À travers ce nouveau pavé de quasiment 350 pages, JeanLouis Tripp (1) continue son introspection familiale pour éclaircir et approfondir ce qu’il sait de son père. Ayant été troublé par déclaration de sa jeune sœur Cécile au sujet de son précédent chef-d’œuvre en bande dessinée (« Le Petit Frère »), où elle trouvait qu’il dessinait très bien le regard triste et perdu de leur géniteur, JeanLouis a décidé de nous raconter la vie ce dernier, avec son talent graphique et narratif habituel… Car, lui, comme il est longtemps resté enfant unique, il a connu un autre homme : un père affectueux, avec ses flamboiements, ses folies, mais aussi ses failles… Bref, un homme vivant, très vivant !
Lire la suite...La brouette des morts
Le début : Clarence Beaufixe est dans de beaux draps. Ce passionné de manoir breton se retrouve en tête de liste des suspects dans l’assassinat de quatre personnes. La police le prend pour un tueur en série et les psychiatres …
Le début : Clarence Beaufixe est dans de beaux draps. Ce passionné de manoir breton se retrouve en tête de liste des suspects dans l’assassinat de quatre personnes. La police le prend pour un tueur en série et les psychiatres pour un fou. Il est vrai que l’homme est sujet à des » absences « , des crises d’hallucination à l’issue desquelles il est retrouvé à côté des victimes… La femme de Clarence, Mathilde de Kercroix, fait appel à Dick Hérisson pour essayer de prouver l’innocence de son mari. Voilà notre fameux détective parti sur les traces de Beaufixe, une nouvelle fois en Bretagne, où le suspect cherchait à établir une liste des manoirs bretons pour les besoins d’un livre. La découverte de l’un d’eux semble être à l’origine de l’affaire. Dick Hérisson va rapidement comprendre que tout tourne autour de ce manoir étrange et délabré, perdu dans la fameuse forêt de » Coat an noz « , la forêt de la nuit…
Notre avis : Il nous faut ici avouer notre partialité. Nous aimons Dick Hérisson. Depuis le début. Ces récits policiers très travaillés et rondement menés, qui regorgent de référence et d’hommages parodiques, nous laissent pantois à chaque fois. La brouette des morts ne déroge pas à la règle. Avec son lot de mystères et de frayeurs, ce polar fantastique se situe dans la droite ligne des romans populaires, tels ceux de l’illustre Harry Dickson ! Ajoutons que la reconstitution graphique des décors et de l’ambiance des années 30 (surtout les campagnes) selon Savard est un véritable régal.
Editions Dargaud – 9,45€