Par les temps qui courent, il est rare qu’un éditeur se lance dans une saga aux allures classiques prévue en plusieurs volumes. Pourtant, Futuropolis a déjà financé les scénarii des six ouvrages nécessaires à l’épopée de « L’Ange corse », lesquels sont d’ores et déjà écrits, et les trois premiers opus sortiront en l’espace d’une seule année… Rien que pour cela — mais pas que… —, saluons la parution du premier tome de « L’Ange corse » : l’histoire d’un orphelin corse qui doit s’expatrier dans l’Indochine des années 1930, pour échapper à une vendetta. Le jeune insulaire est recueilli, à Saigon, par un riche commerçant et propriétaire terrien natif d’Ajaccio : mais sous sa façade respectable, cet homme, bien installé, trempe dans le proxénétisme et le trafic de stupéfiants…
Lire la suite...« Jojo » T18 par A. Geerts et S. Salma

Mamy ne se sent pas bien : une maladie, qui semble plutôt grave, lui affaiblit son organisme et lui met le moral à zéro. Elle accepte, quand même, de se faire faire un check-up à la clinique du docteur Plasma.
Or, dans la salle d’attente, son petit Jojo tombe sur une publicité pour un concours, publiée dans un magazine : le premier prix étant une croisière en Méditerranée ! Le petit garçon participe en répondant aux questions qui sont vraiment faciles et demande juste à Mamy de signer, car il faut que sa fiche soit validée par une grande personne… Contre toute attente, il va remporter le gros lot !
Ainsi, avec Mamy (toujours très déprimée car elle attend le résultat de ses analyses) et son copain Gros-Louis (qui va être sujet à un terrible mal de mer), notre sympathique petit héros à la casquette verte embarque à Marseille, pour une mini-croisière de rêve. C’est là qu’il va connaître ses premiers émois amoureux, même si sa cruelle nouvelle petite copine a plutôt tendance à se conduire comme une vraie garce…
Le fait de savoir qu’André Geerts, le talentueux créateur de cette formidable série pour enfants que les adultes prennent aussi beaucoup de plaisir à lire, nous a quitté récemment (voir : bdzoom./article4371) et que, très diminué, il a dû se faire aider par ses amis Alain Mauricet (pour le graphisme des dernières pages) et Renaud Collin (pour la couleur) ou par son vieux complice Sergio Salma qui lui a concocté un superbe scénario (profond et sensible à la fois), rajoute de l’émotion à lecture de cet ultime album, où on ne peut s’empêcher de faire le parallèle entre sa maladie et celle de Mamy.
Et que dire d’autre qui n’a pas encore été dit sur « Jojo » et André ? Simplement qu’après ces cinquante-quatre pages de bonheur pur, ils vont vraiment nous manquer…, tous les deux !
Gilles RATIER
« Jojo » T18 (« Mamy Blues ») par André Geerts et Sergio Salma
Éditions Dupuis (9,95 Euros)