« Les Franval » : réédition de l’intégralité d’un classique de l’hebdomadaire Tintin !

Marc Franval, le fringant écrivain globe-trotter, fait son apparition dans l’hebdomadaire Tintin en 1963. Édouard Aidans, qui a déjà fait impression avec la série préhistorique « Tounga », anime les aventures de ce journaliste play-boy, qui devient rapidement un cinéaste père de famille, parcourant — caméra au poing — les régions encore sauvages du monde. Les albums originaux étant depuis longtemps épuisés, les éditions BD Must proposent une réédition intégrale en quatre volumes de ce classique des années 1960.

 Imaginé par Jacques Acar, Marc Franval est un écrivain voyageur aux allures de jeune premier, sans problèmes financiers.

Le temps de vivre une première aventure, commencée le 5 novembre 1963 dans le n° 451 de la version belge de Tintin, il revient l’année suivante sous la plume d’Yves Duval : le « nouveau » Marc Franval est devenu un père de famille, parcourant la planète en compagnie de sa femme Cathy et de son fils Didi.

Ne se contentant pas d’exercer son métier de chasseur d’images, le journaliste conférencier — et les siens — affrontent trafiquants, braconniers et autres malfaisants qui hantent les régions exotiques de notre bonne vieille Terre, lesquelles font encore rêver les lecteurs, en ces années 1960.

Dessinateur au trait dynamique et méticuleux, Édouard Aidans propose des pages sentant bon la bande dessinée franco-belge d’après-guerre. N’oublions pas que, bien avant « Rahan », il avait créé le fameux « Tounga », en 1962.

La redécouverte de ces pages fera rêver bien des lecteurs, lesquels retrouveront avec émotion le parfum des bandes dessinées d’une époque révolue.

On dit que Greg — alors rédacteur en chef de l’hebdomadaire belge — trouvait « Les Franval » trop classiques.

Sans vouloir contredire le créateur d’« Achille Talon », il n’est pas interdit de trouver son avis injuste !

La seule chose que l’on puisse reprocher à Aidans, dessinateur à l’époque débordé par ses trop nombreuses créations, c’est d’avoir trop délégué son personnage à des assistants en devenir — mais au trait parfois pas encore tout à fait mature, comme l’alors tout jeune Marc Hardy qui fera pourtant ensuite la carrière que l’on sait — au point d’en perdre son propre style.

Jusqu’en 1975, la famille Franval sera présente le temps de vivre neuf grandes aventures et 17 récits complets, publiés dans l’hebdomadaire Tintin, puis dans le trimestriel Tintin sélection, et totalisant 528 pages : celles-ci sont reprises — dans l’ordre chronologique — en quatre albums de 132 pages (une petite centaine de pages était inédite en album).

Chaque ouvrage est accompagné d’un copieux dossier réalisé par notre ami Gilles Ratier.

Notre rédacteur en chef revient en détail sur l’histoire de la création de cette série exotique disparue, tout en évoquant la carrière de ses deux scénaristes (Jacques Acar, puis Yves Duval) et des assistants d’Aidans (Claude Laverdure, Magda, Luc Warnant…)

Le tout proposé avec une importante iconographie.

Ces quatre ouvrages ont été tirés à 600 exemplaires, dont 250 sont accompagnés d’un ex-libris numéroté.

Comme à leur habitude, les éditions BD Must proposent des albums à l’impression parfaite et à la présentation soignée ; pour plus d’information, voir https://bdmust.be.

Henri FILIPPINI

« Les Franval : intégrale » T1 à T4 par Édouard Aidans, Jacques Acar et Yves Duval

Éditions BD Must (199,80 €) — EAN : 9-782-8753-5878-3 (tome 1), 9-782-8753-5879-0 (tome 2), 9-782-8753-5880-6 (tome 3), 9-782-8753-5881-3 (tome 4)

Parution 2 novembre 2023

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4 réponses à « Les Franval » : réédition de l’intégralité d’un classique de l’hebdomadaire Tintin !

  1. Kroustilyion dit :

    Magnifique intégrale ! Merci BD Must !!

  2. Zaza dit :

    Aidans mérite ce coup de projecteur.

    Je n’ai pas compris pourquoi il avait arrêté aussi longtemps sa série phare Tounga dans les années 80. Il n’a jamais retrouvé ce succès.

  3. Gilles dit :

    J’avais adoré la saga des « Panthères » j’ai donc voulu renouveler le plaisir en me plongeant dans les dessins de Aidans et dans cette époque des sixties…

    Superbe intégrale Donc…

    Pour autant j’ai relevé un petit problème :

    -Dans l’intégrale tome 1, dans l’histoire Du sang sur l’ivoire, on a l’impression qu’il manque une planche, déjà dans la narration on ressent ne interruption, de plus à mieux y regarder la page 67 correspond la planche S.I 2, puis en tournant sur la page 68 on remarque les notations des pages S.I 4 et S.I 4b…

    il manquerait donc la planche S.I 3 ?

    « En fait à mieux y regarder à deux fois : il y a eu inversion à l’édition : la planche S.I 3 se trouve sur la page 66…

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