Les éditions Rue de Sèvres publient, depuis quelques années, des œuvres de qualité venues d’Asie : comme celles de Kazuo Iwamura ou de Jiro Taniguchi. Une nouvelle collection vient de voir le jour : Le Renard doré, laquelle proposera dix titres par an à destination d’un lectorat jeunesse et adolescent (8/15 ans). Les trois premiers ouvrages parus nous ont touchés par leurs qualités narrative et graphique : voilà une nouvelle collection fort bien née.
Lire la suite...L’ETRANGE RENDEZ-VOUS
Le 19 juin, à l’Alcazar. Jean Van Hamme et Ted Benoit recevaient la presse à l’occasion du lancement du prochain Blake et Mortimer « L’Etrange Rendez-vous
« Cela me plaisait beaucoup que Jean reprenne quelque chose que Jacobs n’avait pu développer, se souvient Ted Benoit. Sa théorie scientifique est exactement du type des justifications développées dans la série. En tant que premier lecteur, j’ai complètement adhéré. Mais, selon moi, chez Jacobs, la science-fiction est une façon de toucher au mystère. Elle est le prétexte à un fantastique comparable aux Electropolis et Docteur Mabuse de Fritz Lang par exemple ». La forme et l’esprit étaient donc respectés, mais il allait y avoir mieux: la magie éclairée des albums les plus marquants.
Auprès de tous les amateurs, l’Affaire du collier reste le récit le plus faible. Van Hamme a réfléchi à son insuffisance: « Un collier volé ne va pas changer la face du monde. Dans S.O.S Météore.~ la terre est en danger, et ça change tout. La force de l’Espadon vient aussi de cet enjeu. » Pour le coup, l’Étrange Rendez-vous ne ménage pas notre peine, puisque c’est rien de moins que le sort de l’humanité et des 60 siècles à venir qui sont en péril. La menace planant sur la terre devait donc être à la hauteur. « Pour moi, on retrouve ici le niveau des émotions que j’adore dans les «Blake et Mortimer», s’enthousiasme Ted. On est devant quelque chose qui vous dépasse. Je m’en suis rendu compte en dessinant la couverture. Il ne fallait pas que Mortimer ait peur ou qu’il fuie. Ce n’est pas du simple étonnement. Il s’y mêle de la fascination. Ce n’est pas seulement le mal, c’est surtout énorme. Dans les meilleurs albums de la série, tout est énorme. » A paraître, le 20 juin dans les pages de Télérama.