Ayant envie d’une bande dessinée où il pourrait parler du rugby de son enfance dans le Sud-Ouest et qui soit dans la lignée de son « Magasin général » réalisé avec Régis Loisel — évocation du quotidien des habitants d’un petit village qui nous a transmis tant de baume au cœur ! —, Jean-Louis Tripp a proposé à Aude Mermilliod de la coécrire avec lui. Le triptyque « Les Vents ovales » est le résultat de cette belle collaboration et nous plonge, avec délices, dans la ruralité française des Trente Glorieuses. C’est une magnifique fresque humaine et sociale aux personnages attachants, à la fois drôle et émouvante, où le rôle des femmes est largement mis en avant : notamment dans ce premier tome de 120 pages dessinées avec talent par Horne, dont le trait précis et rigoureux s’adapte parfaitement à l’esprit aussi profond que léger du propos.
Lire la suite...Titeuf : 25 ans et toujours à fond le slip !
Tout juste 25 ans après la parution de son premier album en noir et blanc, initialement tiré à 3 000 exemplaires par les éditions Glénat, Titeuf le héros à la mèche blonde est de retour pour un quinzième opus dont le tirage atteint les 550 000 exemplaires.
Même si l’euphorie de la grande époque, où les ventes dépassaient allègrement le million d’albums, n’est plus d’actualité, le héros facétieux de Zep demeure le champion incontesté des enfants de papier. « Si personne te regarde, c’est que t’es invisible. Si trois personnes te regardent, t’as déjà moins la honte. Si vingt personnes te regardent, t’es méga populaire. Si tout le monde te regarde… t’es à fond le slip ! » : ce texte placé au dos de l’album résume tout à fait l’esprit de la série, où le Titeuf d’aujourd’hui imagine son passage à l’adolescence tout au long de gags sublimes en une ou deux pages. De l’humour de cours de récré, en compagnie de ses copains, à des thèmes plus proches de l’actualité : Internet, le nucléaire, la politique, le complotisme (avec le nouveau personnage de Loïc l’illuminé)… Zep observe notre monde à travers le regard de son héros avec humour, tendresse, tolérance, naïveté.
Aux côtés de « Ducobu », « Cédric », « Boule et Bill » et autres héros juvéniles, « Titeuf » demeure un personnage à part qui sans cesse s’évade du cadre familial pour aborder sans complexe des sujets d’adultes.
Les éditions Glénat profitent de ce lancement pour proposer aux fans du héros l’Émotiteuf : application téléchargeable offrant 16 stickers à l’effigie de Titeuf, de ses comparses et de ses expressions favorites. Ils pourront les utiliser pour illustrer leurs discussions en ligne et leur SMS. Ils sont téléchargeables gratuitement sur l’application Émotiteuf.
Henri FILIPPINI
« Titeuf 15 : À fond le slip ! » par Zep
Editions Glénat (10,50 €) — ISBN : 9 782 344 020 937
Bonjour,
Une question me trotte dans la tête depuis un moment.
Pourquoi les premiers Titeuf étaient-ils en noir et blanc ?
C’était quand même assez osé de lancer un nouveau personnage pour la jeunesse ainsi, ne trouvez-vous pas ?
Bien cordialement
Didier
Bonjour,
Titeuf a fait son apparition dans « Sauve qui peut », un fanzine suisse plutôt luxueux, imprimé en noir et blanc (dans le n° 5, mars 1992).
Bien cordialement,
PG