Le père Lucien ne s’encombre guère de scrupules ! Rien d’étonnant à cela, puisque c’est, en fait, un homme de main réputé pour son efficacité, qui se planque dans un petit village du Jura en se faisant passer pour le nouveau curé. Traqué par des types qui, eux, ne sont pas très catholiques et veulent l’envoyer ad patres, il a enfilé dans l’urgence la soutane du père Philippe qui s’est retrouvé dans la mauvaise piaule au mauvais moment : les autochtones ne l’ayant encore jamais vu. Drôle et captivant, ce polar prévu en deux tomes est écrit par l’étoile montante du roman policier français qu’est Jacky Schwartzmann et enluminé par le trait expressif de Sylvain Vallée : le dessinateur d’« Il était une fois en France »…
Lire la suite...LA GUERRE DES DICOS
Au Salon du Livre, Frédéric Bosser, réunissait le 22 mars 2005 à 18 h 45 trois auteurs, Claude Moliterni (Omnibus), Philippe Mellot (BDM) et Henri Filippini (Bordas). Manquait à cette rencontre Patrick Gaumer qui avait refusé l’invitation craignant peut-être l’orage menaçant son œuvre.
Devant une assistance nombreuse, les questions pertinentes de Frédéric Bosser ont permis d’éclairer le grand mystère qui plane sur l’origine d’un dictionnaire BD dont son auteur prétend être le premier rédacteur.
Claude Moliterni en quelques mots a rappelé que dès 1968, Henri Filippini publiait son premier Dico et à l’appel de Michel Greg, alors rédacteur en chef de Tintin, il faisait appel à Pierre Couperie et Claude Moliterni (1975) pour envisager avec eux une encyclopédie comportant 32 000 entrées ! (éditions SERG).
Philippe Mellot précisait que le BDM n’avait pas la même vocation que les deux dicos présentés, mais que néanmoins, on pouvait trouver depuis 1828 toutes les publications éditées à ce jour et leurs côtes, bien sûr.
Henri Filippini insistait sur le fait que son ouvrage ne prétendait pas être exhaustif, mais qu’à l’encontre de ses deux collègues, il donnait une place importante à l’iconographie. Suivirent d’autres interventions, on l’on découvrit, par exemple, que depuis 1964, Filippini et Moliterni avaient œuvré pour la reconnaissance de la BD en publiant revues, fanzines et réalisé diverses expositions dont celle des Arts décoratifs en 1967 et que Philippe Mellot avait été le plus jeune rédacteur en chef d’un magazine de BD (Charlie mensuel).