Le 3 décembre dernier à Strasbourg, le Conseil de l’Union européenne a approuvé le déclassement du loup dans l’échelle des espèces animales à protéger. Il est ainsi passé d’espèce « strictement protégée » à « protégée », ce qui a pour conséquence de faciliter son abattage. La raison invoquée pour cette modification est une mesure de protection du bétail face à une augmentation de la population lupine. Invité sur le plateau de Millevaches durant une année, le dessinateur Troubs s’est penché sur la question de la cohabitation entre le loup et l’homme… et rend compte de ce travail.
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Voici des décennies que les Amis de Spirou (A.D.S.) attendaient le retour du mythique animal créé en 1952 par André Franquin dans « Spirou et les héritiers », tome 4 des aventures de Spirou et Fantasio. Les droits récupérés du personnage permettent aujourd’hui à Yoann et Vehlmann sa réintroduction dans ce 55ème album, « La Colère du Marsupilami ». Pour expliquer sa longue absence, les auteurs imaginent que Spirou et Fantasio ont jadis été zorglondisés par Zantafio afin de voler tous leurs souvenirs. Entre nostalgie et esprit d’aventure, tous deux – ainsi que Spip – décident de partir à la recherche du marsupial en Palombie, sans se douter des pièges qui les attendent …
Quelques photos du Marsupilami offertes par Don Contralto (à la fin du tome 54 précédent, « Le Groom de Sniper Alley ») : voici le point de départ de l’émergence des souvenirs de nos héros. Comme eux, Fabien Vehlmann et Yoann ressuscitent en vérité au fil des pages bien des situations antérieures, dans la mesure où le voyage entrepris sera aussi un hommage-relecture possible des ultimes albums ayant évoqué le Marsupilami (pour les lecteurs les plus jeunes, ils sont d’ailleurs évoqués dans les 8 pages bonus introductives). À commencer donc par « Spirou et les héritiers », en 1952, dans lequel Fantasio fait rire pour la première fois l’étrange marsupial. Si l’on excepte quelques citations postérieures (par exemple dans « La Vallée des bannis » par Tome et Janry en 1989, avec un « Houba » poussé au fond de la jungle), les dernières apparitions de cet animal datent de 1970 (« Le Faiseur d’or » par Jean-Claude Fournier ; Franquin dessinant encore lui-même sa créature) et « Tembo-Tabou » (album paru chez Dupuis en 1974 mais planches dessinées en 1959 et 1965). S’ensuivront 46 ans d’absence, dans la mesure où Franquin, gardant jalousement les droits à partir de 1970, ne les confiera en 1987 qu’à Jean-François Moyersoen (Marsu Production), en rendant possible cette année-là la création d’une série dédiée, à partir de « La Queue du Marsupilami » (scénario de Franquin et Greg ; dessin de Batem).
Outre un récent long-métrage par Alain Chabat (« Sur la piste du Marsupilami », 2012), c’est le rachat de la société Marsu Productions (également détentrice des droits sur les personnages de Gaston Lagaffe (depuis 1993) et de Natacha) par Dupuis en 2013 qui rendra concrètement possible le scénario de « La Colère du Marsupilami ». Comme l’explique Fabien Vehlmann : « Aujourd’hui, Yoann et moi avons la chance de pouvoir clore un chapitre qui ne l’avait jamais vraiment été – celui de la « disparition » du Marsupilami. Je dis « la chance » car pour moi, le plus important n’était pas que le Marsupilami soit ou non dans la série, mais pourquoi il n’y était plus. On a donc essayé de raconter ce qu’il s’était passé, de manière fictive, entre sa disparition et sa réapparition, et pourquoi c’était arrivé… ». Pas question pour autant – selon F. Vehlmann – de le réinstaller dans chaque future aventure. Notons également que la présente réintroduction fixe une réalité alternative aux aventures parallèles de la famille Marsupilami, scénarisées par Stéphane Colman depuis 2007.
