Le père Lucien ne s’encombre guère de scrupules ! Rien d’étonnant à cela, puisque c’est, en fait, un homme de main réputé pour son efficacité, qui se planque dans un petit village du Jura en se faisant passer pour le nouveau curé. Traqué par des types qui, eux, ne sont pas très catholiques et veulent l’envoyer ad patres, il a enfilé dans l’urgence la soutane du père Philippe qui s’est retrouvé dans la mauvaise piaule au mauvais moment : les autochtones ne l’ayant encore jamais vu. Drôle et captivant, ce polar prévu en deux tomes est écrit par l’étoile montante du roman policier français qu’est Jacky Schwartzmann et enluminé par le trait expressif de Sylvain Vallée : le dessinateur d’« Il était une fois en France »…
Lire la suite...La piste de Kibangou
Le début : Conclusion du second cycle de Tramp. Ce polar maritime haletant nous entraîne ici en pleine Afrique occidentale (au pays des Kroumen) sur fond de trafic de diamants et de meurtre. Après les diamants, Calec reçoit un autre …
Le début : Conclusion du second cycle de Tramp. Ce polar maritime haletant nous entraîne ici en pleine Afrique occidentale (au pays des Kroumen) sur fond de trafic de diamants et de meurtre. Après les diamants, Calec reçoit un autre paquet, plus macabre – qui contient un doigt de son lieutenant subitement disparu, et une lettre menaçant de lui expédier le reste par petits bouts s’il ne rend pas les diamants. Calec ne peut plus rendre les diamants qu’il avait cachés et qui lui ont été volés. Il se résout donc à aller voir la police locale, qui, une fois de plus, boucle l’affaire un peu vite en concluant à un règlement de comptes entre trafiquants. Calec n’y croit pas. Quelques diamants dans un paquet de clopes vide ne constituent pas à ses yeux un vrai trafic, il continue l’enquête.
Notre avis : Fin des aventures africaines de Yann Calec, dont le prochain cycle se déroulera en Asie. L’intrigue est développée selon une logique implacable, jusqu’à son dénouement inatendu, qui démontre une nouvelle fois les qualités exceptionnelles de Jean-Charles Kraehn comme raconteur d’histoires. Patrick Jusseaume, qui choisit de jouer sur des couleurs orangées, renforce la sensation de chaleur et de moiteur liée à l’atmosphère du récit . Le graphisme réaliste du dessinateur s’accorde parfaitement à la période, aux lieux et à l’ambiance décrits. Superbe ! LT
Editions Dargaud – 12,60€