Laurent Astier a fait une parenthèse de deux ans dans son parcours prometteur, après le succès de son cycle western « La Venin » (1) : il avait à cœur depuis longtemps de publier un récit autobiographique. Le sujet principal est moins sa propre existence que celle d’un ami devenu très proche : Cyril — ou plutôt son destin. Des années d’études aux débuts professionnels d’Astier dans le dessin, on assiste à la rencontre magique avec ce fameux Cyril que le destin frappera durement : une, puis deux maladies graves, de celles dont on a peur… Il se battra contre cette fatalité pendant 13 ans. Son ami Astier raconte tous les épisodes de leur amitié et de leurs vies, avec simplicité et beaucoup de cœur.
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À New York, Emily pique et tonne dans le tome 4 de « La Venin » !
Dans les tomes précédents de la série « La Venin » de Laurent Astier (1), Emily avait commencé à régler ses comptes avec plusieurs responsables de l’agression de sa mère, qu’elle croyait morte. Sa route l’a menée à New York, en 1900. Sa prochaine cible est Whitman, un architecte : mais rien ne se passe comme prévu. Toujours poursuivie par l’agence Pinkerton, elle trouve refuge dans un cabaret où elle devient danseuse. Quelques épisodes de sa jeunesse en Arizona, son apprentissage de la vie et sa dureté, lèvent un peu plus le voile sur cette jeune femme rageuse et forte : voilà encore un bel album !
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« La Couronne du crépuscule » : Percevan fête ses 40 ans…
Bien avant l’arrivée de « Lanfeust de Troy », Percevan s’est aventuré sur les routes de l’heroic fantasy au fil d’aventures épiques teintées d’humour. Bénéficiant rapidement d’un lectorat fidèle, la série nous revient avec un nouvel épisode signé par ses deux créateurs : Jean Léturgie et Philippe Luguy. Toujours en grande forme !
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« Edgar P. Jacobs » : maître du rêve et de l’évasion !
Après la publication de ce remarquable portrait biographique, lequel s’ajoute à une riche actualité, Edgar P. Jacobs devient l’auteur incontournable de cette fin d’année. Mission remplie pour François Rivière et Philippe Wurm qui proposent son épatant portrait avec ce formidable ouvrage, tour à tour émouvant et truculent… Il faut dire que la vie du génial créateur de « Blake et Mortimer » est un roman à elle seule !
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Chronique historique ? Fable ? Road movie ? « La Bibliomule de Cordoue », c’est tout ça à la fois !
Le scénariste des « Vieux Fourneaux » nous enchante encore avec ce conte quasi philosophique, historique et contemporain à la fois : du moins dans son propos qui entre en résonance avec l’actualité ! Où comment un trio disparate — composé d’une esclave copiste, d’un grassouillet bibliothécaire eunuque et de son ancien apprenti devenu voleur — va sauver des livres des flammes de l’obscurantisme, avec l’aide d’une mule qui n’en fait qu’à sa tête… Au-delà de l’aventure, qui navigue allégrement entre désinvolture et érudition, cet hommage au monde islamique est, surtout, un joyeux et optimiste plaidoyer pour le savoir !
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« Carthago » : demain, le chaos…
Bien avant que nous entrions dans l’ère COVID, Christophe Bec a imaginé nombre de catastrophes apocalyptiques, de virus planétaires, de calamités nées sur Terre ou venues d’ailleurs… « Carthago » appartient à ces sagas fantastiques aux multiples rebondissements situées dans un futur proche que l’actualité de ces deux dernières années rend, hélas, de plus en plus crédibles.
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Avec « 47 Cordes », Timothé Le Boucher dessine la musique et l’amour avec sensibilité !
En 400 pages (et encore, ce n’est que la première partie de cet étonnant diptyque), Timothé Le Boucher nous raconte l’histoire d’une métamorphe — créature fantastique capable de changer d’apparence — qui use de son pouvoir pour se faire aimer d’un jeune harpiste. Après « Ces jours qui disparaissent » et « Le Patient », cet ancien des beaux-arts d’Angoulême confirme son talent de narrateur et de dessinateur avec cette ambitieuse et envoûtante œuvre, où il joue brillamment avec les codes du roman graphique, de la traditionnelle BD franco-belge, et du manga : époustouflant !
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« Les Enquêtes de Victor Legris » : du roman à la bande dessinée !
Une fois de plus, les jeunes éditions Philéas (issues du groupe Steinkis) font mouche avec leur politique d’adaptation de romans à succès. Sous la direction éditoriale d’Éric Dérian, elles ont choisi un couple scénariste/dessinateur parfait pour l’adaptation des « Enquêtes de Victor Legris » : palpitant polar à la française. Après Michel Bussi, Franck Thilliez, Marc Levy…, c’est au tour des héros de Claude Izner de rejoindre le monde de la bande dessinée.
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« The Kong Crew » : l’hommage d’Hérenguel aux comics, aux pulps et aux vieux films fantastiques des fifties…
Et si le gorille Kong avait gagné son combat contre l’armée sur l’Empire State Building en 1933, que resterait-il de New York City 14 ans après ? C’est en se basant sur ce court postulat que le dessinateur de « Krän » ou d’« Ulysse 1781 » a lancé, dans un premier temps, le projet ambitieux d’un comics de 32 pages (en anglais et limité à 1 200 exemplaires, chez Caurette), en 2018. L’année suivante, les éditions Ankama ont repris les deux premiers épisodes en français dans un très bel album au format franco-belge, avec un élégant dos toilé, tout en couleurs, dont voici le deuxième tome : et c’est toujours aussi fou et détonnant !
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Rabaté règle ses comptes avec les apparences et les faux-semblants…
En attendant la sortie de son nouveau film (repoussée en avril à cause de la COVID-19), l’auteur des « Petits Ruisseaux », de l’adaptation d’« Ibicus » ou du diptyque « La Déconfiture », nous a concoctés cette belle histoire d’amour improbable en bande dessinée. Tout en critiquant la société bourgeoise à bout de course des années soixante, il y met en exergue certains germes d’une révolte sous-jacente qui n’allait pas tarder à exploser : d’ailleurs, son titre — « Sous les galets la plage » — n’est autre qu’une référence directe à Mai 68.
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Un quatrième cycle surprise des « Complainte des landes perdues » : Les Sudenne !
Après avoir abandonné Sioban au Mal logé au cœur de l’amour, Jean Dufaux a pris le temps d’évoquer « Les Chevaliers du pardon », puis « Les Sorcières », avant d’être rattrapé par sa belle héroïne. Voici qu’il éprouve le désir de retrouver la reine des Sudenne et de répondre à mille questions restées sans réponses. Avec cet ouvrage, un nouveau cycle de « La Complainte des landes perdues » débute : tout aussi épique que les précédents, il est illustré avec talent par le Néerlandais Paul Teng, lequel se glisse avec aisance dans le moule laissé vacant par ses illustres prédécesseurs…
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