« We are Motörhead and we play rock’n’roll » : c’est ainsi que Lemmy Kilmister, le leader charismatique du groupe, commençait chaque concert. Et il tenait parole avec un rock brut sans concession. La formation de trois musiciens était réputé pour jouer (très) fort sur un rythme (très) rapide. Elle a inspiré de nombreux autres groupes comme Metallica, dont le leader était un fan absolu. Un Docu-BD rend hommage à ce groupe légendaire et son créateur au parcours captivant.
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Quand Jim nous envoie quelques bons baisers (nocturnes) de Rome…
Tels d’éternels amoureux, à 20 ans, Raphaël et Marie s’étaient promis, quoi qu’il advienne de leur vie, de passer la nuit de leurs quarante ans ensemble, à Rome. Réalisé par Jim en 2012 et 2013 (sous le label Grand Angle des éditions Bamboo), le premier cycle renouait ainsi avec le charme du temps passé et des souvenirs heureux, teintés par l’amertume de l’âge… Mais les deux amants, entre amis, familles et moments de solitude, n’en étaient pas restés là : ils avaient ambitionné de se revoir pour fêter leurs 50 ans ! Où ça ? À Rome, bien sûr. En 2018, l’auteur démarrait un deuxième cycle de sa remarquable série, qui trouve ce mois-ci son dénouement dans un (ultime ?) quatrième opus. L’occasion d’effectuer en sa compagnie une dernière balade sous les lumières chaudes de la dolce vita italienne, où pétillent quelques bulles noires, à jamais mélancoliques…
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« Une amitié singulière » : une fascinante affaire de style selon Floc’h et Rivière
Initiée dans Pilote en 1977 avec « Le Rendez-vous de Sevenoaks », la série « Albany & Sturgess » s’est poursuivie jusqu’en 2006, avec une prédilection marquée pour la scène littéraire britannique, le récit policier et les ambiances feutrées, détourées façon ligne claire et Agatha Christie. La copieuse intégrale (408 pages) proposée par Dargaud ce printemps rassemble la célèbre « Trilogie anglaise », les nécrologies « À propos de Francis par Olivia Sturgess » et « Olivia Sturgess 1914-2004 », le catalogue d’exposition « Collection Albany–Sturgess » ainsi que les trois volets de « Blitz ». Tissant un récit sous l’influence du nouveau roman, jouant en permanence sur la porosité entre fiction et monde réel, Floc’h et Rivière ont réalisé une œuvre sans équivalent dans la bande dessinée francophone : d’une rare élégance, leurs héros-qui-n’en-sont-pas nous ramènent sans cesse au coupable plaisir initial, celui d’aimer lire… Au coin du feu, avec une coupe d’english tea de préférence.
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« L’Homme qui tua Chris Kyle » : Nury et Brüno dans la ligne de mire…
Les États-Unis ont leurs mythes et leurs héros, volontiers armés et prompts à défendre la bannière étoilée. Et puis vint le cas Chris Kyle, le sniper le plus redoutable de l’armée américaine avec 160 ennemis tués confirmés, qui avait toutefois raccroché son fusil d’élite en 2009. En 2013, la « Légende » est subitement tuée au Texas par l’un de ses compatriotes sur un stand de tir… Adapté au cinéma en 2015 par Clint Eastwood dans « American Sniper » (avec Bradley Cooper dans le rôle titre), le récit de ces exploits guerriers n’est pas sans ambiguïtés ni équivoques. Derrière la violence et le patriotisme, Nury et Brüno évoquent à leur tour l’humain mais aussi l’hybris et les dérives d’une société saturée d’angoisses et de désinformations.
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James Bond, opération comics ! (troisième partie)
Après avoir évoqué précédemment la chronologie des premières adaptations du mythique James Bond, entre 1957 et 1984 (strips dessinés par John McLusky et Yaroslav Horak), la troisième et dernière partie de notre dossier détaillera cette semaine les divers autres albums et reprises liées au héros d’Ian Fleming. Soit pas moins d’une trentaine d’albums ou de séries – inspiré(e)s ou non par les romans et les films – voyant 007 affronter les pires ennemis, dinosaures compris ! Ces titres, nombreux mais curieusement peu traduits en français, ne demeurent majoritairement trouvables jusqu’à ce jour (hormis les derniers parus) que chez les revendeurs ou les bouquinistes spécialisés…
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James Bond, opération comics (deuxième partie)
En juillet 1958, quatre ans avant que Sean Connery n’immortalise James Bond sur le grand écran face au cruel Dr. No, les lecteurs du très britannique Daily Express avaient pu avoir la primeur des missions de 007 grâce à une intense série de strips quotidiens. Adaptant le créateur Ian Fleming, les scénaristes Anthony Hern puis Henry Gammidge, associés au dessinateur John McLusky, avaient donné toute la mesure graphique du désormais célèbre agent, de l’introductif « Casino Royale » jusqu’à « On ne vit que deux fois », aventure japonisante dont la publication s’était achevée le 8 janvier 1966. La direction du Daily Express, qui cherche alors à moderniser la série, va engager Jim Lawrence et Yaroslav Horak. Leur première adaptation entre à son tour dans la grande légende de la bande dessinée mondiale : ce sera « L’Homme au pistolet d’or », lancé à la suite des strips de McLusky dès janvier 1966… Retour cette semaine, pour la deuxième partie de notre dossier déclassifié, sur la trentaine de récits (adaptations ou missions inédites) mis en scène par Lawrence et Horak jusqu’au début des années 1980.
