Même quand on est adulte, on aime lire les albums jeunesse scénarisés par Loïc Clément. Le récit est toujours surprenant, avec de l’action ou des thématiques traitées toujours profondes et intéressantes… Et pour agréger actions, personnages attachants et émotions, le scénariste n’oublie jamais d’ajouter une bonne dose d’humour. On retrouve tous ces ingrédients dans « Les Larmes du yôkaï » : une enquête policière amusée et amusante dans un Japon médiéval revisité.
Lire la suite...Mickey, Chlorophylle, Corentin et les autres… : encore vivants !
Quoique l’on puisse penser des reprises des héros de BD patrimoniales qui fleurissent aujourd’hui en librairies, il faut bien reconnaître que les récentes histoires inédites et originales qui mettent en scène de nouvelles et convaincantes moutures de Mickey (chez Glénat), de Chlorophylle ou de Corentin (au Lombard) méritent notre respect, car elles font preuve d’autant d’innovation que de respect envers l’œuvre originale…
Jacques Glénat a donc su négocier habilement avec la World Company de Disney, dont il était déjà le partenaire éditorial en proposant à la fois les classiques de « Mickey », « Donald » ou « Picsou » signés par Floyd Gottfredson, Carl Barks et Don Rosa (1) et diverses compilations thématiques plus grand public, avec les personnages de l’univers Disney : ce dernier segment étant axé sur du matériel plus récent (souvent d’origine italienne) et bénéficiant d’un concept visant principalement la grande distribution.
Il a ainsi obtenu l’autorisation de donner carte blanche à des auteurs reconnus de la bande dessinée franco-belge, afin qu’ils puissent revisiter les créations de Walt Disney dans des BD détonantes (2), mais évidemment sous quelques conditions. Comme celles consistant, par exemple, à rester dans le registre des productions pour la jeunesse : c’est-à-dire pas de violence et pas de sexe !
Les deux premiers ouvrages de cette nouvelle collection Disney by Glénat, dus au duo français Nicolas Keramidas (pour les dessins) et Lewis Trondheim (pour le scénario) d’une part
et au Suisse Cosey d’autre part — en attendant les deux prochains réalisés respectivement par Régis Loisel
et par Tebo, lesquels annoncés pour dans le courant de l’année – sortent imparablement du lot de la production actuelle et sont, à notre humble avis, vraiment réussis.
Prétextant avoir retrouvé, lors d’une promenade dans un vide-greniers, une quarantaine de numéros d’un comics américain des années soixante complètement oublié (Mickey’s Craziest Adventures), les auteurs de « Luuna » et de « Lapinot » nous font habilement croire qu’ils ont entrepris de redonner accès à ces prétendues planches mythiques, mais malheureusement incomplètes… Nicolas Keramidas — qui, ne l’oublions pas, a travaillé pendant dix ans au sein des studios Walt Disney à Montreuil (comme d’autres jeunes talents de l’époque : Juanjo Guarnido, Pierre Alary, Virginie Augustin, Cyril Pedrosa…) – s’en donne à cœur joie ! S’inspirant des maîtres italiens (notamment Giorgio Cavazzano et Corrado Mastantuono ; voir : Corrado Mastantuono), il impose sa patte et son encrage tout au long de folles péripéties, auxquelles manquent donc des séquences prétendument disparues. On y retrouve les personnages principaux de l’univers Disney (Gontran, les Rapetou, Pat Hibulaire, Géo Trouvetou, le commissaire Finot, Donald et Picsou), dans toutes sortes de décors et faisant face aux menaces d’animaux préhistoriques, de monstres marins ou d’extraterrestres.
Cet ouvrage joue donc carrément la carte vintage, tout comme celui signé Cosey : un album épatant qui devrait ravir tous les nostalgiques ! En revenant aux sources du personnage de Mickey Mouse créé en dessin animé pour la Disney Southern California en 1927 (la bande dessinée quotidienne, elle, ne sera diffusée par le King Features Syndicate qu’à partir du 13 janvier 1930, crayonnée par Ub Iwerks et encrée par Win Smith, sur scénario de Walt Disney), le dessinateur de « Jonathan » a eu l’idée de raconter, dans « Une mystérieuse mélodie », sa rencontre avec Minnie. Grand admirateur des créations Disneyiennes, mais aussi des BD animalières de Raymond Macherot, Cosey a réussi à nous replonger dans le paradis perdu de notre enfance, en utilisant un ton narratif efficace, un dessin aussi rond que ligne claire, et de chaudes couleurs : mais l’on reconnaît son style au premier coup d’œil… À Hollywood, Mickey livre la fin du scénario d’un film en cours de tournage, mais son producteur lui demande une aventure plus tragique, pimentée de drame, de sang, de larmes et d’amour : « Voilà ce que le public veut ! » Prêt à se remettre en question, notre héros va croiser la route de plusieurs personnages charismatiques, tels Dingo, Horace, Clarabelle, Pluto… Et une mystérieuse jeune femme qui fredonne une mélodie douce et entêtante pendant son sommeil ! Celle qui deviendra son éternelle fiancée : la jolie Minnie, bien entendu !
