Olivier Place : directeur des librairies Flammarion.
- Silvia Radelli : plasticienne.
- Donatella Saulnier : écrivaine, critique littéraire, médiatrice culturelle.
- Rachel Viné-Krupa : spécialiste de l’art mural mexicain, de Frida Kahlo et de Tina Modotti.
La remise du prix aura lieu le 21 janvier à la librairie Flammarion du centre Pompidou, à partir de 18h30.
Voir aussi : https://associationartemisia.wordpress.com/accueil/
Gilles RATIER
Monsiur Bondoux aura t’il le temps de s’y rendre? Il pourra améliorer ses connaissances sur les auteures… et visiter en même temps l’expo Brétecher. !°)
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