En couverture, la force légendaire de l’animal (subtilement caché dans les feuillages exotiques) éclate en se retournant contre l’humanité de nos héros : on y lira donc aisément la rage d’avoir été « oublié » autant que la révolte légitime de la Nature contre l’intrusion d’une civilisation blanche prédatrice, destructrice, mécanisée et militaire. En ce sens, encore, l’épave de la jeep expédiée en l’air pourra évoquer les images similaires de la destruction des chars, que ce soit ceux de l’armée de Zantafio dans « Le Dictateur et le Champignon » (1956) ou ceux envoyés contre « Le Voyageur du Mésozoïque » (1960). Contextualisés assez régulièrement entre colère et souvenir, voyons que les albums signés par Yoann et Vehlmann continuent d’explorer (dans un jeu de destruction-reconstruction permanent) chacun des territoires emblématiques de la série : un Champignac-en-Cambrousse dévasté (la colère menaçante des monstres dans « Alerte aux Zorkons »), l’exploration science-fictionnelle spatiale (voir la figure colérique et monstrueuse de Spirou dans « La Face cachée du Z »), l’identité détournée du héros (« Dans les griffes de la vipère »), la guerre et les médias contemporains (« Le Groom de Sniper Alley ») et prochainement les liens tissés avec la Seconde Guerre mondiale. Entre souvenirs et aventures, partout, toujours !
Quid de l’actualité future du groom ? Le prochain « Spirou vu par… » annoncé est celui de Benoît Féroumont (« T9 : Fantasio se marie », 3 juin 2016 ; prépublication le 23 mars dans le journal Spirou), dans lequel Spirou devra résoudre un vol de bijoux alors que Fantasio annonce vouloir se marier à Clothilde Gallantine, la fille d’une fameuse patronne de magazine de mode féminine. Le suivant (« T10 : La Lumière de Bornéo », 2 septembre 2016 ; version luxe dès le 26 août), concocté par Frank Pé et Zidrou, nous emmènera dans le monde du cirque en compagnie de vieilles connaissances (le dompteur Noé, l’émir Ibn-Mah-Zoud). En 2017, enfin, surgiront tour à tour « Le Maître des hosties noires » (T11, suite de « La Femme-léopard ») par Yann et Schwartz, « Soumaya » (par Zidrou et Marc Hardy), « Ptirou » (par Yves Sente et Laurent Verron, à partir d’une anecdote tragique vécue par Rob-Vel), la suite du « Journal d’un ingénu » par Émile Bravo (annoncée en 3 tomes et sur 250 pages !) ainsi que le film dédié au « Petit Spirou » (réalisé par Nicolas Bary ; printemps 2017). De quoi être rassasié en attendant l’ouverture du parc d’attraction de Monteux (Vaucluse) à l’horizon 2018. Joie plutôt que colère…
Philippe TOMBLAINE
« Spirou et Fantasio T55 : La Colère du Marsupilami » par Yoann et Fabien Vehlmann
Éditions Dupuis (10,60 €) – ISBN : 978-2800163673
Heureusement que les hors-séries de la collection Spirou & Fantasio vu par… sont là pour relever le niveau (les derniers annoncés sont d’ailleurs très enthousiasmant, à l’image de ceux de Benoit Féroumont, d’Yves Sente et Laurent Verron, et surtout de Frank Pé et Zidrou, sans oublier les vieux routards que sont Emile Bravo, Yann et Schwartz).
Parce que pour ce qui est de la série principale, quel désastre. Je me demande encore comment l’éditeur peut confier un personnage aussi emblématique à Yoann et Vehlmann. Fabein Vehlmann est un scénariste de grand talent qui nous enchante avec Green Manor ou Seuls par exemple, et j’avais grand espoir qu’il relève le niveau après le massacre en règle perpétré par Morvan, mais non, il s’acharne lui aussi à nous servir des albums sans ambition. Et que dire de cette habitude qu’il a pris de nous infliger un cliffhanger final sans intérêt. Celui présenté à la fin de la colère du Marsupilami est en outre totalement ridicule pour ne pas dire affligeant. Non mais sérieusement… des nazis dans Spirou ? C’est d’un très mauvais goût, et cela laisse craindre le pire pour le prochain album.