Puisque l’on parle de Raymond Macherot (voir « Clifton », l’autre Macherot), passons à une autre belle surprise, même si le castingsemblait aller de soi : le « Chlorophylle » de René Hausman (voir René Hausman) ! Après la version de Godi et Zidrou, loin d’être honteuse (au contraire, voir ce qu’on en pense ici : De nouveaux auteurs pour la série « Chlorophylle »), celle du peintre animalier ardennais, grand spécialiste des représentations de la nature et de la faune des campagnes est une évidence !
Son trait si particulier, aussi poétique que détaillé, fait merveille sur cette reprise bien orchestrée par le scénariste Jean-Luc Cornette pour le compte des éditions Le Lombard : « Elles avaient l’idée de relancer le personnage de Chlorophylle avec des albums vus par différents auteurs, à la manière de la collection Le Spirou de…. Tout était parti d’une envie de Zidrou et Godi, qui ont d’ailleurs fait un album ensemble [“Embrouilles à Coquefredouille”, paru en 2014].
Quand Gauthier Van Meerbeeck [directeur éditorial des éditions Le Lombard] m’en a parlé, j’ai sauté sur l’occasion. J’ai écrit un scénario, et on a cherché ensemble un dessinateur. J’ai sorti le nom de René Hausman, dont je connaissais et appréciais le travail. Ce projet a beaucoup touché René, notamment parce que c’était un ami de longue date de Raymond Macherot (1924-2008), que je n’ai, en revanche, pas connu…
Le premier scénario se déroulait à Coquefredouille. Mais René n’avait pas envie de dessiner des vêtements, des maisons, des voitures, des bateaux, et même un sous-marin, comme le prévoyait le récit ! Il a donc refusé, tout en étant très touché par la proposition.
Je ne pouvais pas rester sur cet échec. Je lui ai donc écrit une histoire sur mesure, qui cadre avec son univers graphique et son dessin. C’est ainsi qu’est né “Le Monstre des Trois sources”, qui se passe dans le petit bosquet, et ne comporte quasiment pas d’éléments humains. »
L’histoire s’inscrit donc dans la lignée des « Chlorophylle » des débuts (la série a été créée dans le Tintin belge du 14 avril 1954, et si Macherot l’a assumée jusqu’en 1963, Pierre Guilmard, Hubuc, Dupa et Greg ou Bob de Groot, Walli et Bom présidèrent ensuite à sa destinée, jusqu’en 1988), tout en jouant avec les propres références du scénariste (« Frankenstein », « King Kong »…). Elle s’adresse principalement à un public enfantin, mais pas débile ! D’ailleurs, cette histoire où notre intrépide lérot part à la recherche de la citadine souris, mademoiselle Particule Piquechester, enlevée par un monstre alors qu’elle venait juste de s’installer au lac des Trois sources pour se ressourcer, devrait également enchanter des lecteurs plus âgés et parfois plus exigeants !
Une autre fabuleuse reprise est aussi à venir aux éditions Le Lombard, celle de la série « Corentin » créée par Paul Cuvelier dans le n° 1 du Tintin belge, le 26 septembre 1946 : voir Paul Cuvelier redécouvert…et « Epoxy » de Paul Cuvelier et Jean Van Hamme.
Plusieurs scénaristes se sont succédé à l’écriture de cette belle série exotique, et pas des moindres : Jacques Van Melkebeke, Albert Weinberg (voir : Les coups de main d’Albert Weinberg), Greg, Jacques Acar, Jacques Martin (pour une histoire inachevée, « Corentin et l’ogre rouge », qui sera plus tard remaniée pour une aventure d’Alix) et même Jean Van Hamme, entre 1968 et 1973 : « J’avais toutefois écrit une nouvelle un peu plus intimiste que les autres aventures de “Corentin”, une commande du Lombard. Elle a été publiée sans que personne ne songe à consulter Cuvelier. Par la suite, il a déclaré que c’était la seule de mes histoires qui auraient pu lui convenir : ce n’était pourtant pas très avant-gardiste !
