Traditionnellement; en ce début du mois de juillet, pour la dernière chronique jeunesse avant des vacances méritées, nous vous donnons 20 idées de lectures pour nos chers enfants : des tout petits aux presque adultes. Pour faire simple, nous vous rappelons dix titres qui nous ont enthousiasmés et dont nous vous avons parlés sur BDzoom.com depuis janvier auxquels nous ajoutons dix titres récents que nous ne vous avons pas présentés, faute de place dans notre rubrique hebdomadaire. En vous souhaitant un bel été et de belles vacances, prenez soin de vous surtout en période canicule.
Lire la suite...20 BD jeunesse, des primo-lecteurs aux adolescents, pour buller cet été…

Traditionnellement; en ce début du mois de juillet, pour la dernière chronique jeunesse avant des vacances méritées, nous vous donnons 20 idées de lectures pour nos chers enfants : des tout petits aux presque adultes. Pour faire simple, nous vous rappelons dix titres qui nous ont enthousiasmés et dont nous vous avons parlés sur BDzoom.com depuis janvier auxquels nous ajoutons dix titres récents que nous ne vous avons pas présentés, faute de place dans notre rubrique hebdomadaire. En vous souhaitant un bel été et de belles vacances, prenez soin de vous surtout en période canicule.
Commençons cette ultime chronique de la saison 2024-2025 par un top 10 des titres déjà traités dans la rubrique jeunesse de notre site depuis janvier. Sélection à la subjectivité assumée que nous vous proposons tout de suite :
« L’Île de minuit T1 : Le Réveil de l’automate »
Quatre enfants se retrouvent sur une île tropicale sans aucun adulte. Ce ne sont pas des vacances, car, amnésiques, ils doivent affronter bien des dangers, dont le plus mystérieux est constitué par des missions formulées par un étrange automate. Le premier volume de « L’Île de minuit » propose un récit d’aventures avec beaucoup de rebondissements et de suspens, jusqu’à la dernière page.
Le premier tome de cette nouvelle série nous a intrigué et tenu en haleine jusqu’à la dernière page. Au-delà des rebondissements inhérents à un récit autour d’un groupe de jeunes, l’histoire questionne en creux les rapports sociaux entre les enfants : entre entraide, méfiance et trahison.
On retrouve dans la bande dessinée des influences plus ou moins lointaines : davantage du roman « Sa Majesté des mouches » de William Golding ou de la BD « Seuls » de Bruno Gazzotti et Fabien Vehlmann que de la série télévisée « Lost ».
En effet, les enfants doivent s’entendre face aux multiples dangers et, malgré leurs dissensions, établir, uniquement entre eux, de nouvelles règles de vie commune.
Nous attendons avec impatience et curiosité la suite de ce survival aux personnages attachants et à l’intrigue bien construite.
« Mousquetaires fantastiques T1 : La Fontaine du fabuliste »
Qui ne connait pas le corps des mousquetaires depuis la publication de la trilogie d’Alexandre Dumas qui commence par le roman « Les Trois Mousquetaires » ? Les aventures de d’Artagnan et de ses trois amis connaissent une nouvelle jeunesse depuis leur dernière adaptation sur grand écran. Dans cette même veine, mais teinté de fantastique, le premier volume d’une série de bande dessinée nous transporte au XVIIe siècle, au cœur de l’élite secrète de ce corps d’élite : les mousquetaires fantastiques. Ils sont chargés, rien de moins, que de mater une révolte des animaux…
La bande dessinée ravira un large lectorat : des plus jeunes absorbés par un récit picaresque avec des rebondissements animaliers aux adultes qu’amuseront les différents niveaux de lecture de cette fable décalée, dont les dialogues plein de verve rappellent ceux des romans d’Alexandre Dumas. Les mouvements des animaux sont rendus fidèlement avec dynamisme par Dante. Le dessinateur réussit à caractériser aussi chaque personnage, à leur donner ampleur et profondeur : que ce soit des mousquetaires fort dissemblables ou un Jean de la Fontaine, sorte d’hippy végan antispéciste, écologiste pro-animal avec trois siècles d’avance.
