Commencée en 2017 (avec « Snærgard »), cette saga scandinave située au XIIIe siècle s’achève avec ce tome 2 : « Nordlys ». Récemment converti au christianisme, le territoire reste lié aux croyances et pratiques de la religion germanique, à la magie des sorciers, aux légendes et sortilèges… Pelle Eiwindsen, un jeune homme de haute lignée, se rebelle contre le système en mutilant le sorcier Adriel, et fuit. Il s’allie au jeune Njál pour retrouver la sœur de ce dernier : Solveig, victime d’un sortilège qui l’a transformée en vieille femme. Tous ces jeunes gens ont de mortels ennemis : pour Pelle, son père Eiwind, cruel et intraitable ; pour Njál et Solveig, le seigneur Kjartan, lequel les a retenus prisonniers, ainsi que Pelle. Car Kjartan a besoin de Solveig pour briser la malédiction qui l’a rendu laid.
Lire la suite...KaBoom invite Manara…
Après un excellent numéro hors série consacré à « Astérix », KaBoom propose son onzième numéro avec, à la Une, une superbe jeune femme dénudée signée Manara. Annonce d’un long entretien avec le dessinateur italien, lequel s’ouvre, lui aussi, sur un trio féminin dans le plus simple appareil et intitulé « Après l’érotisme » (voir aussi Les premières BD érotiques de Milo Manara…).
Cette rencontre avec le dessinateur, en compagnie de Stéphane Beaujean et Romain Brethes, est riche, passionnante et prometteuse pour l’avenir. Ce numéro, qui opère une légère mue, invite à de belles rencontres, dont un dialogue épatant entre Blutch (qui travaille sur la reprise de « Tif et Tondu ») et Daniel Goossens : deux dessinateurs biberonnés dans le Fluide glacial de la grande époque, et un entretien avec Killoffer qui se livre avec une belle sincérité. Étude sur le « Gang Mazda » (série de gags signés Hislaire, Tome et Darasse, publiés par Spirou et exhumés grâce à une intégrale publiée par Dupuis) et clin d’œil malin à Jijé, Yves Chaland, Danier (voir Daan Jippes) et Serge Carrère, qui ont tous les quatre mis en images les décors méditerranéens du port de Cassis. Les auteurs étrangers ne sont pas oubliés grâce à des rencontres et des articles consacrés au Canadien multiactivités Seth, l’inclassable Basil Wolverton, les Japonais Masato Hisa et Tetsuya Chiba… Ajoutez à ce sommaire copieux, les avant-premières (de David Prudhomme, Pascal Rabaté et Thomas Gosselin), les tendances… Un magazine trimestriel (100 pages en noir et en couleurs, 7,95 €) au ton original qui, sans bruit, parvient, semble-t-il, à trouver son public en kiosques.
Henri FILIPPINI
Il porte le numéro 11, donc pas de numéro 10 mais un hors-série 1 consacré à Astérix.
Ou alors ?
Cette « mue » que vous évoquez ( et qui permet sans doute une amélioration des ventes), est explicitée dans l’édito de Monsieur Bauxjean. Le public réel, celui des acheteurs qui lisent, veulent plus d’interviews d’auteurs qui ont des choses à dire et moins d’articles ennuyeux écrits par des spécialistes soporifiques du neuvième art ennuyeux, tendance prétentieuse et intello. Il y a de plus une amélioration dans le choix des sujets qui me semblent un peu plus Grand Public.
J’ai feuilletté ce numéro en librairie, et je l’ai même acheté pour les encourager dans cette voie.