Beaucoup plus tard, Yves Duval l’a adaptée pour une série de dessinateurs [dans une bande dessinée de seize pages publiée au n° 431 du 13 décembre 1983 de Tintin, avec Magda, Vink, Crisse, Michel Pierret, Christian Gine, Gilles Chaillet, Didier Convard, Michel Weyland et Ferry, lesquels en dessinèrent, chacun, une ou deux pages]. J’avais refusé de m’en charger, car après la mort de Cuvelier, je trouvais que c’était une mauvaise idée. » (3)
Or, c’est cette nouvelle de trente-deux petites pages — intitulée « Les Trois perles de Sa–Skyia » et parue dans Tintin Pocket sélection n° 30 de 1976 (daté du 4ème trimestre 1975) — qui a servi une nouvelle fois de base pour cette bienvenue résurrection de « Corentin », le temps d’un unique album, prévu pour avril 2016, dessiné par le talentueux Christophe Simon.
Ce passionné par le classicisme académique de l’Antiquité a toujours orienté son dessin dans cette direction, intégrant très vite le studio de Jacques Martin (4).
Ce dernier lui confie alors le dessin d’un album de sa série « Orion » (en 1998) et deux de son « Lefranc » (en 2001 et 2002), puis il le fait travailler sur les décors du premier « Loïs » (en 2003) ou sur deux tomes de « L’Odyssée d’Alix » (en 2009 et 2011), et même sur quatre opus de la série mère, entre 2005 et 2011.
Outre une participation au quatrième tome de la série « Ella Mahé » de Jean-François et Maryse Charles chez Glénat (en 2012), on lui doit aussi la résurrection graphique de l’un des grands mythes de la Grèce antique, au Lombard : « Sparte », trois albums écrits par Patrick Weber et publiés de 2011 à 2015.
Tout ce que l’on peut vous dire, c’est que les planches que nous avons pu voir jusqu’à présent sont vraiment magnifiques (on peut également en voir quelques-unes dans le n° 62 du mensuel L’Immanquable) !
Grâce à son directeur éditorial Gauthier Van Meerbeeck, Le Lombard s’est donc aujourd’hui spécialisé, plus ou moins, dans les reprises qualitatives d’anciens héros publiés dans le journal Tintin, puisque, outre le retour de « Clifton » dont Henri Filippini nous a déjà récemment parlé (voir « Clifton T22 : Clifton et les gauchers contrariés » par Turk et Zidrou) et dont un autre tome est prévu pour début 2017 (« Just Married! »), sont aussi annoncés :
— un nouveau recueil des gags du chien Cubitus par Michel Rodrigue et Erroc (le volume 11 : « Super-héros ! », pour le 25 mars 2016),
— le 34ème opus des « Schtroumpfs » (« Les Schtroumpfs et le demi-génie » par le studio Peyo, le 1er avril),
— le 2ème « Bob Morane Renaissance » (« Le Village qui n¹existait pas » par Dimitri Armand, Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray, en octobre).
— Et la 2ème nouvelle enquête de Ric Hochet : « Meurtres dans un jardin français » par Simon Van Liemt et Zidrou (en novembre) : que du bon, ma bonne dame !
Pour être presque exhaustif sur le sujet, n’oublions pas que « Spirou et Fantasio » poursuivent leurs aventures chez Dupuis grâce au duo Yoann (aux dessins) et Fabien Vehlmann (au scénario), dans un épisode mouvementéoù l’on retrouve le fabuleux animal mythique à la longue queue (voir « Spirou et Fantasio T55 : La Colère du Marsupilami » par Yoann et Fabien Vehlmann), lequel vit aujourd’hui ses propres péripéties sous le crayon de Batem et la plume de Stéphane Colman chez Marsu Productions (filiale de Dupuis). Dernier titre paru : « Quilzèmhoal », en novembre 2015.