La série des « Mousquetaires fantastiques » part donc sous les meilleurs auspices. La suite de la saga sera composée de volumes indépendants les uns des autres, avec la rencontre d’un personnage historique par opus. Nous attendons avec impatience, nous, faibles roseaux pensants, le tome 2 qui aura comme guest star Blaise Pascal ! Nous faisons le pari que ce sera un excellent album jeunesse, dans la lignée du premier volume de la série.
« Hilda & Twig – Pas nés de la dernière pluie »
Nous avons fait, il y a une dizaine d’années, la connaissance de l’intrépide Hilda : jeune aventurière accompagnée de Twig, son petit animal de compagnie très fidèle. Cinq ans après leur dernière aventure, ils nous reviennent dans un récit enchanteur aux rebondissements inattendus, avec ce qu’il faut d’humour et de riches thématiques pour intéresser un vaste lectorat… de 7 à 77 ans !
L’auteur britannique Luke Pearson maitrise encore une fois sa partition. Il sait jouer la même petite musique dans toutes ses œuvres. Son trait rond et dynamique se prête aux aventures mouvementées d’Hilda : de quoi parler d’enfance de façon juste, ainsi que de l’imagination propre à cet âge, de l’amour entre une mère et sa fille ou de la nécessaire harmonie à maintenir entre les hommes et la nature dans laquelle ils vivent. La grande bienveillance de l’auteur pour tous ses personnages, ainsi qu’un humour tout britannique que l’on retrouve dans les dialogues participent au succès d’une série que l’on peut lire dès sept ans et apprécier à un âge bien plus avancé.
Ainsi la construction narrative en trois bandes est idéale pour les premières lectures (dès sept ans) : de quoi initier les primo-lecteurs à l’humour et les familiariser à des peurs que, fort heureusement, l’amitié aide à surmonter. À noter que l’on retrouve les aventures de l’intrépide Hilda dans une série sur Netflix riche de déjà trois saisons, ainsi que dans un film. Mais, nous pouvons l’affirmer ; rien ne vaut la lecture des bandes dessinées à l’origine de cette déclinaison transmédia à succès.
« Eugénie et les mystères de Paris T4 : Le Maître du chaos »
La révolution industrielle et les travaux du préfet Hausmann ont profondément transformé le Paris du XIXe siècle. Mais dans cette ville moderne, le crime est toujours présent, même s’il avance masqué. Un assassin terrorise la ville lumière le visage recouvert d’un masque de guignol. Une nouvelle enquête pour la téméraire Eugénie et la confrérie de Vidocq, au cours de laquelle ils ne croiseront rien de moins que le jeune Arsène Lupin et le futur Fantomas.
Réalisateur et scénariste de longs-métrages d’animation comme le remarquable « Ballerina », Éric Summer a construit ici une intrigue policière bien structurée, un récit vivant et référencé, mis en images de manière efficace par l’Italienne Miriam Gambino. Son trait précis et classique, avec une colorisation intelligente, donne vie à toutes les populations du Paris de la fin du XIXe siècle, des plus pauvres aux notables ainsi qu’à des personnages cultes de la littérature française de l’époque : le prince des voleurs, Arsène Lupin, et le génie du mal Fantomas.
« Anna et Froga : l’intégrale ! »
En janvier dernier, Anouk Ricard recevait le Grand Prix de la ville d’Angoulême pour l’ensemble de son œuvre. Le trait faussement naïf de l’autrice jeunesse est facilement reconnaissable. Il sert de support à un humour absurde souvent nonsensique. La réédition de l’intégrale de sa série culte « Anna et Froga » est l’occasion, pour ceux qui ne connaissent pas ou mal son œuvre, de découvrir son univers décalé… et, pour ceux qui l’apprécient déjà, de se replonger dans des histoires courtes gentiment délirantes.
Anouk Ricard a créé un univers singulier, d’une grande drôlerie, dont les dialogues à la verve taquine font avancer le récit, car les personnages s’affrontent régulièrement dans des joutes verbales… Comme de véritables gamins.
Ces histoires parfois vraiment délirantes peuvent se lire au premier degré. Elles offrent alors de bons moments de lectures à de jeunes lecteurs intrigués par les jeux loufoques de personnages anthropomorphes qui leur ressemblent étrangement. Les lecteurs plus âgés s’amuseront de l’ironie omniprésente d’une autrice qui se moque, malicieusement, des travers de ses contemporains.
