Avec la complicité habituelle de Doug Headline (le fils du célèbre écrivain), le Grand Prix d’Angoulême en 1990 s’est attaqué avec brio à une nouvelle mise en images d’un roman noir de la figure tutélaire du polar francophone : Jean-Patrick Manchette. Il s’agit, après « Morgue pleine » (déjà adapté en BD par les mêmes auteurs), de la seconde — et donc dernière ! — enquête du détective privé Eugène Tarpon. Elle est parue en 1976 dans la collection Super Noire des éditions Gallimard et elle fut tournée pour le cinéma sous le titre « Pour la peau d’un flic » par et avec Alain Delon, en 1981. Drôle et efficace, « Que d’os ! » imbrique de patibulaires personnages hors normes dans des situations plus qu’improbables.
Lire la suite...Druillet fait la une de Hermès
Philippe Druillet, l’homme au mille talents, se distingue à nouveau avec la réalisation de la vitrine de la prestigieuse maison Hermès dont le siège se trouve au 24 faubourg Saint-Honoré à Paris.
Mais comment une telle opération a-t-elle pu être montée. Leilah Menchari, directrice de la décoration chez Hermès depuis trente ans s’en explique avec le sourire : « Etant tunisienne, j’avais rencontré Philippe Druillet à son retour d’un voyage en Tunisie. Nous avions sympathisé et je m’étais jurée de faire appel à lui un jour. C’est le lancement du nouveau carré « Aube » créé pour le groupe rock japonais The Alfee par Zoé Pauwells qui a été le déclic. »
Installée depuis début mars, cette vitrine restera en place durant trois mois. Chacun pourra découvrir cette imposante fresque à travers laquelle Druillet fête la naissance du troisième millénaire, dixit Hermès.
Ce qui ne surprendra personne, il s’agit là d’une première, jamais Hermès n’avait, jusqu’ici fait appel à un dessinateur de bande dessinée. Mais, soyons juste, une autre maison a-t-elle, à ce jour, eut cette heureuse démarche ?
Mais redonnons la parole à Leilah Menchari pour la description de cette création très réussie : « Cette vitrine d’angle triangulaire de sept mètres de long sur quatre mètres de large avait besoin d’une forte perspective. C’est ce qu’a fait Druillet en mettant en scène l’espace qui entoure une petite planète. Sa fresque a ensuite été traitée en trois dimension et en plexiglas fluorescent. Nous y avons ajouté un plafond en miroir, ce qui donne à l’ensemble un aspect fabuleux qui rappelle l’effet produit par un kaléidoscope. »
Fasciné par les effets visuels, les lanternes magiques et autres objets merveilleux, Philippe Druillet était le créatif le plus idoine pour une telle opération, les responsables de chez Hermès ne s’y sont pas trompé.
(Source des informations Le Figaro du 6 mars 2001, article signé O.D.)