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James Bond : opération comics ! (première partie)
De « James Bond contre Docteur No » en 1962, jusqu’au prochain « Mourir peut attendre » (le 25e film de la saga, dans une longue série produite par EON, United Artists et Sony, a vu sa date de sortie reportée en novembre 2020), le succès populaire et critique remporté au cinéma par l’agent 007 (incarné par 8 interprètes à l’écran) est devenu plus que légendaire. Cette véritable licence – la plus longue et la plus rentable de tous les temps, avec plus de 7,1 milliards de dollars de recettes rien que pour les films – basée sur les 12 romans et 9 nouvelles initialement rédigées par Ian Fleming entre 1953 et 1965, aura su transmuer son univers en déclinaisons fructueuses : des centaines de jouets, de jeux de rôle, de jeux vidéo, d’ouvrages originaux dont, bien sûr, des comics… Très curieusement, ces derniers sont actuellement quasi-indisponibles en France depuis plusieurs années, à l’inverse de l’actif marché des republications et nouveautés anglo-saxonnes, relancé ces dernières années jusque chez Delcourt ! Rien que pour vos yeux, voici la première partie d’un copieux dossier chronologique (mis en ligne à l’origine fin 2015 et amplement remis à jour aujourd’hui) enfin dédié à ces « James Bond Comics », des années 1950 à nos jours…
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« Surplouf » par Jean Cézard : quand le pirate rit !
Apparu le 1er octobre 1973 dans Pif gadget (n° 240), le « Surplouf » de Jean Cézard est une évidente parodie des aventures maritimes vécues par Robert Surcouf (1773 – 1827), corsaire redouté et qui deviendra l’un des plus puissants armateurs de Saint-Malo. Dans cette dynamique série, c’est un adolescent qui se retrouve à la tête d’un savoureux équipage d’enfants, à bord du galion La Belle Émilie. Qu’il s’agisse de libérer un prisonnier des geôles de Sir Grotif, le gouverneur de la Barbade, ou de ravir un trésor sous le tricorne du vil capitaine Carnass, la petite troupe farceuse n’en finit plus de renverser les codes du genre, à grands coups de canons et autant de salves rigolotes…
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« Horace, cheval de l’Ouest » : le western en absurdie, selon Jean-Claude Poirier…
Ayant montré pour la première fois ses naseaux dans Pif-Gadget n° 71 le 29 juin 1970, l’atypique « Horace, cheval de l’Ouest » demeure dans les mémoires comme l’une des plus savoureuses parodies du western. Sous les crayons de Jean-Claude Poirier, les improbables aventures d’un cow-boy (anonyme mais surnommé Gros-Nez-Pâle) et de sa monture allaient atteindre des sommets dans l’absurde. Proposée sous forme de gags et de petits récits complets, cette humoristique série animalière – devenue culte – sera publiée jusqu’en 1978, mais ne connaîtra qu’une seule déclinaison en album : « Pas de pitié pour les cow-boys », un titre paru en 1975 aux éditions du Kangourou. Une ration d’avoine et en selle : tentons aujourd’hui un nouveau galop d’essai en compagnie de ce drôle de zèbre… d’équidé… pour ainsi dire toujours à l’Ouest !
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«Les Aventures de Tintin T7 : L’Île noire » : le vrai du faux selon Hergé…
Récit policier mené tambour battant, « L’Île noire » témoigne en 1938 de la maîtrise accrue d’Hergé dans le domaine narratif. Prépubliée dans Le Petit Vingtième à partir du 15 avril 1937, cette septième aventure de Tintin conduit notre héros jusqu’en Écosse, sur la piste d’une bande de faux-monnayeurs dirigée par le redoutable professeur Müller. Conjuguant avec brio le thème de la technicité moderne et les mythes anciens issus de la littérature d’épouvante, l’album est également devenu mythique dans l’histoire de la Bande dessinée : il est en effet l’un des rares à avoir connu trois versions différentes, parues chez Casterman en 1938 (noir et blanc), 1943 (version colorisée) et 1965 (version refondue). C’est sous cet angle original que l’on analysera l’évolution de son intrigante couverture avec le plus – fantastique ! – intérêt…
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« Astérix en Corse » ou la beauté de l’amitié : analyse de planche…
Album hors-normes par bien des aspects, « Astérix en Corse » est aussi l’un des sommets absolus de la mythique série entamée dans le journal Pilote le 29 octobre 1959. Paru en 1973 chez Dargaud, ce vingtième album rend un bel hommage à l’Île de Beauté, en transformant son scénario exploratoire en déclaration de guerre aux lieux communs et à l’intolérance. En ce sens, l’avant-dernière planche de l’ouvrage, ici analysée, prendra un reflet particulier : l’intelligence et la fraternité, offertes avec sensibilité par Goscinny et Uderzo en conclusion de cet épisode, y mettent pleinement en exergue le sous-titre ironique de Pilote, « Le Journal qui s’amuse à réfléchir »…
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