« Les Nouvelles Aventures de Petit Vampire T1 : La Grosse Bêtise de Marguerite »
Le personnage de Petit Vampire a vu le jour en 1999 dans un album de Joann Sfar publié aux éditions Delcourt. Depuis, il a migré avec tous ses amis vers les éditions Rue de Sèvres, pour trois belles aventures de 2017 à 2019. Six ans après, il nous revient dans deux petits albums pour la jeunesse, toujours sous la direction de Sfar, mais avec une nouvelle équipe au scénario et au dessin : 60 pages de lecture amusée et tendre, à chaque fois, pour la suite d’une série qui ne nous déçoit jamais.
Nous sommes ravis de retrouver Petit Vampire inchangé, toujours lié d’une amitié indéfectible à Michel. Ses nouvelles aventures sont l’occasion de défendre de belles valeurs : en premier lieu, la tolérance vis-à-vis de tout ce qui est différent, l’amitié bien sûr, mais aussi la tendresse et le respect auxquels tout à chacun a droit.
Après une série d’animation dans les années 2000, des romans, jeux vidéo et un long-métrage d’animation sorti en 2020, nous retrouvons Petit Vampire dans son média d’origine : la bande dessinée. C’est là que la verve poétique de son créateur s’exprime le mieux, en mêlant aux rebondissements d’un récit d’action, un humour attendri, une morale humaniste et un regard bienveillant pour des personnages profondément humains, même les plus monstrueux.
« Pipistrelli T3 : Cap sur Minuit »
C’est déjà le troisième album au grand format horizontal des aventures d’Olive Pipistrelli. La pétillante aventurière part à la recherche de son amie Minuit qui a décidé de quitter la petite communauté où elles vivent pour répondre à l’appel de la forêt. Ni une, ni deux, Olive part à sa recherche accompagnée de la petite Mouche. Le début d’une odyssée campagnarde pleine de surprises et de rencontres : de Parka l’ânesse entêtée à une taupe géante de bons conseils. Une série jeunesse intelligente, poétique et drôle.
Le ton décalé et l’esprit loufoque qui règnent sur le récit n’empêchent pas le développement de belles thématiques autour de l’amitié ou de l’écologie par exemple. L’autrice espère que les jeunes lecteurs en retiendront ce qu’ils auront envie d’en retenir. Ce qu’on met dans les livres ne se retrouve pas très souvent dans la tête des lecteurs. Elle croit que chacun vient y trouver ce dont il a envie ou besoin.
« Le Petit Théâtre des opérations : anthologie 39–45 »
La Seconde Guerre mondiale a été la guerre le plus meurtrière de l’histoire, avec plus de 60 millions de morts. Sur tous les fronts, en Europe ou dans le Pacifique, les combats ont été d’une rare violence. Julien Hervieux s’est fait une spécialité de traiter un sujet, même très sérieux, voire tragique, par l’intermédiaire d’anecdotes souvent loufoques mais totalement vraies. Il nous en apprend de belles sur des héros méconnus ou des faits oubliés dans une compilation du « Petit Théâtre des opérations » : une véritable anthologie d’anecdotes sur la guerre de 1939–1945.
L’album présente des histoires longues de quelques planches, toujours conclues par une page de texte sur le sujet, parfaitement documentées, mais écrites avec un humour décalé des plus plaisants. De courtes anecdotes, très souvent improbables, sont relatées parfois, révélatrices d’une époque et du courage de simples soldats dont le nom s’est effacé au profit de leurs supérieurs et des généraux victorieux. Ainsi, Léo Major est un soldat canadien qui capture, seul, 93 soldats allemands lors de la bataille de l’Escaut à l’automne 1944, puis libère lors d’une opération commando la ville de Zwolle aux Pays-Bas, alors que l’armée canadienne perdait auparavant 50 hommes par jour. Toujours aussi efficace, il participe à la guerre de Corée dans les années 1950. Avec une vingtaine de Québécois, il tient tête à deux divisions chinoises. Ce que n’ont pu faire les 10 000 hommes de la 3e division américaine. Pour ces actions, Léo Major reçoit deux fois la Distinguished Conduct Medal. C’est, à ce jour, le seul soldat connu pour avoir libéré une ville à lui seul. La ville de Zwolle lui rend encore hommage tous les 14 avril.