Je reconnais que l’exercice de faire revenir le Marsupilami dans la série principale après tant d’années d’absence était difficile pour ne pas dire acrobatique, mais tout de même, il y avait matière à s’en tirer bien plus honorablement. L’utilisation de la zorglonde est tout sauf une bonne idée. Il y a déjà une incohérence de base qui n’échappe à personne, puisque Spirou et Fantasio se rappellent très bien de l’animal qu’ils ne côtoient plus dans de nombreux albums précédents. Je citerais au hasard le cri du Marsu qu’ils entendent dans la Vallée des bannis, la référence explicite dans l’Homme qui ne voulait pas mourir (« Il existe vraiment! Il a même été notre ami! », phrase prononcée par Spirou, devant Zantafio !!), sans oublier le plus improbable, la référence faite par Yoann et Vehlmann eux-même dans l’album précédent avec les photos de Don Cortizone et le choc que cela représente pour nos héros.
Quand au dessin de Yoann, il est navrant de constater qu’après 5 albums, il ne maitrise toujours pas la personnage de Spirou. Il change de tête d’une case à l’autre, et on sent que cela manque de rigueur. Spirou & Fantasio est censé être une série de prestige, que diable ! Lorsqu’on a l’honneur de reprendre cette série, le moins qu’on puisse attendre du dessinateur est qu’il s’applique sur sa planche à dessin ! En revanche, Yoann est tout de suite à l’aise pour animer le Marsupilami. Sous sa plume, il est vivant, plein de vie. On sent qu’il a tout de suite compris l’animal. Dommage que cela ne ressente pas sur le reste du récit. Et que dire du contraste entre ses superbes illustrations en couleurs directes, à l’image de la couverture du Spirou spécial Noël, et les planches de l’album. Pourquoi ne pas appliquer ce trait à l’ensemble du récit . Cela donnerait sans doute quelque chose de merveilleux.
Quand on est aussi grincheux on ne lit plus des BD tous publics destinées à ceux qui savent encore rêver. On se contente de lire des BD documentaires relatant les désordres de notre planète et ses travers… et on laisse à ceux dont l’esprit est encore jeune le loisir de s’émouvoir encore en lisant les bonnes BD comme Spirou et Fantasio par Yoann et Vehlmann.
ENTIEREMENT d’accord avec Dominique !
Lorsque j’étais collégien/lycéen, j’étais un mauvais élève. Je ne bossais pas. Mais je détestais rendre copie blanche, alors j’avais pour principe de faire du remplissage avec le peu que je croyais avoir assimilé et les vagues notions que je connaissais superficiellement. Si je raconte ça, c’est parce que Fabien Vehlmann me donne l’impression de faire exactement la même chose avec SPIROU & FANTASIO. Il est médiocre et veut faire croire à tout le monde qu’il est fait pour la série. Et ça n’a jamais été aussi flagrant qu’avec LA COLERE DU MARSUPILAMI.
J’étais déjà plus que sceptique à l’idée de faire revenir le Marsu dans SPIROU, mais je me disais pourquoi pas, si c’est bien fait, etc… Sauf que Yoann & Vehlmann est un duo de tâcherons qui n’a aucun génie. Alors avec un sujet aussi casse-gueule, on pouvait s’attendre au pire. Et ce n’est pas loin d’être ce qu’il se passe.
On est tout de suite dans le bain, dès la planche 4, lorsque Spirou comprend immédiatement que c’est la zorglonde qui provoque les colères auxquelles le comte, Fantasio et lui sont sujets lorsqu’on évoque le marsupial. Depuis quand la zorglonde rend colérique ? D’où ça sort, ça ?
Mais après tout, pourquoi pas ? encore une fois. La zorglonde permet plusieurs applications. Le problème est que celle-là, Spirou n’y a jamais été confronté. Alors pourquoi y pense-t-il immédiatement ?
