« Champignac » met à l’honneur l’un des personnages les plus généreux et des plus attachants de la galaxie « Spirou », en dévoilant son passé dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, avant qu’il rencontre le héros donnant son titre au journal des éditions Dupuis. Outre le fait de divertir efficacement, le but de cette série dérivée est de vulgariser des sujets scientifiques et sociologiques pour toucher les jeunes lecteurs. Dans cet encore très réussi tome 4, où un Pacôme irritable et dépressif croise d’éminents confrères de l’époque (Einstein, Feynman ou Oppenheimer, récemment mis en lumière avec le film de Christopher Nolan), les Béka et David Etien abordent, avec authenticité et psychologie, le problème de la fabrication de la bombe atomique, à laquelle notre original mycologue va inconsciemment contribuer…
Lire la suite...BAKI, tome 28

Les sports de combats, avec leur cadre et règlements stricts, ne présentent plus vraiment de risques pour les pratiquants. Il ne peut en être dit autant du combat de rue, la vraie bagarre libre de toutes contrainte qui ne connait qu’une seule règle : la dernière personne debout a gagné !
Vainqueur de la précédente édition du tournoi de l’arène du sous-sol, le jeune Baki et les autres combattants survivants sont convoqués par l’organisateur, qui leur apprend que 4 tueurs psychopathes invaincus en combat arrivent au Japon et leur propose d’affronter ces derniers.
Pour une raison connue d’eux seul, les éditions Delcourt ont choisi de sortir en français la 2nd saison de « Baki« , mais pas la 1ère. Il en résulte une impression de prendre l’histoire en cours étrange, visible dans l’imposante galerie de personnages qui interviennent sans être présentés.
« Baki » représente ce qui inquiète tant l’opinion public au sujet des dessins animés japonais et leurs influences néfastes sur les jeunes esprits influençables : violence, violence et encore violence, aussi gratuite que possible. Le slogan de la série ne nécessite pas d’explication de texte : « la force est beauté ». S’ajoute à cela un dessin très anguleux ou les proportions anatomiques sont très approximatives et des personnages grimaçants et laids. Pourquoi, alors, perdre son temps avec une telle série ? L’ensemble est sauvé du naufrage par une mise en scène particulièrement efficace.
Chaque chapitre propose un point de vue différent, un rythme différent et, par petite touches, entraîne le lecteur vers la suite de l’histoire. Il faut dépasser sa première impression négative pour trouver le plaisir d’une histoire fantaisiste racontée avec force détails et exagérations, et constater avec effroi qu’il va être dur de ne pas céder à la curiosité en lisant le tome suivant.
La série, proche dans l’esprit de titres comme « Free Fight » ou « Coq de Combat », plaira aux amateurs de combats libres, pancrace et autre free fights.
Martin Masson
« Baki« , ed. PIKA par Keisuke ITAGAKI. 28 volumes, Série en cours (42 volume parus au Japon, série terminée ) vol. 28 sortie le 10 Février