À sa sortie de prison, en 1970, Chuck ne pense qu’à récupérer son butin, qu’il a caché à Dry Creek : une ville fantôme du Colorado… Il y retourne avec sa complice et amante de l’époque : Kat. Là-bas, ils butent sur un vieux chercheur d’or. Ce dernier n’a pas volé leur trésor, mais leur apprend que deux individus les ont précédés : un grand blond et un Indien. Chuck va devoir retrouver leur trace, et l’affrontement sera inévitable. Avec Chuck et Kat, on voyage à travers les paysages américains éternels — comme figés — des westerns. De belles images, au service d’une intrigue forte,faite de chasse à l’homme, d’appât du gain et de trahison.
Lire la suite...Maléfices – Dies Irae 1

Roger Seiter et son épouse Isabelle revisitent avec habileté et réussite les récits de sorcellerie et de grimoires maudits.
La scène se déroule dans un bar. Pour éviter une altercation entre jeunes, dont certains ont parié plus qu’ils pouvaient se permettre, Théo achète un jeu à gratter et gagne, sans surprise de sa part, suffisamment pour mettre fin au conflit. Sans surprise car Théo a bu un philtre de chance. Travaillant la nuit chez le boulanger Sorbier, Théo aide souvent le brocanteur du coin, Toszek, qui lui offre des bouquins en échange. Or ce jour là, le livre traite de magie noire et sorcellerie … De son nouveau pouvoir, Théo profite sans compter. Rapidement pourtant, alors qu’il se voit recherché par un curieux antiquaire qui veut récupérer le grimoire, il semble perdre le contrôle de lui-même.
La première bonne idée scénaristique de ce diptyque signé de Roger Seiter (Fog) et de son épouse Isabelle Seiter-Mercier est de rendre crédible la fabrication de leurs philtres de sorcellerie, en jouant sur le symbolisme. Ainsi, tous les ingrédients légendaires trouvent-il leur équivalent dans notre « monde ». Par exemple, la peau de basilic devient une ceinture en lézard ! etc. La seconde bonne idée du récit est de le situer dans un monde austère, où la vie n’est pas un régal. Max, dessinateur dont les travaux ont été remarqué, après leur publication sur Internet, par Roger et Isabelle Seiter, croque avec efficacité l’atmosphère fragile et torturée du récit qu’il illustre avec réalisme. LT