Un petit village — non loin de la frontière suisse — sert de cadre à ce long récit où la sorcellerie est omniprésente, au sein d’une population paysanne inculte, à la merci de la puissance des évêques. À travers deux adolescents que le destin sépare, Virginie Greiner et Annabel évoquent la chasse aux sorcières —incarnations du diable —, qui faisait rage dans les campagnes à la fin du XVe siècle. L’occasion de retrouver deux autrices talentueuses, maîtrisant avec panache une histoire où se mêlent fiction et réalité.
Lire la suite...Décès de Jacques Rampal
Né en 1944 à Constantine (Algérie), Jacques Rampal est mort le 19 décembre dernier des suites d’une longue maladie.
C’est au début des années 1970 que Jacques Rampal propose ses premiers dessins et scénarios aux magazines publiés par Fleurus presse et plus particulièrement à Formule 1, alors dirigé par Pierre Marin. C’est l’époque où Guy Mouminoux (alias Dimitri), Christian Binet, Christian Rossi, Claude Lacroix, Jac Lelièvre et bien d’autres débutent dans ces journaux encore rentables de la presse catholique. Il y signe scénarios, illustrations et courtes histoires, dont les amusants « Contes affables ». À la même époque, on rencontre sa signature dans l’hebdomadaire Pilote, où il propose surtout des scénarios, notamment pour les fameuses pages d’actualité. C’est là qu’il rencontre Jean Mulatier, Patrice Ricord et Jean-Claude Morchoisne et leurs « Grandes Gueules » qui cartonnent. Aux côtés de ce trio, il participe au lancement du magazine d’humour Mormoil, lequel cesse, hélas !, de paraître au septième numéro (mars 1974 — novembre 1975). Il retrouve ses compères Mulatier, Ricord et surtout Morchoisne, participant à l’écriture d’une quinzaine de leurs ouvrages inspirés par « Les Grandes Gueules » : « Ces animaux qui nous gouvernent » chez Derviche, puis « Les Trognons », « Formule Jospin’s », « les Nouvelles Fables de La Fontaine », « Les Politiques à pile ou face », « Le Tonton profond », « La Bande à Sarko »…
Auteur de pièce de théâtre, il a écrit « Le Philosophe et la putain », « La Fille à la trompette »… et surtout « Célimène et le cardinal » qui a obtenu deux Molières en 1992 et se joue encore dans plusieurs pays.
Henri FILIPPINI