Ensuite, depuis que le Marsupilami a quitté la série, Spirou & Fantasio ont eu l’occasion de l’évoquer sans que ça déclenche de réaction particulière pour autant. Alors pourquoi cela arrive tout à coup, après tout ce temps ?
Parce que le scénariste en a besoin, c’est tout. Et il se fout de la cohérence. De plus, si on se réfère aux précédents albums de Yoann & Vehlmann dans lesquels on a des répliques beaucoup trop appuyées des personnages qui déclarent connaître toute la biblio de SPIROU & FANTASIO, ça en rajoute une couche (cf. le « J’ai plus de 50 albums d’expérience derrière moi » dans le tome 52 ou encore ici, Ninon qui dit « Je connais par cœur les aventures de SPIROU, moi ! » par exemples). Puisque les héros connaissent les BD de leurs propres aventures, ils ne peuvent pas avoir oublié le Marsupilami.
Autre problème majeur : la confusion entre l’arme du zorglhomme, qui sert à paralyser et à hypnotiser, et la zorglonde qui sert à laver le cerveau. Zantafio n’a certainement pas pu effacer les souvenirs de Spirou, Fantasio, Spip et le comte avec un simple pistolet à zorglonde. Où aurait-il donc trouvé le matériel pour ce faire, toutes les bases (sauf celle de TORA-TORAPA) ayant été détruites à l’issue de Z COMME ZORGLUB et L’OMBRE DU Z ?
Et que dire, dès le début, de cette réplique de Fantasio : « Des marsupilamis, on en a sans doute croisé des dizaines, non ? » Hein ! Quoi !!??
Bref, Vehlmann ne connaît pas la série comme il le devrait ; il est donc, au mieux fumiste, au pire incompétent.
Ainsi, le postulat de départ de cette histoire est terriblement bancal, mais ce qui est fait est fait. On poursuit la lecture et on se laisse malgré tout porter par la succession des péripéties. Le rythme est bon, le découpage des séquences est bien et l’ensemble est plutôt dynamique, comme il convient pour un récit d’aventures. Et c’est d’ailleurs ce qui sauve l’album du ratage complet. Car malheureusement, encore une fois, Vehlmann accumule les approximations et les maladresses. Ses dialogues sont mauvais et ses idées sont artificielles, dignes d’un amateur (impossible de tout citer). Par exemple, les commentaires qui tombent à plat, adressés directement au lecteur et le prenant un peu trop pour un imbécile qu’il faut tenir par la main afin de lui expliquer ce qu’il lit (« Holàlà ! Rien que de le voir se réaliser sous nos yeux le bonheur est presque trop fort ! » ou « Quel suspense ! » ou encore « Pourvu qu’ils n’aillent pas voir derrière la souche de droite ! » avec Spip qui répond au commentaire). Et puis, comme dans les albums précédents, il faut toujours qu’il nous fasse la leçon sur ce même ton compassé, démagogique et complaisant (« C’est un moyen de préserver notre biodiversité de l’avidité des firmes agricoles ou pharmaceutiques : elles n’hésitent pas à breveter les gènes de nos plantes rares ou de nos remèdes traditionnels » – J’ignorais que les remèdes avaient des gènes). Y en a ras le bol de la morale paternaliste de Vehlmann ! Et on passera sur la nouvelle justification du costume de groom (comme si le Marsu se fiait à l’odeur d’un vêtement, et pas à celle de la personne qui le porte).
Quant à Yoann, il n’y a rien de plus à dire que ce que l’on disait déjà de l’album précédent. Malgré la jolie couverture (et la course nord-ouest de Spirou), son travail est toujours aussi aléatoire. Certaines cases sont bonnes, d’autres non et font plus penser à des storyboards colorisés qu’à des cases définitives (les cases de la pirogue qui s’éclate dans la forêt). Son Spirou est certes plus régulier, mais le style est toujours aussi patachon (il faisait sans doute partie des gamins qui coloriaient en dépassant des traits quand il était petit), parfois bâclé. Bref, aucun des deux auteurs n’est satisfaisant.