Voilà qui va nous permettre d’attendre les deux « Spirou vu par… » annoncés par Dupuis pour 2016 (« Fantasio se marie » par Benoît Féroumont, le 3 juin 2016, et « La Lumière de Bornéo » par Frank Pé et Zidrou, le 2 septembre 2016), ainsi que ceux qui sont en préparation dans un futur assez proche : « Le Maître des hosties noires » par Olivier Schwartz et Yann, « Soumaya » par Marc Hardy et Zidrou, « Ptirou » par Laurent Verron et Yves Sente, la suite en trois tomes du « Journal d’un ingénu » par Émile Bravo ou encore les versions que concoctent Fabrice Lebeault avec Denis-Pierre Filippi ou Dany en collaboration avec Yann (voir : Dany : interview express !!!).
Les héros du journal Spirou, comme ceux de Tintin ou de Pilote, semblent donc immortels, puisque nous aurons également droit, en 2016, au troisième « Buck Danny « Classic » » (« Les Fantômes du Soleil levant », en avril, chez Zéphyr, autre filiale de Dupuis) dessiné par l’excellent Jean-Michel Arroyo et coscénarisé par Fred Zumbiehl et Fred Marniquet. Encore un retour aux sources, puisque l’aviateur rendu célèbre par Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier revient dans le Pacifique, à la fin de la guerre, en 1945. Comme pour les deux précédents opus de la collection, cet album sera précédé d’un tirage de luxe en noir et blanc.
Dans le même ordre d’idées, sachez qu’il y aura aussi un « Tanguy et Laverdure « Classic » », scénarisé par Patrice Buendia et dessiné par Matthieu Durand, toujours sous la houlette de l’éditeur Alexandre Paringaux (le responsable de Zéphyr), mais chez Dargaud cette fois-ci.
« Menace sur Mirage F1 », c’est le titre, sortira dans une version en noir et blanc le 1er avril et la version en couleurs suivra quinze jours plus tard.
Il s’agit, en fait, de l’adaptation de « L’Avion qui tuait ses pilotes », un roman écrit par Charlier pour la collection jeunesse La Bibliothèque verte de chez Hachette (publié en 1971, avec des illustrations de Jijé, alors assisté par Daniel Chauvin) : « “L’Avion qui tuait ses pilotes” sera d’ailleurs le titre du tome 2 que je vais attaquer après un petit temps de récupération. », dixit Matthieu Durand, sur son blog : http://matthieu-durand.blogspot.fr/.
Et si l’on rajoute la parution du cinquième tome des nouvelles et palpitantes aventures de Michel Vaillant, personnage désormais aux mains de Marc Bourgne/Benjamin Benéteau aux dessins et de Denis Lapière/Philippe Graton au scénario (« Renaissance », annoncé pour juin chez Graton, encore une filiale de Dupuis), du quatrième tome de l’étonnant reboot consacré à « Bob et Bobette » (« Amphoria » par les Belges flamands Charel Cambré et Marc Legendre chez Paquet, prévu normalement dans les mois à venir ; voir « Amphoria », le reboot moderne de « Bob et Bobette » !) et l’opération d’envergure consacrée à « Lucky Luke » chez Lucky Comics (filiale de Dargaud) – voir Lucky Luke : des couvertures qui font la légende de l’Ouest—, vous saurez à peu près tout de ce qui se trame avec vos séries d’autrefois préférées, du moins pour l’année en cours.
Gilles RATIER
(1) Voir nos « Coins du patrimoine » : Les grands classiques d’un certain « âge d’or » de la bande dessinée américaine…et« La Dynastie Donald Duck » T1.
(2) Ce n’est cependant pas la première fois que la série « Mickey » est interprétée par des auteurs francophones. En effet, dès le 14 octobre 1950, la version belge du Journal de Mickey,Mickey-Magazine (lancée par Armand Bigle, unique représentant de la Walt Disney en Europe depuis 1947) était animée par une petite équipe qui se composait principalement des prolifiques Belges Tenas, Rali et André-Paul Duchâteau. Trio que l’on retrouve deux ans plus tard dans Le Journal de Mickey, en France. Tenas a, d’ailleurs, été le premier artiste franco-belge à dessiner les personnages Disney pour une publication en langue française quand il a illustré une aventure de Mickey, dès le n° 1 de Mickey Magazine : « Les Mystères de la Tour Eiffel ». Il réalise alors, pendant neuf ans, de nombreuses illustrations et couvertures pour ces magazines, ainsi que d’autres histoires plus ou moins courtes avec les personnages Disney pour Le Journal de Mickey : dont, en 1952, « Le Tour de France de Mickey » et quelques « Mickey à travers les siècles » écrits par Pierre Fallot, où il sera remplacé par Pierre Nicolas, le chef créateur du journal puis chef de studio, qui illustrera alors cette série sur 1 362 pages, jusqu’à la fin de la série en 1974. Tenas obtiendra même l’accord des Américains pour la décoration des objets et jouets utilisant les personnages de Walt Disney et deviendra responsable des licences Disney pour la Belgique (voir : « Onkr, l’abominable homme des glaces » : un présent perpétuel omnivore… [deuxième partie]).
