Le grand large, t2, On ne crapote pas avec l’amour

Mélodie a braqué une pharmacie pour donner de la morphine à la mère d’Angelo. Arrêtée, elle parvient à s’échapper et à rejoindre ses amis. Ils filent alors au bord de la mer pour préparer un anniversaire mémorable à la vieille gitane

 

 

 

Cette œuvre forte captive autant par son unité de ton que par l’incroyable optimisme qu’elle distille, vivifiant comme l’air du large et allègre comme une chanson tzigane. La correspondance est totale entre le trait aux portes de l’expressionnisme, le scénario au rythme pétulant et le message délivré, fantaisiste et anarchisant. La tonalité d’ensemble, en teintes délavées traversées de fulgurantes nuances de couleurs primaires, comme les péripéties du récit mêlant constamment le rire aux pleurs, renvoient à une vision poétique et pourtant sans fards de l’existence, jetant un œil cru sur les contingences individuelles ou sociales de la condition humaine. Des dialogues rabelaisiens, tout en verve métaphorique, des personnages à la joie de vivre non-conformiste et communicative, nourrissent une approche optimiste et dénuée de préjugés. Les auteurs se prononcent en faveur de la richesse des êtres loin des codes sociaux, pour entonner cet hymne à la vie, sans aigreur ni compromission devant ses douleurs.


J.D.

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