Reconnue comme l’une des meilleures dessinatrices de bandes dessinées réalistes en Italie, Laura Zuccheri met en images, avec son talent habituel, ce cruel et passionnant récit insufflé par la création du « Kamasutra », écrit et narré de main de maître par un scénariste originaire de Mumbai, lequel est réputé en Inde : Sudeep Menon. Pour sa première production destinée au marché européen, son dévolu s’est donc porté sur le trait délicieux de la virtuose illustratrice de certains épisodes de « Julia » ou d’un « Tex » pour Bonelli et de différentes séries de science-fiction : « Les Épées de verre » ou « Retour sur Belzagor » aux Humanoïdes associés et le tout récent « Thellus – Le Cycle de Kad Moon » chez Glénat. (1)
Lire la suite...Archives mensuelles : février 2021
« Monsieur Vadim » : le légionnaire se rebiffe !
Le vieux bonhomme arthritique héros de ce diptyque réjouissant n’est pas un paisible retraité comme les autres. Monsieur Vadim peut devenir une redoutable machine de guerre lorsqu’il s’agit d’assurer l’avenir de son petit-fils : jusqu’à se frotter aux malfrats du grand banditisme qui se livrent un combat sans merci pour la conquête de la French Riviera.
Claude-Henri Juillard : l’élégance du trait… (première partie)
De la bande dessinée d’aventure aux histoires pour fillettes, Claude-Henri Juillard — qui a longtemps signé de ses seuls prénoms — a participé à tous les genres avec le même talent. De Zorro à Vaillant, en passant par Lisette, des hebdomadaires de grand format aux fascicules de poche, il a réalisé des milliers de pages avec son trait élégant et dynamique. C’est ce créateur, aujourd’hui bien oublié, que nous vous invitons à (re)découvrir.
Cuba, rumba et désillusions…
En 2016, Yasmina Khadra publiait, sous le titre « Dieu n’habite pas La Havane », le roman que viennent d’adapter Arnaud Floc’h et Véronique Grisseaux, un roman qui fleure bon Cuba (bien entendu), les tropiques, les vieilles automobiles américaines et la musique, surtout la musique ! D’ailleurs, dès la couverture, le « Buena Vista Café » évoque pour tout un chacun le « Buena Vista Social Club », un film et album mémorables…
Presse et bande dessinée : touchée, mais pas coulée !
La bande dessinée, qui a très longtemps été publiée dans la presse, est aujourd’hui prise en otage par les albums. Bien que moribondes, les revues de BD continuent à faire le bonheur des inconditionnels du genre. Mieux, les reportages graphiques et les BD reportages perpétuent les relations entre journalisme et bande dessinée. Un ouvrage à la pagination copieuse revient sur ce lien vivace qui perdure entre le produit de presse et la bande dessinée…
Zoom sur les meilleures ventes de bandes dessinées du 3 février 2021
Allez, on reprend les mêmes mangas que la semaine dernière pour représenter le 9e art dans le « Top 20 GfK/Livres Hebdo tous genres confondus : « One Piece » T97 (6e), « One-Punch Man » (7e), « Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba » T15 (10e) et « My Hero Academia » T27 (12e). Sinon, il faut se tourner vers le « Top 20 BD » pour découvrir quelques nouveautés autres que BD asiatiques, quatre en tout, à commencer par « Zombillénium » T5, qui s’installe sur la 2e marche du podium.
« À hauteur d’homme » : dans les yeux d’un SDF avec Régis Penet…
Préférant éviter son regard, nous nous rendrons à peine compte de son existence ; et pourtant : dans cette rue passante et pleine de vie, un SDF regarde passer le monde. À terre, devenu invisible, cet inconnu raconte qui il était et ce qu’il est devenu. Sidérante immersion subjective dans un monde obscur traversé de quelques espérances, « À hauteur d’homme » est un bouleversant one shot en noir et blanc signé par Régis Penet. Exprimer la pauvreté n’empêche nullement la richesse du cœur…
Les souvenirs de famille de Florence Cestac : un bonheur de lecture !
Dans son environnement bourgeois des Trente Glorieuses et du début de la consommation de masse, face à un patriarcat dominateur et colérique — typique de cette époque où les femmes doivent être dévouées à leurs maris et les enfants se faire discrets —, la jeune Florence, exaspérée par cette situation, va pourtant cultiver sa joie de vivre et son envie de création : ceci aussi grâce à sa soumise de mère, laquelle se révèle être un être lumineux, arrivant à arracher de grands moments de bonheur pour elle et ses trois enfants. Une auto-analyse courageuse en BD qui, nous n’en doutons pas, donnera l’énergie nécessaire de se rebiffer à ceux qui se retrouvent piégés avec de tels tyrans domestiques : car il y en a encore !