Depuis presque 20 ans, l’idée d’une comédie de mœurs romantique sur fond de satire politique où une Première Dame aurait la possibilité d’influencer les affaires publiques de notre pays trottait dans la tête de Didier Tonchet : prolifique créateur de BD humoristiques bien connu (ahhh, « Raymond Calbuth » !) et scénariste toujours inspiré, comme c’est le cas ici (1)… Il nous embarque avec délices dans la jouissive histoire d’une actrice engagée de seconde zone qui va gagner le cœur des Français et d’un président de la République dont la cote de popularité est en chute libre, à un an des élections : le tout mis énergiquement en images, tout au long de 270 pages, par le dessin virevoltant de Jean-Philippe Peyraud (2)…
Lire la suite...LES 25 ANS DE QUAI DES BULLES

La grande marée d’images de l’automne déferle sur Saint-Malo de vendredi à dimanche avec le festival de bande dessinée « Quai des bulles », qui célèbre en 2005 ses vingt-cinq ans dans la cité corsaire.
La grande marée d’images de l’automne déferle sur Saint-Malo de vendredi à dimanche avec le festival de bande dessinée « Quai des bulles », qui célèbre en 2005 ses vingt-cinq ans dans la cité corsaire.
Pour fêter ses noces d’argent avec la BD, le festival s’offre une exposition rétrospective consacrée à Jean-Jacques Sempé: originaux de ses célèbres dessins ciselés à la plume noire mais aussi sélections des illustrations en couleurs qu’il réalise depuis une trentaine d’année pour le New Yorker.
Sempé n’est pas exactement un bédéiste mais qu’importe: « Il nous a donné tant de bonheurs insignifiants et primordiaux avec sa petite musique unique », déclare Alain Goutal, responsable de la programmation artistique.
Les bulles toutefois sont, elles aussi, à quai avec d’autres expositions comme celle en hommage à Alain Bignon (« Le parfum des choses », « Il faut y croire pour le voir »…), mort subitement il y a deux ans à 57 ans, ou celle retraçant le trait impertinent de David Prudhomme (« Port Nawak », « La tour des miracles »).
Encore plus impertinente, l’expo Maester consacrée à son improbable religieuse, « Soeur Marie-Thérèse des Batignolles », calamiteuse et vociférante fumeuse de pétards. Les amateurs de frissons et de fantastique pourront préférer l’expo Mathieu Lauffray et ceux qui ont gardé leur âme d’enfant jubileront avec Emile Bravo et ses « Epatantes aventures de Jules ».
En cette année Jules Verne, Quai des bulles se devait de lui rendre hommage. C’est fait au travers de l’exposition Brüno, l’auteur de la série « Nemo » qui revisite librement « 20.000 lieues sous les mers ».
240 auteurs sont à bord pour rencontres, débats, interviews et signatures et, aussi, pour participer à une des initiatives originales du festival, le conte à bulles : Un conteur raconte en musique une histoire et un dessinateur la transcrit simultanément en images projetées sur grand écran. Cette année, le conteur est Gilles Servat, un des monuments de la culture celtique.
Comme chaque année enfin, Quai des bulles fait son cinéma. Au programme 2005, « La musique du hasard », « Les 5.000 doigts du docteur T », « eXistenZ », « Laputa, le château dans le ciel » et le soir « Kill Bill ».AFP