C’est aussi un studio graphique basé à Paris, où l’on remarque surtout René Guillaume, qui se chargera de la maquette et des illustrations des couvertures du magazine français publié par Paul Winkler, via sa société Édi-Monde, mettant en scène Mickey Mouse et ses amis. En 1977, Paul Winkler abandonne Édi-Monde et, après quelques changements à la tête de l’hebdomadaire, la rédaction va être confiée à Salvatore Soldevila, à partir de 1983.
Ce dernier se lance alors dans la création d’histoires Disney produites en France, à l’instar de l’Italie ou des pays nordiques. Ainsi, les dessinateurs Michel Motti, Gen-Clo, Claude Marin, Patrice Croci, Louis Cance, Pierre Chéry, Pierre-Yves Gabrion…, les scénaristes Patrice Valli, François Corteggiani, Didier Le Bornec, Jean-Luc Cochet, Alain Clément, Dodo, Claude Turier…, des auteurs espagnols (principalement le studio Comicup) et italiens (Giorgio Cavazzano), feront vivre des aventures inédites à Mickey Mouse, Donald Duck, Scrooge McDuck (Balthazar Picsou) & Co.
Et il ne faut pas oublier la page « Mickey-énigme », présente à partir de 1984, dessinée principalement par Pierre Le Goff ou Henri Dufranne, puis par le Comicup studio (à partir de 1990) ou Rachid Nawa, Frantz Duchazeau, Philippe Larbier alias Péhel, Olivier Fiquet, Gilles Corre alias Erroc et bien d’autres, à partir de 1992, ou encore la série-gag « Les Bébés Disney » due à Claude Marin, dès 1986… Une entreprise privilégiant la création qui ira, malheureusement, en se raréfiant, pour être totalement abandonnée en 2009 (voir : 80 bougies pour Le Journal de Mickey [deuxième partie]).
(3) Extrait d’une interview de Jean Van Hamme par Gilles Ratier, publiée dans l’ouvrage « Avant la case » en 1996 chez PLG, puis dans une deuxième édition (revue, largement complétée et corrigée) aux éditions Sangam.
(4) Les différentes séries créées par Jacques Martin (« Alix », « Lefranc », « Jhen », « Orion » ou « Loïs ») continuent d’être exploitées par les éditions Casterman, sous la houlette du responsable éditorial Jimmy Van Den Hautte, lequel a eu la gentillesse de nous communiquer le programme prévu pour 2016 : le 13 avril, Lefranc dans « L’Homme-oiseau » par Régric (dessins) et Roger Seiter (scénario), et en novembre, Alix dans « L’Or de Saturne » par Marco Venanzi et Pierre Valmour.
Merci pour ce panorama bien alléchant des retours en grâce de personnages historiques de la bande dessinée. Lorsque c’est si bien fait, on ne peut qu’en redemander !
et merci à vous de nous lire !
Bien cordialement
La rédaction
Bonsoir
Le Chlorphylle de Hausman est divin, tout simplement.
Dans votre liste des « Spirou vu par… » vous avez oublié celui de Filippi – Lebeault qui est bien engagé malgré les gros ennuis de santé qu’à connu le dessinateur.
Merci pour l’info Fabrice, je rajoute !
Bien cordialement
Gilles Ratier
Merci Gilles! Je transmets la rectification aux auteurs concernés; -)
A propos de ces Spirou, il y avait un Arleston dessiné par Conrad de prévu, mais Conrad se consacre à Astérix, et du coup Arleston cherchait un remplaçant. C’est toujours d’actualité ?…
Par ailleurs, j’avais lu aussi l’info d’un Spirou de Christopher, avec 7 histoires dessinées par des graphistes des studios Pixar, La théorie des dominos. Ca aussi, c’est toujours en développement ?…
D’après Dupuis, ces albums sont effectivement toujours « en cours » selon les modalités ou les difficultés indiquées (recherche de remplaçant et avancée dans les différentes histoires). Ils ne sont – à ce jour – pas programmés pour une date de sortie précise.
Merci beaucoup de cette réponse !