À sa sortie de prison, en 1970, Chuck ne pense qu’à récupérer son butin, qu’il a caché à Dry Creek : une ville fantôme du Colorado… Il y retourne avec sa complice et amante de l’époque : Kat. Là-bas, ils butent sur un vieux chercheur d’or. Ce dernier n’a pas volé leur trésor, mais leur apprend que deux individus les ont précédés : un grand blond et un Indien. Chuck va devoir retrouver leur trace, et l’affrontement sera inévitable. Avec Chuck et Kat, on voyage à travers les paysages américains éternels — comme figés — des westerns. De belles images, au service d’une intrigue forte,faite de chasse à l’homme, d’appât du gain et de trahison.
Lire la suite...Quelques jours à vivre… ou pas ?

Le virus qui court-circuite actuellement nos plus belles habitudes et joue les trouble-fêtes avec une délectation sadique a mis en évidence l’impérieuse nécessité d’un milieu médical performant, un milieu qui compte également des unités de soins palliatifs. Il n’y a aucun complot dans le fait que les éditions Delcourt aient réédité début mars ce « Quelques Jours à vivre » : un titre paru en 2017, dont il faut souligner tout l’intérêt et toute l’humanité…
Ces unités sont évidemment peu connues du grand public tant elles inspirent angoisse et peur. Pour les faire découvrir et pour comprendre ce que vivent au quotidien ceux qui y travaillent, les auteurs nous proposent d’y accompagner une jeune infirmière. Débutant dans ce service à nul autre pareil, elle découvre les spécificités de cet univers ainsi que les doutes, les hésitations et les interrogations du personnel soignant.
Cette immersion dans une unité de soins palliatifs ne se lit pas sans émotion. La force des équipes médicales déterminée à soutenir les patients en fin de vie est aussi troublante que méritante. On ne ressort pas indemne d’une telle lecture tant les cas présentés sont forts, déstabilisants. C’est non seulement le rapport à la mort, mais notre rapport à la douleur qui est en jeu (d’où d’utiles précisions sur l’histoire de l’anesthésie).
Bonne idée aussi ces parenthèses qui ponctuent le récit où les auteurs présentent comment d’autres peuples voient la mort, en Indonésie, au Brésil ou comment certains ont voulu en profiter (mediums et charlatans).
Autant le dessin est clair et léger, autant le sujet est grave. Le lire quand on était confiné n’était peut-être pas facile, mais le lire déconfiné… ne l’est pas forcément beaucoup plus !
Didier QUELLA-GUYOT ; http://bdzoom.com/author/DidierQG/
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« Quelques Jours à vivre » par Olivier Perret et Xavier Bettaucourt
Éditions Delcourt (14,95 € ) – EAN : 978-2-413-02799-7