Monsieur le Chien reprend le dessin de la série, après un intermède de Prieur et Malgas pour le volume consacré aux guerres napoléoniennes. Son style réaliste, parfois caricatural, est adapté au ton de l’album : des faits historiques — certifiés — traités de manière drôle et décalée. Instruisez-vous en vous amusant à la lecture du « Petit Théâtre des opérations : anthologie 39–45 », un album dans lequel l’humour parfois potache de Julien Hervieux permet de découvrir des anecdotes oubliées de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, alors que les derniers témoins du conflit disparaissent peu à peu.
« Patty télépathe T1 : On ne peut rien lui cacher »
Lewis Trondheim attache la même attention et la même rigueur — on pourrait dire simplement le même talent — dans ses livres pour la jeunesse que pour sa production en direction des adultes. Ainsi, après les drolatiques « Chihuahua » et « Aurore et l’Orc », « Patty télépathe » enchantera petits et grands par son humour bon enfant, dans un récit sans prétention uniquement guidé par l’imagination sans limite du Grand Prix d’Angoulême 2006.
Trondheim aborde avec légèreté des thématiques plus profondes que ne le laisse supposer le résumé de l’album : d’une nécessaire prise de conscience écologique à la lutte contre le racket et le harcèlement à l’école et de la responsabilité — même des plus jeunes — dans l’attention portée aux autres à la compréhension des petits mensonges qui accompagnent le quotidien de tout un chacun pour bien vivre ensemble. Ce premier volume annonce une belle série jeunesse autour d’un fantasme communément partagé, même s’il est irréaliste : celui de lire dans les pensées des autres. Les jeunes lecteurs peuvent facilement s’identifier à la candide Patty. Les plus impatients découvrent ses nouvelles aventures au sein du magazine Manon du groupe Bayard presse : un bimestriel qui s’adresse plus particulièrement aux lectrices de sept à dix ans.
« Mi-Mouche T 1 : Tu veux te battre ? »
C’est un véritable plaisir de chroniquer une bande dessinée jeunesse quand elle sort du lot, que des émotions fortes naissent de sa lecture, car le récit est bien mené autour de personnages complexes et attachants. C’est le cas du premier volume passionnant de « Mi-Mouche » : une saga construite autour de thèmes puissants, du deuil à l’accomplissement personnel et de la résilience au dépassement des stéréotypes de genre.
« Mi-Mouche » est bien plus qu’un récit d’émancipation, c’est une bande dessinée forte, poignante qui brasse de belle thématiques adaptées à la hauteur d’un jeune lectorat dès dix ans. Par-delà l’histoire bien racontée, avec ce qu’il faut de rebondissements, les autrices abordent le délicat travail de deuil, les relations mère-fille, la lutte contre les stéréotypes de genre ; notamment dans le sport, la résilience, le handicap et surtout l’accomplissement personnel d’une jeune fille introvertie qui se défait des angoisses liées à la culpabilité du survivant par une volonté farouche et un investissement dans une activité sportive qu’on lui refuse.
Nous ne pouvons que remercier les deux autrices pour ce premier volume très réussi d’une série qui s’annonce passionnante, sorte de « Billy Elliot » inversé. Ici c’est une jeune fille qui délaisse la danse pour le boxe, alors que dans le film c’est un garçon qui abandonne le ring pour les pointes de danseur. Vero Cazot déjà remarquée pour son travail sur « Olive » ou « Le Jour du caillou » a construit un scénario riche et efficace pour la trait semi-réaliste et très expressif de Carole Maurel (« En Attendant Bojangles », « Bobigny 1972 », « Jeannot »…). Nous attendons la suite de l’émancipation de Colette avec impatience. Elle sera d’abord prépubliée dans le magazine Spirou, puis en album.
À ces dix titres nous en ajoutons dix autres dont nous vous recommandons tout autant la lecture.