On finit la lecture et on trouve encore une fois le résultat mitigé. Mais tirant plus vers le négatif que vers le positif parce que maintenant, ça fait un peu trop longtemps que dure l’insatisfaction. Ce n’est certes pas aussi mauvais que les tomes 52 et 53, parce que c’est plus dynamique et qu’il y a une certaine atmosphère (le nombre de planches étant plus grand, cela donne plus de temps pour la développer), mais les aspects vraiment positifs sont difficiles à identifier en tant que tels.
Les questions qui se posent maintenant sont les suivantes : A quel moment Yoann & Vehlmann vont réellement se mettre au boulot et créer de nouvelles idées et de nouveaux personnages qui aient de l’épaisseur (contrairement au transparent V, son avocate et Poppy Bronco) ? Quand vont-ils apporter leurs propres pierres à l’édifice au lieu de recycler de l’ancien (Zorglub, Seccotine, Vito Cortizone, Zantafio, le Masrupilami et des monstres à chaque album) ? Ne sont-ils que deux cachetonneurs seulement bien contents d’avoir renouvelé leur contrat pour cinq ans avec Dupuis, s’assurant ainsi un salaire fixe pour quelques temps durant lesquels ils n’auront qu’à donner le change ?
En ce cas, qui sait, par accident, il feront peut-être un jour quelque chose de vraiment valable.
Bon j’ai lu ce tome 55…
Et c’est pas terrible.
Après 4 tomes pour Y&V, et les retrouvailles annoncées avec un personnage mythique, on pouvait s’attendre à un tome de haute volée. Hélas….ce n’est pas nul, illisible, mal fait, ou absolument incohérent, mais tout simplement moyen, voire pas terrible.
L’aventure n’est qu’un prétexte aux retrouvailles, ce qui n’est pas forcément gênant, si l’on se retrouve avec des cases et/ou des séquences poétiques ou fortes. Mais ici, point de tendresse entre le marsu et nos héros, ou en tout cas peu exprimée, ou vite expédiée.
Du coup reste une demi-histoire (avec des fausses pistes légères et alambiquées), s’étirant jusqu’aux retrouvailles finales.
Je passe sur les incohérences avec l’historique des héros, ça aurait clairement pu être mieux pris en compte, mais avec un tel historique, j’admets qu’on puisse passer outre, mais autant le faire VRAIMENT.
Bref on se retrouve avec un agglomérat de divers éléments majeurs de l’univers, collé les uns entre les autres, sur une histoire peu palpitante, et sans tension ni émotions (la narration off maintient à distance plutôt que l’inverse).
Quant au dessin, certain planches et cases m’emballent vraiment, Yoann a un style qui s’adapte à l’univers tout en mettant sa patte, un petit coup de modernité si on veut. Sauf que je dois admettre, comme beaucoup l’ont fait remarquer, que son irrégularité est clairement visible (la séquence de la vague !!! ).
Bon, je ne suis pas catégorique sur le fait que Y&V ne sont pas les bons hommes sur Spirou & Fantasio. Mais pour l’instant et après 5 albums, c’est faible. Si le 6e n’est pas de haute-volée, le duo ne restera pas dans les mémoires pour les bonnes raisons, malheureusement…
Je m’interroge tout de même sur l’attitude des éditions Dupuis. Etant donné que les personnages et la série leur appartiennent, ne soumettent-ils pas les auteurs à une pré-lecture, avant de valider leurs travaux ?
Parce qu’un tel niveau de médiocrité, tant au niveau du scénario que du dessin, pour une série aussi prestigieuse que Spirou & Fantasio, ça interpelle, tout de même !
Ici, on a l’impression que les auteurs sont en roue libre, ne bénéficient d’aucun conseil d’aucune sorte que ce soit, font n’importe quoi avec la série et ses personnages emblématiques, et que personne n’est là pour les arrêter et les remettre dans le droit chemin. C’est curieux, je trouve.
