Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« L’Homme qui ne disait jamais non » par Olivier Balez et Didier Tronchet

Rêvant de devenir profiler (physionomiste, en bon français), une hôtesse de l’air s’entraîne en essayant de deviner le métier des passagers d’un routinier vol vers Lyon. Or, l’un d’eux est un étrange amnésique, à l’air hagard, qu’elle décide d’aider à retrouver les traces de sa précédente vie : un bon sujet pour sa thèse de fins d’études en psychologie ! Et c’est le début d’une délirante et passionnante comédie policière à la Hitchcock, où ce couple improbable, mais attachant, se retrouve embarqué dans une suite d’événements aussi amusants que dramatiques !
Au fil des pages, une accumulation d’indices pourrait nous permettre de définir l’identité de cet homme qui ne se souvient plus de rien : il a une belle baraque, un bon boulot, une maîtresse agréable, mais aussi une ex-femme dont le portrait sur un mur est découpé au cutter, ainsi que de très très grosses dettes… Bref, plus on en apprend sur lui, plus le mystère s’épaissit !
C’est à la suite de sa rencontre avec le talentueux et sympathique Olivier Balez, dessinateur au trait sobre et efficace installé au Chili qui voulait rencontrer d’autres expatriés, que Didier Tronchet, alors en résidence au Pérou, lui propose ce scénario un brin délirant, se situant entre la France et l’Amérique latine.
Bien lui en pris, car l’illustrateur d’intéressants ouvrages réalisés en collaboration avec Arnaud Le Gouëfflec ou Pierre Christin (voir « Le Chanteur sans nom » par Balez et Le Gouëfflec,« La Cordée du Mont Rose » par Olivier Balez, « J’aurais ta peau Dominique A » par Olivier Balez et Arnaud Le Gouëfflecet « Robert Moses, le maître caché de New York » par Olivier Balez et Pierre Christin) démontre qu’il était le partenaire graphique idéal pour cette enthousiasmante fable sur les apparences, écrite par un Tronchet décidément plutôt en forme ces derniers temps : preuve en est nos dithyrambiques chroniques sur ses récents « Le Monde du dessous » par Didier Tronchet et Anne Sibran,« Vertiges de Quito » par Didier Tronchetou« Le Fils du yéti » par Didier Tronchet.
« L’Homme qui ne disait jamais non » par Olivier Balez et Didier Tronchet
Éditions Futuropolis (21 €) – ISBN : 978-2-7548-1182-8