Venu du monde du graffiti et du fanzine, Benoît Carbonnel publia il y a quatre ans « Cool Parano : un testament graffiti », chez l’éditeur marseillais Même pas mal. Il revenait — dans ce premier album et par le biais d’une fiction — sur ses années de graffeur et sur l’évolution de ce milieu artistique. Nous retrouvons Benoît Carbonnel pour son second ouvrage (« Opérateur 238 »), publié quelques jours après la fête du Travail : il explore, cette fois-ci, l’implacable monde de la logistique pour la grande distribution.
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En 1924, le grand reporter Albert Londres est amoureux. Plus question pour lui de partir enquêter en Chine ou dans un bagne du bout du monde. H veut rester en France, fiancée oblige. A la surprise générale de la rédaction du Petit Parisien, il se porte candidat pour suivre le Tour de France.
Une bonne idée. Ses articles donneront Les Forçats de la route. Ils racontent l’incroyable épopée des cyclistes de l’époque, courant toute la nuit, cocaïne dans les yeux, mais aussi la passion des foules et même ces dames qui tentent de suivre en tandem !
Henri Amoureux é
tait journaliste et écrivain. C’est lui qui a eu l’idée de demander à un géant de la bande dessinée d’illustrer ce Tour si particulier pour notre journal. Voici le résultat signé Patrice Serres. Du grand art.Depuis, Amouroux est parti, juste aprè
s avoir survolé le Tour 2007 entre Semur-en-Auxois et Bourg-en-Bresse. Ce jour-là, au cœur de l’été, il avait – déjà – pris de la hauteur. Dans Phélico accroché à l’intrépide échappée d’un Anglais, il avait lancé : « Le Tour ne mourra jamais. Vous avez vu ces foules au bord des routes ? » Immortel, on vous dit.Philippe Dulev