Depuis presque 20 ans, l’idée d’une comédie de mœurs romantique sur fond de satire politique où une Première Dame aurait la possibilité d’influencer les affaires publiques de notre pays trottait dans la tête de Didier Tonchet : prolifique créateur de BD humoristiques bien connu (ahhh, « Raymond Calbuth » !) et scénariste toujours inspiré, comme c’est le cas ici (1)… Il nous embarque avec délices dans la jouissive histoire d’une actrice engagée de seconde zone qui va gagner le cœur des Français et d’un président de la République dont la cote de popularité est en chute libre, à un an des élections : le tout mis énergiquement en images, tout au long de 270 pages, par le dessin virevoltant de Jean-Philippe Peyraud (2)…
Lire la suite...Victor Sackville : L’échiquier Anderson
Le début : Jérémy Anderson, un très réputé fabricant de jeux d’échecs, attend la visite de son vieil ami, le ministre des Affaires étrangères. Soudain, un individu coiffé d’une tête de cheval surgit dans son atelier et l’assassine sauvagement… Au …
Le début : Jérémy Anderson, un très réputé fabricant de jeux d’échecs, attend la visite de son vieil ami, le ministre des Affaires étrangères. Soudain, un individu coiffé d’une tête de cheval surgit dans son atelier et l’assassine sauvagement… Au Foreign Office, on pense que la cible du meurtrier du célèbre artisan était en réalité le ministre et l’on charge le meilleur agent des services secrets, Victor Sackville, de démasquer le tueur. Se faisant passer pour un détective, l’espion de George V commence par interroger les proches de la victime. Doris, sa nièce, ne lui connaissait d’ennemis. Lors d’un récent séjour à New York, son oncle lui avait cependant écrit qu’il rentrerait plus vite que prévu car il était inquiet pour sa vie. Quant à Miss Eustace, sa gouvernante, elle était absente à l’heure du crime. Mais, résolue à venger la mort de son cher Mr. Anderson et jugeant la police inefficace, elle a entrepris de discrètement mener ses propres investigations. Le seul indice concret est une fiole perdue par l’assassin et contenant un calmant utilisé dans les hôpitaux psychiatriques…L’affaire rebondit spectaculairement lorsque Doris est enlevée. Il y a aussi cet échiquier à l’échelle humaine que Scotland Yard a repéré dans la propriété d’un curieux châtelain. Il y a surtout cette phrase énigmatique de l’actrice Gladys Cooper que Victor Sackville a revue furtivement : «Méfiez-vous de lui»…
Notre avis : Quittant ponctuellement la scène politique internationale, Victor Sackville joue ici les détectives privés pour le compte du ministre anglais des affaires étrangères. Parenthèse dans les aventures de l’espion de Georges V, cette enquête à l’ambiance très british, mi-roman d’énigme et mi-récit d’action, ne s’éloigne pas pour autant de l’univers de Victor Sackville, comme en témoigne la présence de l’Infâme « méchant » Monsieur Tadjeff. Un impeccable album « de transition », idéal pour découvrir la série si vous ne la connaissez pas encore.
Le Lombard – 9,45€