On ne peut que saluer les qualités narratives et graphiques des « 5 Terres » : une série désormais culte. Les auteurs de la série se sont donnés les moyens de leurs grandes ambitions. Depuis 2019, l’intrigue complexe se développe sur cinq cycles de six albums chacun, portée par le magnifique dessin de Jérôme Lereculey. Entre le deuxième cycle qui vient de s’achever et le troisième qui débutera cet été, un récit complet vient s’intercaler : un spin-off intrigant autour du personnage emblématique du premier cycle : This Delliana, alias Demeus Lor.
Lire la suite...Archives mensuelles : juin 2012
« Bêtes de somme » T1 (« Mal de chiens ») par Jill Thompson et Evan Dorkin
Disons-le tout de suite : cet album est une petite merveille, un bijou, un vent frais qui dépoussière nos attentes convenues de lecteurs empressés. Drôle, charmant, intelligent, malin, réalisé par un tandem hors pair, « Bêtes de somme » ravira à la fois les fans de comics, les amateurs éclairés de récits fantastiques, et les amis des animaux. Une prouesse. Un délice. Mon coup de cœur du mois.
Un nouveau film avec… Jack Kirby ?!
Incroyable ! Jack Kirby pourrait bien faire une apparition inattendue dans « Argo », le prochain film de Ben Affleck !
« Down Under » T1 (« L’Homme de Kenzie’s Rivers ») par Fabio Pezzi et Nathalie Sergeef
Les passagers des bateaux qui, à la fin du XIXème siècle, quittent la grisaille anglaise pour se rendre en Australie, ne savent pas vraiment ce qu’ils vont découvrir. Une terre de liberté ? Ca dépend pour qui ! Les Blancs qui y débarquent sont souvent des bannis, des bagnards ou des prostituées, mais le paradoxe australien, c’est que plus ceux-là sont devenus libres, plus la population autochtone, les Aborigènes, s’est trouvée dépossédée et enchainée comme s’il était normal que ce soit chacun son tour…
« La Famille Passiflore » T1 (« L’Anniversaire de Dentdelion ») par Loïc Jouannigot
« La Famille Passiflore » est tout d’abord une série d’albums illustrés, née en 1987, écrite par Geneviève Huriet et illustrée par Loïc Jouannigot. Elle est devenue au fil du temps un classique incontournable de la littérature jeunesse. Traduite en 28 langues, la série compte aujourd’hui 24 albums, tout publiés aux les éditions Milan.
Zoom sur les meilleures ventes de BD du 27 juin 2012
Voilà une semaine bien morose pour l’économie du secteur BD car les ventes sont, semble-t-il, nettement en recul par rapport aux semaines précédentes ; et si le 62ème opus du manga « One Piece » d’Eiichiro Oda est encore dans le « Top 20 Ipsos/Livres Hebdo » des meilleures ventes de livres (tous genres confondus), il y est bon dernier : ayant chuté de la 9ème à la 20ème place… D’autre part, si Frank Margerin s’empare enfin de la 1ère place du « Top 15 BD » (hors manga), avec son album « Je veux une Harley » écrit avec Marc Cuadrado, lequel lui a permis d’exprimer, d’une nouvelle façon, sa passion pour les 2 roues, de nombreux autres blockbusters (« Les Légendaires origines », « Seuls », « Les Simpson », « La Jeunesse de Blueberry » et « Jour J ») perdent pas mal de terrain ; sans parler de ceux qui disparaissent carrément de ce hit-parade comme « L’Ordre de Cicéron », « Confessions d’une glitter addict », « De cape et de crocs » et « Sur la piste du Marsupilami ». Heureusement, on note quand même 4 nouvelles entrées, dont la plus remarquable n’est autre le 14ème « I.R.$ » de Bernard Vrancken (au dessin) et Stephen Desberg (au scénario), lequel débarque en 4ème position !
« Dylan Dog » de retour en France, mais seulement en DVD !
À défaut de débouler sur les grands écrans en France, « Dead of Night », l’adaptation cinématographique par Kevin Munroe de « Dylan Dog », l’un des principaux best-sellers des fumetti (bandes dessinées italiennes), sera disponible en DVD, Blu ray et autres BR ultimate chez Dark Star, à partir du 18 juillet, la distribution étant assurée par Box Office France.
À l’occasion des 50 ans de Spider-Man ! – 4ème partie : Steve Ditko et Jack Kirby sur Spider-Man
Dans la première partie de cet article (1), nous avons évoqué l’origine du « Spiderman » avorté de Simon & Kirby, en collaboration avec C.C. Beck et Jack Oleck, développé à partir de 1953, et qui se transformera curieusement en… « The Fly » (la Mouche) à partir de 1959 chez MLJ… Fin 1961, suite au succès de « Fantastic Four », Jack Kirby propose « Spider-Man » au directeur de publications/scénariste Stan Lee chez Atlas-Marvel et dessine une première histoire. Les similitudes du personnage avec The Fly obligent l’éditeur Martin Goodman à arrêter la production de cet épisode. Spider-Man est repris au dernier moment par le dessinateur Steve Ditko et une nouvelle version du personnage paraît dans Amazing Fantasy n°15 (août 1962). Stan Lee hésite un moment entre les deux artistes et finit par opter pour Ditko… Le succès est au rendez-vous, à tel point que Spider-Man obtient sa propre revue, Amazing Spider-Man en mars 1963 !
« D’autres larmes » par Jean-Philippe Peyraud
À bdzoom.com, on a toujours pensé que si Jean-Philippe Peyraud n’est pas vraiment ce que l’on pourrait appeler un dessinateur réellement virtuose, il possède, toutefois, un style sensuel et élégant, bien à lui, tout à fait reconnaissable au premier coup d’œil : or, c’est justement cette particularité qui est la marque des plus grands et qui fait certainement, de lui, l’un des auteurs les plus attachants de la génération post 90’, du moins sur le plan du 9e art francophone !
« Une Tempête aux couleurs de cerisiers » par Ai Yazawa
La série « Nana » étant un best-seller, les éditions Delcourt ont surfé sur un succès bien mérité pour nous faire découvrir une oeuvre de jeunesse d’Ai Yazawa. On sent que le trait n’est pas encore tout à fait structuré, mais les fans reconnaîtront sans peine la patte de cette mangaka. Vingt ans après sa publication au Japon, voici donc le recueil d’histoires courtes « Une Tempete aux couleurs de cerisiers ».
« Absolution » T1 par Roberto Viacava et Christos Gage
Nouvelle variation autour du super-héros qui pète un câble, « Absolution » est une bonne surprise, ne surfant pas bêtement sur cette mouvance, mais apportant une facette supplémentaire non négligeable à ce thème par la qualité de son approche et le ton employé, loin du sensationnalisme vain. Non pas une surenchère dans le gore et la violence, mais un vrai portrait psychologique et une réflexion sur l’application et le bien-fondé de la justice. Pas mal !