Yoann est le pire des dessinateurs des Aventures de Spirou et Fantasio. Quant à Vehlmann, je suis d’accord avec tous les commentaires précédents le concernant. Yoann ne sait tout simplement pas dessiner. Sous sa plume, les personnages principaux ont tous des sales gueules, sont carrément monstrueux. Ces histoires et ces dessins sont indignes des personnages. Je ne sais pas comment et pourquoi les Éditions Dupuis ont prolongé leurs contrats. C’est vraiment une honte.
C’est une grosse déception cette colère du marsupilami. L’histoire tient en une ligne……
Spirou retrouve le marsupilami après quelques petits rebondissement, le tout, tiré en longueur sur 54 pages.
Quand je vois les couvertures des derniers albums ainsi que la couverture du journal Spirou Noel et divers crayonnés….
Il est clair que Yoann a du talent, mais franchement quand je vois le résultat dans les albums, il est clairement pas à la hauteur.
Je ne sais pas si c’est un manque de temps ou s’il est fainéant ou peut-être ca le fait chier de refaire la case avec Spirou.
Car les personnages comme Demesmaeker, Zantafio et le marsupilami sont vraiment mieux dessinés.
La couverture est magnifique…si seulement c’était comme ca à l’intérieur
Présentation des 8 pages sur le marsupilami: mise pages pas terrible
Les couleurs dans l’album: Franchement mauvaises….ca m’étonne de Dupuis
Scénario: bof….en a sous le pied, mais fait le minimum syndical
Spip: dessiné comme au début franquin ….on aime ou on n’aime pas
Spirou: Dessiné de temps à autre hyper bien….. mais il est généralement bâclé à chaque case
Fantasio: ca va!
Marsupilami: hyper bien dessiné
Zantafio:hyper bien dessiné
Demesmaeker:hyper bien dessiné
Lebrac: pas mal
Prunelle: bien dessiné
Je tiens à préciser que je ne suis pas un grincheux mais je commence à m’inquiéter de la tournure des aventures de Spirou & Fantasio.
J’ai une collection de 3000 bds. Je suis un inconditionnel de Franquin, Fournier et Tome & Janry (sauf T43-T44-T45)
Je rectifie et clarifie mes propos précédents:
Je sais qu’actuellement, il y a cette mode de l’horreur, de la violence à toutes les sauces, de la laideur, de la grossièreté et de la vulgarité, qu’elle vienne des comics US actuels ou des BD franco-belges des années 70 – qu’importe! Elle est omniprésente et il va sans dire que les Éditions Dupuis ont emboîté le pas. Spirou n’est malheureusement pas la BD exceptionnelle qui confirme la règle. Ce que je reproche à Yoann c’est de tomber dans la caricature. Sous son pinceau, à chaque fois que Spirou, Fantasio ou Champignac sont furieux ou terrorisés, ils ressemblent à des vampires, dans le meilleur des cas. En ce qui concerne le numéro 55, Spirou, par exemple, dès la première page, à la 3ème case ainsi qu’à la 2ème page, à la 3ème case; Champignac, à la 5ème page, 5ème case et à la 6ème page, 1ère case, Fantasio, à la 12ème page, 6ème case; Spirou et Fantasio, à la 33ème page, 9ème case. Par contre, j’approuve la décision (?) de Vehlmann de ne plus faire cavaler Spirou pieds nus, car ceux que Yoann lui fabrique sont ceux d’un gorille. Vraiment grotesques pour ce personnage raffiné. Je dois avouer que depuis le départ de Franquin, dont je n’ai vraiment aimé que les BD suivantes – Le repaire de la murène, Spirou et les hommes bulle, Z comme Zorglub, L’ombre du Z et QRN sur Bretzelburg – un seul tandem de scénariste et de dessinateur m’a vraiment emballé: Yann et Fabrice Tarrin. « Le Tombeau des Champignac » est magnifique, presque parfait. Presque car, par exemple, Spirou y a par deux fois des pieds de chimpanzés (page 16, à la 5ème case et page 19, au bas de la page, tout à gauche). Si seulement ces deux surdoués de l’art de la narration et du dessin pouvaient prendre les rênes des Aventures de Spirou et Fantasio…