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Après le Wyoming de « Dirty Rose », l’ouest américain de « Mille Femmes blanches » (nos chroniques précédentes), cette fois, c’est l’Oregon. Pas en train, mais dans le cadre d’un convoi de charriots qui a quitté Independence, dans le Missouri, à destination d’Oregon City. En 1843, cette piste vers le Pacifique, traversant nombre d’États dont le Wyoming, promettait la terre promise au bout de plusieurs mois d’aventures et de dangers…

En 1998, l’écrivain Jim Fergus (né de mère française et de père américain) lance une série de romans intitulée « Mille Femmes blanches » créée sur la base d’une anecdote : en 1874, le chef indien Little Wolf aurait demandé au président Grant mille femmes blanches pour les marier à mille de ses guerriers cheyennes et favoriser ainsi l’intégration de son peuple dans la civilisation blanche…

Tom, le héros de « Dirty Rose » est un jeune flic de Chicago qui débarque dans le Wyoming ! Le déracinement est total et, pire que tout, sa compagne, Helen, a décidé de ne pas l’y rejoindre ! Le voilà donc, entre Cheyenne et Buffalo, entouré de plaines et de collines qui fleurent bon le western, seul, décalé, dans un monde qui a ses règles… et une drôle d’habitante !

« Antipodes », d’Éric Lambé et David B, c’est d’abord l’évocation d’une expédition en partie oubliée : celle du Français Villegagnon, qui quitte Le Havre en aout 1555 pour aller installer une colonie au Brésil. Alors que l’Inquisition fait ses ravages en France, dès 1557, Villegagnon, lui, joue les terreurs de l’autre côté de l’Atlantique, à Fort Coligny !

Sous ce titre accrocheur, les auteurs proposent un état des lieux circonstancié, documenté des réalités de la vie en banlieue, loin, très loin des clichés, des a priori ou des procès d’intention politisés : un album réalisé d’après l’essai éponyme du politologue Thomas Guénolé, publié en 2015.

Les combats des femmes ont toujours été malmenés dans l’histoire officielle, encore plus quand les révoltes vinrent de femmes immigrées, auxquelles on n’accordait encore moins droit à la parole et à la contestation qu’aux autres. C’est pourquoi le défi de ces « belles de mai » marseillaises, pendant l’hiver 1886-1887, est exemplaire…

Fin 2022, les éditions Locus Solus, proposaient « Océanides : 15 histoires de mer » : un collectif constituant, comme le disait l’éditeur, un « embarquement pour 15 aventures différentes sur le thème de la mer, drôles ou féroces, et souvent engagées. » Fort de son succès, « Océanides » revient aujourd’hui pour une nouvelle vague d’histoires et d’aventures… et d’auteurs !

Alors qu’une terrible crue en Isère fait l’actualité, l’album « Le Bruit de l’eau », sous-titré « Discussions dans la vallée de la Roya », l’album évoque la tempête qui a dévasté les Alpes-Maritimes les 2 et 3 octobre 2020. Plus exactement, les auteurs ont tenu à recueillir les témoignages de celles et ceux qui ont vécu ces heures incroyables…

Il s’agit bien, dans l’album intitulé « Plouhéran », d’un voyage de la Bretagne à l’Iran… Á vélo ! L’autrice décide en effet un beau matin d’ajourner ses ambitions professionnelles (devenir avocate), pour quitter Plouër-sur-Rance où elle habite, en Côtes d’Armor, et rejoindre Téhéran (d’où le titre en forme de jeu de mots). À vélo, donc, pour quelqu’un qui ne l’a jamais pratiqué !

Il y a plus de 20 ans, en 2003, sortait « L’Œil de la forêt » : un album mémorable, tant graphiquement que narrativement. Pour les éditions Les Arts dessinés (qui publient déjà la revue éponyme et le mensuel dBD), Frédéric Bosser a choisi de rééditer ce titre de Tom Tirabosco, alors que l’auteur vient de publier « Terra Animalia » à La Joie de lire…