« Ma mamie adorée » T3
Dans le Japon contemporain, c’est la fin des aventures d’Ume et de sa petite-fille Koume. Elles sont inséparables, adorent passer du temps ensemble et partagent les moindres instants de leur quotidien avec bienveillance et complicité. Voilà une autofiction solaire toute en couleurs. L’autrice y relate la relation complice entre Koume, une petite fille de huit ans, et Ume, sa grand-mère. L’ouvrage s’articule selon les quatre saisons dans de courts récits de bande dessinée entrecoupées de pages en deux grandes cases avec un texte explicatif sur un moment partagé entre la petite fille et son aïeule par exemples sur les délices de la pâte à pancakes crue ou sur Hina Matsuri : la fête des petites filles durant laquelle les poupées de la maison sont exposées sur un petit présentoir à plusieurs niveaux. En fin d’ouvrage, avant un lexique fort instructif sur les termes croisés dans le manga, l’autrice explique sa démarche dans une postface éclairante : « J’ai perdu ma grand-mère, il y a quelques années de cela, alors que je me dévouais corps et âme à mon travail dans un cabinet de design, sacrifiant ce que j’ai de plus précieux au monde : ma vie de famille. Sa disparition m’a fait prendre conscience que les moments perdus ne peuvent jamais être retrouvés, et j’en ai versé d’intarissables larmes de regret. C’est cette prise de conscience qui m’a poussée à quitter mon emploi l’année suivante, pour travailler en freelance, et passer ainsi plus de temps avec ceux que j’aime. Par ailleurs, j’ai commencé à publier des illustrations sur les réseaux sociaux. Cette histoire est une semi-fiction, composée de souvenirs réels et d’événements fantasmés que j’aurais aimé voir se réaliser. »
« Ma mamie adorée » s’adresse à un vaste lectorat qui sera touché par ses personnages complices et des petits moments magiques du quotidien, transcrits avec une douce nostalgie bienveillante.
« Le Zoo des animaux disparus T6 »
Vétérinaire stagiaire dans un parc zoologique qui ne présente que des espèces d’animaux éteintes depuis des siècles, Déborah n’a pas une seconde de répit. Elle gère les naissances, les soins et l’alimentation des animaux tout en renseignant les visiteurs curieux. La collection Apprendre en s’amusant propose une série d’ouvrages sur des thèmes variés dans lesquels les lecteurs de tous âges découvrent anecdotes et choses très sérieuses dans des planches-gags à l’effet comique assuré. Ces albums ludo-éducatifs traitent aussi bien de la Guerre de 100 ans, des insectes, de la mythologie et maintenant des animaux récemment disparus. Chaque ouvrage est utilement complété d’un dossier pédagogique fourni et richement illustré.
Pour « Le Zoo des animaux disparus » celui-ci a été réalisé en partenariat avec l’Association française des parcs zoologiques. Il y est rappelé avec force que nous assistons en ce moment à la sixième extinction de masse et que les espèces disparaissent, en 2020, à un rythme jamais atteint auparavant. Les causes de disparition des espèces sont d’origine anthropique, c’est-à-dire engendrés par l’homme et son mode de vie. Il est donc urgent d’agir ! Les gags de l’album sont forcément inégaux, certains très bons d’autres anecdotiques. Ils sont tous mis en valeur par le travail graphique de Bloz : dynamisme des images, expression de personnages tous bien caractérisés et bien sûr réalisme du dessin d’animaux connus uniquement par leur représentation livresque. Christophe Cazenove s’est de son côté fort bien documenté sur le sujet. Même si les auteurs n’expliquent pas comment ce zoo extraordinaire peut présenter au public des animaux ayant disparus de la surface de la terre, cette bande dessinée d’humour à vocation pédagogique se révèle d’utilité publique par son message écologique.
« La Rivière de mon grand-père »
Rémi fait la surprise à son grand-père de le rejoindre pour une partie de pêche. Ces journées au bord de la rivière sont pour l’adolescent les meilleurs moments partagés avec lui. Le vieil homme lui confie les secrets de la nature, ses souvenirs d’enfance et évoque également la mort. Une superbe bande dessinée, tendre, subtile, jamais mièvre autour de la relation entre un grand-père et son petit-fils dans un coin de verdure protégée du Sud-Ouest de la France. C’est beau et émouvant, à conseiller même pour de jeunes lecteurs dès dix ans.
« Le Pays de l’eau qui monte »
De nos jours, le maire et les habitants d’un petit village tranquille du Sud de la France regardent avec inquiétude le niveau du cours d’eau monter. Il pleut, il pleut beaucoup et l’inondation à venir peut s’avérer catastrophique voire très dangereuse.
Une bande dessinée patiemment construite autour d’un drame à venir dans un petit village, vue à hauteur d’enfants. De quoi désamorcer bien des angoisses liées au dérèglement climatique pour de jeunes lecteurs dès 10 ans. Un message didactique tout en subtilité, jamais moralisant, sur une thématique écologique on ne peut plus d’actualité.
