Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« La Merveilleuse histoire des éditions Roa » : un canular fichtrement bien documenté !

Ayant déjà sévi avec un excellent premier album de bande dessinée en 2010 (« Tom et William », dans la prestigieuse collection Signé du Lombard) et, régulièrement, dans le blog qu’il anime parallèlement (http://laurentlefeuvre.over-blog.com), Laurent Lefeuvre poursuit son œuvre érudite et quasi parodique qui consiste à attester de l’existence d’une maison d’édition totalement fictive : les éditions Roa.
À travers une centaine de fausses couvertures d’illustrés, de fausses planches et de fausses chroniques, son but est de donner corps aux cow-boys, vikings, soldats, pirates et autres gorilles géants évoqués comme des personnages de bandes dessinées oubliés dans l’album « Tom et William » ; et ce travail joyeusement foutraque vient aujourd’hui d’être compilé dans un livre-hommage aux Akim, Blek le Roc, Rodéo et autres Zembla de notre enfance, publié aux éditions Mosquito !
Toutefois, ce dessinateur et story-boarder breton, fan des auteurs américains de l’Age d’or et des petits formats, ne se limite pas au simple canular : en effet, son ouvrage, au parfum mythique d’action et d’éclats de rires, est rempli de clins d’œil et de références exactes à des auteurs ou à des séries existantes ; ceci afin de nous permettre de remettre le tout dans un vrai-faux contexte historique, à la manière des livres d’un Patrick Gaumer, d’un Gérard Thomassian ou d’un Louis Cance : bref, de par son érudition, son humour décalé et la qualité de ses illustrations, « La Merveilleuse histoire des éditions Roa » se révèle, finalement, totalement indispensable aux amateurs…
Enfin, sachez qu’en mettant en exergue le travail de John King (qui fut le scénariste vedette et prolifique des éditions Roa), la préface de François Corteggiani, auteur qui s’y connaît lui aussi plutôt bien en petits formats, est totalement écrite dans le même esprit : appréciez par vous-même !
Gilles RATIER
Au début de la lecture quelque doute est apparu avec Daniela (de l’Oreal) à l’origine d’une chanson d’un amateur de BD, aux chaussettes noires.
Quand plus loin on découvre la revue Cleet & Boris et qu’encore plus loin une couverture est attribuèe à H.Mounier, le doute devient certitude. On se trouve devant un énorme gag qui réveille des souvenirs…inexistants.
Bouquin super documenté sur ce qu’auraient pu être nos lectures, en plus des Battler Briton, X13, Oliver, Zembla, Capitain Swing et autre Blek. Très didactique.
Yves Chaland aurait apprécié…
La démarche est vraiment sympathique, mais on voit au premier coup d’œil que les couvertures ont été peintes numériquement. L’auteur aurait dû parfaire l’illustion jusqu’à utiliser les techniques de l’époque, à savoir la gouache. C’est vraiment dommage et cela gâche mon plaisir. Finalement, je n’achèterai pas ce recueil.