On le sait, l’Espagnol Josep Homs (1) est un dessinateur aussi original que talentueux : il nous l’a prouvé à maintes reprises, ne serait-ce qu’avec sa série « Shi » écrite par Zidrou, dont il prépare le sixième épisode, toujours chez Dargaud. Par ailleurs, avec cet étonnant et glaçant roman graphique de 100 pages qu’il met lui-même en couleurs (et quelles couleurs !) — où une jeune juive très indépendante peut voir et converser avec une incarnation du diable —, il devient, pour la première fois, son propre scénariste. Tout en ressuscitant le mythe du golem et en reprenant le thème philosophique du bien et du mal, il nous démontre que le manipulateur n’est pas toujours celui qu’on croit !
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Eugène de Tourcoing-Startrec est un petit peintre qui vit à Montmartre au début du siècle. Il partage avec son collègue Paumelle, son goût pour l’art et la vie de bohème. La vie tranquille d’Eugène va être perturbée par l’apparition …
Eugène de Tourcoing-Startrec est un petit peintre qui vit à Montmartre au début du siècle. Il partage avec son collègue Paumelle, son goût pour l’art et la vie de bohème. La vie tranquille d’Eugène va être perturbée par l’apparition d’objets du futur dans ses toiles (avions, voitures, téléphones portables…). Incompris par son entourage comme par ses « clients », il trouve pourtant un mécène en la personne d’un chocolatier qui voit dans les rayonnages des supermarchés le nirvana. Eugène comprend qu’il représente dans ses toiles un avenir funeste où régnera la pollution et le futile, où l’art disparaîtra au profit du commerce. Accompagné d’Héloïse, la fille de son mécène, de Paumelle et des O.R.T.E.I.L.S., une organisation révolutionnaire, il assistera à la mise au point d’une invention susceptible de changer le monde.
Notre avis : Saluons comme il se doit le retrour d’Edith (Basil et Victoria) à la BD, dans cette histoire délirante et non sensique imaginée par Corcal ( Les zorilles). Une petite merveille d’originalité et de délire flamboyant. (Editions Casterman)