Le 3 décembre dernier à Strasbourg, le Conseil de l’Union européenne a approuvé le déclassement du loup dans l’échelle des espèces animales à protéger. Il est ainsi passé d’espèce « strictement protégée » à « protégée », ce qui a pour conséquence de faciliter son abattage. La raison invoquée pour cette modification est une mesure de protection du bétail face à une augmentation de la population lupine. Invité sur le plateau de Millevaches durant une année, le dessinateur Troubs s’est penché sur la question de la cohabitation entre le loup et l’homme… et rend compte de ce travail.
Lire la suite...L’Immanquable hors-série 20, Blandice 10 : deux revues sulfureuses pour un été chaud…
Alors qu’un nouveau numéro hors série de Beaux Arts Magazine est en préparation pour la rentrée, L’Immanquable et Blandice sortent en tir groupé deux numéros aussi chauds que passionnants. Qui osera encore dire encore que la bande dessinée « pour lecteurs avertis » se porte mal ?
Les rédacteurs de ce nouveau numéro hors-série trimestriel de L’Immanquable dont la couverture est signée Hermann nous ont concocté un mélange sexe et BD qui devrait séduire les amateurs du genre. Le rédactionnel est riche, totalement tourné vers la bande dessinée avec pour plat de résistance un long et passionnant entretien de douze pages avec le grand Hermann.
On peut y découvrir sa passion pour dessiner les femmes dénudées mais aussi apprendre le thème du prochain épisode des aventures de Jeremiah, « La Bête ». Le tout illustré d’images superbes. Rédactionnel toujours avec un abécédaire libertin du dessinateur Pylate, alias Yves Plateau, membre du studio créé autour de Jacques Martin. Rencontres avec le grand ancien qu’est Alex Varenne dont l’album « Hot Police » vient de sortir et savoureux dialogue avec l’amusant Nicolin dont le deuxième volet de « Mes années hard » arrive en librairie.
Enfin, découverte de quelques jolies filles campées par le dessinateur espagnol Luis Quiles. Ce rédactionnel copieux laisse un peu de place aux bandes dessinées : « Gwendolyn » par Kahil, « Cocktail et tétons » par Hermès Germé, « L’Enfer de Dotty » par Bob Fingerman… et la suite de l’intéressante « Comtesse Rouge » de Gervasio et Haus. Si le rédactionnel est parfait, on peut mieux faire au niveau BD. (100 pages couleurs, 7,90 €, en kiosque).
C’est un programme totalement dédié aux éternelles pin-up que nous offre cette nouvelle livraison de Blandice, le trimestriel des éditions Tabou réalisé pour ce numéro par Thierry Plée. Le rédactionnel lui aussi tourné vers la BD propose un dossier réalisé par Détaille Léonard sur l’histoire des pin-up aux États-Unis et ailleurs avec un entretien en compagnie du dessinateur Romain Hugault fan absolu de pin-up devant l’éternel, la rencontre avec l’américain Jay Stoner, la présentation par Christian Marmonnier de Aslan le roi de la pin-up à la française, des images sublimes de Bettie Page signées Olivia de Bérardinis, enfin quelques jolies filles campées par l’italien Nik Guerra. Rayon BD notons le reprise bienvenue d’extraits de « Exposition » de Ignacio Noé, de « Oniria Genesis » de Ferran Xalabarder, de « Jungle Fantasy » de Ron Adrian, Gabriel Andrade et Emiliano Urdinicola, et enfin la suite de « Loockers » de Costa, Camilo et Adrian. (100 pages couleurs, 6,50 €, en kiosque).
Bien entendu ces deux revues sont réservées à des lecteurs avertis. Les veinards !
Henri FILIPPINI
Je vais essayer de trouver une librairie qui laisse feuilletter, car ces deux revues me semblent être avant tout des supports de pré-publication. Donc si par hasard une ou deux histoires me séduisent, je m’achèterai les albums en entier! Il y a du choix chez Tabou dont la meilleure partie du catalogue me semble être constitué de traductions de séries sexys (ou pornos) parues à l’étranger, et donc déjà amorties en quelque sorte.
Tout le monde s’y met : l’été, c’est forcément la saison des hors-séries de cul. Voir le HS des Cahiers de la BD. Pfff ! Ces éditeurs n’ont décidément aucune imagination. Du fric facile.
Et en plus, c’est toujours aussi moche (cf la planche avec ses personnages en dégradés de plastique). Pour un Serpieri ou un Manara, combien de tâcherons du dessin officient dans ce genre ?
Pas faux, et puis l’été c’est la saison où l’on songe à se refroidir, pas à se chauffer les sens, mêmes interdits…
La presse souffre partout puisque même une institution comme le très influent magazine satirique Mad, qui s’est vendu par millions,ferme quasiment ses portes aux USA après 67 ans: https://www.hollywoodreporter.com/news/mad-magazine-effectively-close-67-years-1222636
Quelque part lourd de sens…
Oui, la presse BD souffre, en France on a perdu Lanfeust-Mag et le Psykopat cette année. Restent Spirou et Fluide Glacial, avec tous deux de nouveaux rédac-chefs sur qui l’on compte pour relancer les ventes.Je ne parle pas de l’Echo, plus consacré au spectaculaire qu’à la BD,ni de Charlie-hebdo ou de Siné-mensuel, surtout remplis de rédactionnel. Pour les comics, Urban et Panini ont réduit leur ligne de titres. Tout cela est très triste car une diversité de titres permet aux éditeurs de tester de nouvelles tendances, de lancer des auteurs en devenir, et d’amortir le coût de fabrication des planches. Même le journal de Mickey risque d’être touché (un changement d’actionnaire est évoqué sur actuabd).
Pas d’actionnaire, de propriétaire – nous ne sommes pas côtés en bourse. Et à l’heure actuelle nous nous portons bien, merci de votre sollicitude
Le journal de Mickey appartient à Disney et à Hachette, tous deux cotés en Bourse; même la PME du coin, et bien évidemment tous les éditeurs ont des actionnaires. Vous l’ignoriez?