Depuis presque 20 ans, l’idée d’une comédie de mœurs romantique sur fond de satire politique où une Première Dame aurait la possibilité d’influencer les affaires publiques de notre pays trottait dans la tête de Didier Tonchet : prolifique créateur de BD humoristiques bien connu (ahhh, « Raymond Calbuth » !) et scénariste toujours inspiré, comme c’est le cas ici (1)… Il nous embarque avec délices dans la jouissive histoire d’une actrice engagée de seconde zone qui va gagner le cœur des Français et d’un président de la République dont la cote de popularité est en chute libre, à un an des élections : le tout mis énergiquement en images, tout au long de 270 pages, par le dessin virevoltant de Jean-Philippe Peyraud (2)…
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Avec « L’Abîme de l’oubli », Paco Roca retrouve la mémoire du passé…
Comme la plupart des Espagnols de sa génération (et des suivantes), le dessinateur Paco Roca (1) a grandi dans l’amnésie du passé récent de son pays, notamment de la répression franquiste : un sujet que l’on n’abordait jamais à l’école et dont on ne parlait guère en société, alors qu’il suscite aujourd’hui des débats passionnés. C’est de cette ignorance qu’est né son intérêt sur cette période de l’après-guerre d’Espagne : ce qui a abouti à la réalisation de ce pavé aussi sensible que rigoureux sur des années d’épouvante. Avec le scénariste et journaliste Rodrigo Terrasa, il y évoque la quête, autant personnelle que collective, d’une femme qui veut retrouver la dépouille de son père ou encore l’histoire d’un fossoyeur qui, au péril de sa vie, a permis à bien des familles de garder espoir…
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De fantastiques mousquetaires rencontrent un fabuleux fabuliste…
Qui ne connait pas le corps des mousquetaires depuis la publication de la trilogie d’Alexandre Dumas qui commence par le roman « Les Trois mousquetaires » ? Les aventures de D’Artagnan et de ses trois amis connaissent une nouvelle jeunesse depuis leur dernière adaptation sur grand écran. Dans cette même veine, mais teinté de fantastique, le premier volume d’une série de bande dessinée nous transporte au XVIIe siècle au cœur de l’élite secrète de ce corps d’élite : les mousquetaires fantastiques. Ils sont chargés, rien de moins, que de mater une révolte des animaux…
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Zheng Shi : une femme pirate en mer de Chine !
Au XIXe siècle, loin de la mythique mer des Caraïbes, la piraterie s’est exportée en Extrême-Orient. Après « Black Crow » — le corsaire amérindien —, « Black Beard », puis « La Buse », Jean-Yves Delitte vogue vers l’empire du Milieu, afin d’évoquer l’histoire devenue légendaire de l’énigmatique Zheng Shi, laquelle, depuis le décès de son mari, dirigeait la puissante confédération des pirates. Mythe ou réalité ? Qu’importe ! l’histoire est belle !
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Bienvenue à Cuba ? Voire !
« Havana Split »! Sous ce titre ludique et accrocheur, les auteurs ont décidé de nous envoyer à Cuba : le Cuba de la fin des années cinquante, quand un horrible dictateur faisait la loi avec l’aide de la CIA, tandis que dans l’ombre des révolutionnaires trépignaient de renverser tout ça, notamment la domination économique américaine…
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« Elisabeth Bathory » : avant Dracula, au féminin !
La comtesse Elisabeth Bathory descend d’une famille princière hongroise. Elle s’est fait connaître, au XVIe siècle, par sa cruauté extrême : goût du sang (littéralement), liberté sexuelle débridée et absence de respect de la vie humaine. Sa famille, originaire de Transylvanie, évoque évidemment le comte Dracula, dont on peut considérer Elisabeth Bathory comme l’annonciatrice. A-t-elle inspiré Bram Stocker ?!
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Avec Florence Cestac, vous saurez tout, tout, tout sur la vie de senior !
Depuis « Le Démon de midi », on a tous compris que Noémie, l’héroïne de Florence Cestac (1), n’est autre que le double de papier de son autrice. Or, toutes les deux amorcent, aujourd’hui, une période de l’existence que l’on associe souvent à une finitude un peu déprimante, même si, comme le disait Benoîte Groult, « La vieillesse est si longue qu’il ne faut pas commencer trop tôt. » Avec son incorrigible façon de voir la vie en rose, Noémie/Florence nous démontre, avec cet album irrésistible qu’est « Le Démon de mamie : ou la sénescence enchantée », que vieux peut rimer aussi avec joyeux, et que ce n’est pas forcément sinistre de prendre de l’âge…
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Un jeu dangereux sur l’Île de minuit…
Quatre enfants se retrouvent sur une île tropicale sans aucun adulte. Ce ne sont pas des vacances car, amnésiques, ils doivent affronter bien des dangers, dont le plus mystérieux est constitué par des missions formulées par un étrange automate. Le premier volume de « L’Île de minuit » propose un récit d’aventures avec beaucoup de rebondissements et de suspens, jusqu’à la dernière page.
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« Les Amis de Spirou » : le deuxième opus d’une œuvre originale au goût nostalgique…
Né en 1938, l’hebdomadaire belge Spirou est interdit par la censure décrétée par les occupants allemands en septembre 1943. À sa disparition, 50 000 lecteurs adhérents des ADS — Les Amis de Spirou, dont le code d’honneur a été rédigé par le Fureteur — se trouvent doublement orphelins. Six d’entre eux habitant Charleroi, le fief des éditions Dupuis, entrent en résistance, inconscients des dangers que représente cet engagement. Un récit malin touchant et nostalgique,non dénué d’humour, avec Spirou — le journal — et sans Spirou — le héros.
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Une reine et son « palais du péché »…
C’est l’histoire d’un drôle de palace qu’ont décidé de raconter Stéphane Lemardelé et Laurent Busseau, le « Palace of Sin » (le Palais du péché) dont la tenancière était surnommée « Queen Lil ». Celle-ci avait eu l’excellente idée, pour ses affaires, d’inaugurer au début du siècle dernier un bar étonnant à la frontière du Canada et des États-Unis…
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Jack Gilet : le bourreau au cœur tendre de David Ratte…
Saviez-vous qu’en 1916, à Unicoi (comté de l’État du Tennessee, aux États-Unis), une éléphante prénommée Mary a été condamnée à mort et pendue à une grue pour avoir écrasé la tête du dresseur qui la battait ? Eh oui, en Amérique, à cette époque-là, on ne rigolait pas avec la loi, même en ce qui concernait les animaux à qui on accordait, suivant la croyance populaire, une conscience morale. La plupart d’entre eux devant alors être exécutés, il y aurait eu, d’après l’excellent narrateur et dessinateur David Ratte (1), des bourreaux assermentés qui devaient parcourir tout le pays pour appliquer la sentence suprême à ces bestioles assassines, à la suite de décisions issues des procédures fédérales. C’était d’ailleurs le métier du jeune Jack Gilet : un type un peu paumé qui aimait tellement les animaux qu’il ne voulait pas qu’on les abatte comme des bêtes…
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