« Constance et les ombres » T1
Dans une riche demeure du début du XXe siècle, Constance vit isolée par ses parents, inquiets pour sa santé. Elle voit des loups spectraux que personne d’autre ne perçoit. Heureusement, Horace, un monstre amical, illumine ses journées. Il l’aide à oublier la disparition de son frère, la sévérité de ses parents et les secrets familiaux, tandis que les loups se rapprochent dangereusement. Cette excellent trilogie fantastique a été mitonnée par Ingrid Chabbert. Son scénario est d’une grande finesse qui mêle secrets familiaux et éléments surnaturels. Le découpage précis et nerveux de Luisa Russo dynamise un récit prenant qui dévoile peu à peu de nombreux mystères.
« Enquête au collège T2 : Le Professeur a disparu »
Vainqueurs du concours d’histoire, Rémi Pharamon, Mathilde Blondin et Pierre-Paul de Culbert, surnommé P.P. de Cul-Vert, ont remporté un séjour à Venise. Accompagnés de leur professeur, les trois collégiens prennent le train de nuit pour l’Italie. Mais au matin, le professeur a mystérieusement disparu. En plein carnaval, le trio se lance à la poursuite des ravisseurs.
La série de romans « Enquête au collège » est un véritable best-seller avec plus de 2,3 millions d’exemplaires vendus en édition Folio junior. Cette adaptation en bande dessinée est réjouissante par son dynamisme et sa narration tout en finesse.
Joël Legars a choisi le rythme, les scènes et le découpage, a écrit les dialogues retravaillés par la suite par Jean-Philippe Arrou-Vignod. Une excellente enquête policière à hauteur d’enfant jusqu’à la cite des doges.
« Révolutionnaires ! T4 : Tous à Machecoul ! »
Nantes, mars 1793. Mélina et Léocadie partent à la recherche de Célénie, croisant des paysans insurgés et les forces républicaines. L’insurrection royaliste, à laquelle participe Enguerrand, allume l’étincelle qui embrase toute la région. C’est le début des guerres de Vendée et de la politique de Terreur de la Convention. Cette excellente série fort bien documentée sur la Révolution française dans la ville de Nantes est scénarisée par Régis Hautière, l’auteur de « La Guerre des Lulus » : autre série historique de bonne facture à destination d’un jeune public. De l’action, des drames et des joies ponctuent le récit dessiné avec un réalisme stylisé par Xavier Fourquemin. Avec un dossier documentaire en fin d’ouvrage sur la Convention, le suffrage universel, la levée en masse et les biens nationaux entre autres.
« Berserk » T2
Guts, le guerrier noir, ne laisse sur son passage que cadavres et torrents de sang. Sur son cou, une marque mystérieuse le condamne à être poursuivi jour et nuit par des démons. Puck, l’elfe facétieux, croise un jour le chemin de cette machine à tuer. Cette édition Prestige pensée pour rendre hommage au talent de Kentaro Miura, offre aux lecteurs une expérience de lecture unique : – Un grand format cartonné, magnifiant les somptueux dessins du maître,
- Une traduction revue et enrichie pour une immersion encore plus profonde dans l’univers sombre et épique du manga,
- Des pages couleurs inédites, extraites des archives de l’éditeur japonais, enfin accessibles aux lecteurs français,
- Une publication sous forme de volumes doubles, reprenant deux tomes de l’édition courante dans un seul ouvrage.
Voici une édition que les amateurs d’aventure attendaient pour une série vendue à plus de huit millions d’exemplaires en France. Un très beau travail d’édition pour une série exceptionnelle.
Dans le village des monstres, la journée d’automne touche à sa fin. Bertie quitte l’école et s’enfonce dans la forêt pour jouer avec ses amis. Alors qu’il passe à la lisière du pays humain, il rencontre une personne qui joue du violon. Subjugué, il rentre chez lui et annonce qu’il souhaite apprendre cet instrument. Mais sa famille lui rétorque que la musique n’est pas faite pour les monstres. Une nouvelle excellente BD symphonique aux édition de la Gouttière. C’est un récit en images inspiré d’une œuvre musicale : ici, la symphonie n° 4 de Mendelssohn. On peut écouter tout en lisant l’histoire la musique interprétée par l’Orchestre de Picardie. Le spectacle vidéo est disponible à partir d’un QR code présent dans l’ouvrage.
