Ils sont effectivement six, dans les années 1850 : en comptant Kid, un garçon rendu borgne lors du massacre de sa famille. Alors que Kid doit se rendre dans les Black Hills (Dakota du sud) pour récupérer un document très important sur une mine d’or dont il a hérité (mais qui serait maudite), il promet à une prostituée, à un déserteur de l’armée, à un esclave en fuite, à une religieuse qui a quitté les ordres et à un Indien renégat de les couvrir d’or s’ils l’accompagnent…
Lire la suite...Van Melkebeke, Hergé et Jacobs
A l’ombre de la ligne claire ou la passion de Jacques Van Melkebeke… Toute la vie de cet artiste sensible, rêveur et lunaire, qui a cru avec son ami Edgar jacobs, dans leur jeunesse commune, que la réussite allait leur sourire à tous deux, est voilée d’ombre… celle, après la guerre, de ses amis dessinateurs, dans laquelle il fut contraint de s’abriter, puis, vers le crépuscule, celle de l’amertume.
Ce peintre qui, comme Jacques Laudy, mais d’une manière moins positive, fut toujours décalé par rapport à son époque, n’a jamais pu parvenir à l’accomplissement de son art ni y trouver son épanouissement. Il n’en fut pas moins à l’origine des plus belles idées qui ont inspiré Hergé, Jacobs et d’autres quoiqu’il ai toujours refusé – contraint ou non – d’y apposer sa signature, et toujours rejeté la qualité de scénariste.
Un portrait intéressant pour une histoire triste, écrite sobrement, qui présente aussi l’intérêt de nous faire observer de l’extérieur la personnalité et le caractère de certains monstre sacrés. Un point de vue important, et un de plus, pour quelques biographies célèbres, toujours à refaire.
A l’ombre de la ligne claire, Jacques Van Melkebeke le clandestin de la BD, de Benoit Mouchard (Editions Vertige Graphic, 17 euros).