« Raghnarok T1 : Premier Envol »
Raghnarok, petit dragon complétement déjanté, accumule les gaffes dans une forêt où lui, sa mère et sa grand-mère, protègent les elfes et les esprits de la forêt, avant de mieux les déguster.
Il est ici souvent question de manger. Cela donne lieu à des planches gags joliment colorées où interviennent bien d’autres méchants (chasseurs, monstres…) et une jolie petite fée qui n’a pas la vie facile avec Ragnarok.
Très belle réédition de l’album de 2001, ainsi que de l’ensemble de la trilogie, ce qui permet de découvrir une série amusée et amusante sur un jeune dragon maladroit. Un Boulet au meilleur de sa forme.
Laurent LESSOUS (l@bd)
« L’Île de minuit T1 : Le Réveil de l’automate » par Nicolas Grebil et Lylian
Éditions Dupuis (12,95 €) – EAN : 9782808503266
« Mousquetaires fantastiques T1 : La Fontaine du fabuliste » par Dante et Jean-Christophe Deveney
Éditions Delcourt (16,50 €) – EAN : 9782413045052
« Hilda & Twig – Pas nés de la dernière pluie » par Luke Pearson
Éditions Casterman (13,50 €) – EAN : 9782203287419
« Eugénie et les mystères de Paris T4 : Le Maître du chaos » par Miriam Gambino et Éric Summer
Éditions Vents d’Ouest (14,50 €) – EAN : 9782749310190
« Anna et Froga : l’intégrale ! » par Anouk Ricard
Éditions Sarbacane (14,90 €) – ISBN : 9791040807841
« Les Nouvelles Aventures de Petit Vampire T1 : La Grosse Bêtise de Marguerite » par Sess et Laurent Rivelaygue, d’après Joann Sfar
Éditions Rue de Sèvres (13,50 €) – ISBN : 9782810206964
« Pipistrelli T3 : Cap sur Minuit » par Charlotte Pollet
Éditions Biscoto (16,00 €) – ISBN : 9782379623301
« Le Petit Théâtre des opérations : anthologie 39–45 » par Monsieur le Chien et Julien Hervieux
Éditions Fluide glacial (15,90 €) — EAN : 9791038208544
« Patty télépathe T1 : On ne peut rien lui cacher » par Lewis Trondheim
Éditions Bayard jeunesse (10,50 €) — EAN : 9791036375316
« Mi-Mouche T 1 : Tu veux te battre ? » par Carole Maurel et Vero Cazot
Éditions Dupuis (13,50 €) — EAN : 9782808504348
« Ma mamie adorée » T3 par Junko Honma
Éditions Rue de Sèvres, collection Le Renard doré (12,90 €) — EAN : 9782810207848
« Le Zoo des animaux disparus T6 » par Christophe Cazenove et Bloz
Éditions Bamboo (11,90 €) — EAN : 9791041109326
« La Rivière de mon grand-père » par Rémi Farnos
Éditions La Joie de lire (19,90 €) — EAN : 9782889860357
« Le Pays de l’eau qui monte » par Patrice Le Sourd et Rodolphe
Éditions Delcourt (11,50 €) — EAN : 9782413088097
« Constance et les ombres » T1 par Luisa Russo et Ingrid Chabbert
Éditions Dupuis (14,50 €) — EAN : 9791034770434
« Enquête au collège T2 : Le Professeur a disparu » par Joël Legars et Jean-Philippe Arrou-Vignod
Éditions Gallimard (16,50 €) — EAN : 9782075208260
« Révolutionnaires ! T4 : Tous à Machecoul ! » par Xavier Fourquemin et Régis Hautière
Éditions Le Lombard (13,95 €) — EAN : 9782808213196
« Berserk » T2 par Kentaro Miura
Éditions Glénat (24,90 €) — EAN : 9782344067819
« Le Monstre au violon » par et Olivier Supiot et Richard Petitsigne
Éditions de la Gouttière (13,70 €) — EAN : 9782357961326
« Raghnarok T1 : Premier Envol » par Boulet
Éditions Glénat (19,50 €) — EAN : 9782344064627